6456-6460, rue Notre-Dame Ouest

Le 6456-6460, rue Notre-Dame Ouest est une résidence construite au début du XXe siècle. Elle est constituée d'un volume cubique de deux étages en brique rouge et coiffée d'un toit en pavillon tronqué. Ce dernier est recouvert de tôle et surmonté d'un mât; chacun de ses versants est orné d'un fronton dans lequel est percée une petite fenêtre cintrée. La façade comporte un porche ceinturé d'une balustrade moulurée en bois, ainsi qu'un balcon couvert par le fronton du toit et accessible par un escalier en fer forgé. L'entrée principale, aménagée au centre de la façade au rez-de-chaussée, est composée d'une porte traditionnelle en bois à double vantail et à imposte. La maison possède des fenêtres à guillotine disposées de façon régulière et surmontées d'une platebande en brique en arc surbaissé. Un second porche couvert précède une entrée latérale sur le mur droit. Celle-ci donne accès à une annexe en brique de deux étages édifiée dans l'axe longitudinal de la maison. Une seconde annexe d'un étage en bois est construite sur le mur arrière, du côté gauche. La résidence est implantée en bordure de la voie publique, dans une zone urbanisée. Elle fait face au parc Laviolette et est située dans le secteur Trois-Rivières Ouest.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Le 6456-6460, rue Notre-Dame Ouest est érigé au début du XXe siècle, probablement vers 1910, pour loger une famille de cultivateurs bien nantis. Il s'agit d'une des maisons les plus âgées du secteur témoignant de l'ancien caractère rural des lieux. En effet, bien que son environnement ait beaucoup changé et se soit récemment urbanisé, la résidence est, à l'époque de sa construction, entourée de champs. Le territoire de Trois-Rivières Ouest, érigé en municipalité en 1845, est durant les premiers temps largement constitué de terres agricoles et peu densément peuplé. Les propriétés agricoles datant du tournant des années 1900, telle cette demeure, sont construites le long de l'ancien chemin du Roy. Ce bâtiment est à l'époque une maison unifamiliale; il est aujourd'hui divisé en plusieurs logements.

Ce changement de vocation a nécessité des modifications et l'ajout de saillies (escaliers, annexes) qui ont altéré la volumétrie originelle de l'édifice. À titre d'exemple, le porche du rez-de-chaussée se prolongeait auparavant jusqu'au mur latéral droit pour former une galerie continue. Cette dernière a été démantelée entre 2003 et 2010.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 6456-6460, rue Notre-Dame Ouest repose notamment sur son intérêt historique. Cette résidence est édifiée au début du XXe siècle, probablement vers 1910, pour loger une famille de cultivateurs bien nantis. Il s'agit d'une des maisons les plus âgées du secteur témoignant de l'ancien caractère rural des lieux. En effet, bien que son environnement ait beaucoup changé et se soit récemment urbanisé, la résidence est, à l'époque de sa construction, entourée de champs. Le territoire de Trois-Rivières Ouest, érigé en municipalité en 1845, est durant les premiers temps largement constitué de terres agricoles et peu densément peuplé. Les propriétés agricoles datant du tournant des années 1900, telle cette demeure, sont construites le long de l'ancien chemin du Roy. Le bâtiment est à l'époque une maison unifamiliale; il est aujourd'hui divisé en plusieurs logements. Par son ancienneté et par ses caractéristiques formelles, il se démarque au sein du paysage bâti environnant.

La valeur patrimoniale du 6456-6460, rue Notre-Dame Ouest repose également sur son intérêt architectural. Ce bâtiment est représentatif d'un type de résidence issue de l'architecture vernaculaire industrielle, soit la maison cubique, ou Four Square House. Ce modèle, créé aux États-Unis en 1891 par l'architecte Frank Kidder, est rapidement diffusé au Canada par les catalogues de plans, comme en témoigne cette résidence bâtie au tournant du XXe siècle dans la campagne québécoise. La standardisation des matériaux, la mécanisation du travail et la diffusion massive des plans par les catalogues ont pour effet la diminution des coûts de construction et une meilleure accessibilité aux résidences pour la classe moyenne. En effet, la maison cubique, qui permet l'utilisation maximale de deux étages complets, offre un espace habitable digne des villas bourgeoises, mais à un coût raisonnable. Ce modèle, particulièrement populaire au Québec durant la première moitié du XXe siècle, se retrouve en plusieurs variantes sur le territoire trifluvien. La maison portant les adresses 6456-6460 a conservé plusieurs éléments d'origine malgré sa transformation en édifice à logements. Par exemple, son volume principal de forme cubique, sa toiture en pavillon tronqué recouverte de tôle et ornée de frontons, ses ouvertures disposées de manière régulière et surmontées d'une platebande, la porte ancienne de l'entrée principale de même que la balustrade en bois du porche sont des composantes essentielles jusqu'à ce jour bien préservées.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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