5461, rue Notre-Dame Ouest

Le 5461, rue Notre-Dame Ouest est un bâtiment résidentiel érigé vers 1925. L'édifice, recouvert de planches et de bardeaux de bois, présente un plan rectangulaire et une élévation d'un étage et demi. Il repose sur un solage en béton et est coiffé d'un toit à deux versants et à larmiers débordants. Du côté des murs pignons, la toiture est tronquée au sommet et forme une demi-croupe, tandis qu'elle est percée en façade de deux lucarnes en paupière à fenêtre en demi-cercle. La maison possède un portail d'entrée imposant constitué d'une porte flanquée de baies latérales et surmontée d'une imposte vitrée en anse de panier. Ce portail, aménagé au centre de la façade principale, est accessible par quelques marches et protégé par un porche couvert soutenu par des piliers en bois. Deux larges fenêtres tripartites percent la façade de chaque côté de l'entrée, alors que les murs latéraux comportent des ouvertures de tailles et de formats variés. La partie supérieure des murs pignons est recouverte de bardeaux de bois peints de couleur foncée et le reste des surfaces est revêtu de planches posées à clin et peintes de couleur claire. Une cheminée en brique marque la façade latérale gauche; le mur droit est quant à lui prolongé par une véranda. La demeure est implantée en retrait de la voie publique, sur un terrain planté d'arbres matures. Elle est située à proximité du fleuve Saint-Laurent, dans le secteur Trois-Rivières Ouest.

Haut de la page

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

Haut de la page

Le 5461, rue Notre-Dame Ouest est bâti dans la première moitié du XXe siècle, possiblement vers 1925, afin de servir de résidence secondaire ou de maison de campagne. Cette demeure est située dans un ancien secteur de villégiature très prisé par la bourgeoisie trifluvienne au début du XXe siècle. Le territoire de Trois-Rivières Ouest, érigé en municipalité en 1845, est à l'époque largement constitué de terres agricoles et peu densément peuplé. Ses paysages ruraux bucoliques en bordure du fleuve Saint-Laurent, situés seulement à quelques kilomètres de la ville, accueillent des estivants fortunés qui désirent fuir le tumulte urbain. Ces derniers font construire des maisons de campagne à l'architecture pittoresque dès le début des années 1900. Cette résidence est caractéristique de ce phénomène par sa position en retrait de la rue, au milieu d'un grand terrain planté d'arbres et à proximité du fleuve. Elle a subi certaines modifications au fil des années, comme le remplacement de ses ouvertures d'origine par des fenêtres en PVC et le recouvrement de la toiture avec du bardeau d'asphalte. Elle conserve toutefois plusieurs caractéristiques architecturales l'associant au style dit Arts and Crafts ou artisan.

Haut de la page

Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 5461, rue Notre-Dame Ouest repose notamment sur son intérêt historique et sur son implantation. Possiblement construite afin de servir de maison de campagne, la demeure se trouve dans un ancien secteur de villégiature très prisé par la bourgeoisie trifluvienne au début du XXe siècle. Le territoire de Trois-Rivières Ouest, érigé en municipalité en 1845, est à l'époque largement constitué de terres agricoles et peu densément peuplé. Ses paysages ruraux bucoliques en bordure du fleuve Saint-Laurent, situés seulement à quelques kilomètres de la ville, accueillent des estivants fortunés qui désirent fuir le tumulte urbain. Ces derniers font construire des maisons de campagne à l'architecture pittoresque dès le début des années 1900. Cette résidence est vraisemblablement construite vers 1925. Elle est caractéristique de ce phénomène par sa position en retrait de la rue, au milieu d'un grand terrain planté d'arbres et à proximité du fleuve. Elle témoigne ainsi des anciennes activités de villégiature de Trois-Rivières-Ouest.

La valeur patrimoniale du 5461, rue Notre-Dame Ouest repose également sur son intérêt architectural. Bien que ce bâtiment ait subi des modifications, comme le remplacement des ouvertures et de certains matériaux, il conserve plusieurs caractéristiques l'associant au style dit Arts and Crafts ou artisan. Ce courant naît en Grande-Bretagne au XIXe siècle, en réaction à l'industrialisation et à la standardisation des arts décoratifs et de l'architecture. Il préconise un retour à l'artisanat et aux styles d'habitations traditionnels de la campagne anglaise, dans le but de créer un milieu de vie fondé sur des principes humanistes. Le mouvement se répand aux États-Unis à la fin du siècle, où il intègre différentes influences locales. Sa portée sociale se voit dissipée au profit de ses caractéristiques formelles, qui sont largement diffusées dans les catalogues de maisons. Au Québec, plusieurs résidences du début du XXe siècle reprennent les grandes lignes de ce courant, dont la construction avec des matériaux naturels, les toitures imposantes et débordantes, les ouvertures nombreuses et variées et les espaces extérieurs protégés tels que les perrons, galeries et vérandas. Cette maison de la rue Notre-Dame Ouest est représentative du style Arts and Crafts par son utilisation de matériaux divers, par son toit débordant, par ses multiples ouvertures de formes variées, dont les lucarnes en paupière typiques de ce style, par son porche couvert et par sa véranda latérale. Elle permet notamment à ses occupants de jouir pleinement du paysage environnant par ses nombreuses fenêtres et par sa véranda.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

Haut de la page

Haut de la page

Haut de la page