Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Filiatreault, Aristide

Statuts

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Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse), le 21 septembre 1851, Aristide Filiatreault est le fils de Paul Filiatreault, notaire, et de Mathilde Charest.

Filiatreault étudie trois ans au petit séminaire de Sainte-Thérèse, mais son père ayant été sous le coup d'une excommunication, il est renvoyé de l'établissement vers 1866. Il n'a que 15 ans lorsqu'il part pour Montréal, où il devient apprenti typographe au journal Le Pays. Il voyage ensuite au Canada et aux États-Unis.

De retour à Montréal en 1876, Filiatreault acquiert, avec Rémi Tremblay, le journal humoristique Le Canard en 1881. Très attiré par la musique, Filiatreault fonde, un an plus tard, le périodique L'Album musical. Il n'arrive pas à rentabiliser cette entreprise et abandonne le périodique en 1884. L'année suivante, il vend Le Canard et part pour Toronto où il travaille notamment à titre de contremaître de nuit pour le journal Mail.

En 1889, Filiatreault revient à Montréal et moins d'un an plus tard, fonde Le Canada artistique, qui s'intéresse à la musique, aux activités culturelles, à l'enseignement et à l'éducation des femmes. Très rapidement, le périodique se penche également sur des sujets sociaux et politiques. En 1891, le périodique adopte le titre Canada-revue et se donne comme programme la défense de la nationalité canadienne-française, la réforme du système d'éducation, l'appui aux mouvements réformistes municipaux, l'amélioration de l'éducation des femmes, ainsi que l'abolition des taxes aux communautés religieuses.

L'approche du périodique, souvent très anticléricale, déplaît hautement aux religieux qui lancent une croisade contre la publication. En 1892, Mgr Édouard-Charles Fabre prononce un interdit formel contre le Canada-revue. À court de ressources et d'appuis, le journal est publié pour une dernière fois en août 1894. Toutefois, Filiatreault ne s'avoue pas vaincu et un mois plus tard, lance un périodique jumeau, Le Réveil. Ce dernier ne connaîtra jamais le succès de son prédécesseur et vivote quelques années avant de s'éteindre en 1901.

Filiatreault occupe ensuite des petits boulots comme journaliste pigiste et écrit quelques ouvrages. Il a notamment publié Contes, anecdotes et récits canadiens, dans le langage du terroir (1910), Mes étrennes: la hache versus la bêche (1912) et Glossaire (anglais français) des termes et locutions électrotechniques les plus usités (1913).

Il est décédé à Montréal, le 4 décembre 1913.

Il avait épousé à Montréal, en 1877, Octavie Desmarais.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BRASSARD, Michèle et Jean HAMELIN. « Filiatreault, Aristide ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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