5217, rue Notre-Dame Ouest

Le 5217, rue Notre-Dame Ouest est une résidence de villégiature édifiée vers 1925. Le bâtiment, recouvert de bardeaux de bois, présente un plan carré et une élévation d'un étage et demi. Il est coiffé d'un toit en pavillon percé de lucarnes triangulaires. Les larmiers recourbés du toit débordent du corps de bâtiment et recouvrent une galerie s'étendant sur trois côtés de la maison. Cette galerie, accessible par quelques marches, est soutenue par des piliers et protégée par une balustrade également recouverts du même matériau. L'entrée principale est aménagée en façade; elle est constituée d'une porte en bois à carreaux et à large imposte. La demeure comporte aussi deux portes latérales ainsi que des fenêtres anciennes à guillotine. Une annexe rectangulaire d'un étage est construite dans le prolongement arrière de l'édifice. Celle-ci est percée de larges fenêtres horizontales à carreaux et parée de planches posées à clin. Les murs de la maison et de l'annexe sont peints de couleur foncée tandis que les détails ornementaux, comme les boiseries des ouvertures et la dentelle de bois décorant le rebord du toit et des lucarnes, sont peints de couleur claire. La résidence est implantée en retrait de la voie publique, sur un vaste terrain paysager planté d'arbres. Elle est située entre le fleuve Saint-Laurent et l'ancien chemin du Roy, dans le secteur Trois-Rivières Ouest.

Haut de la page

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

Haut de la page

Le 5217, rue Notre-Dame Ouest est érigé durant le premier quart du XXe siècle, probablement vers 1925, afin de servir de résidence secondaire. La demeure se trouve dans un ancien secteur de villégiature très prisé par la bourgeoisie trifluvienne au tournant du XXe siècle. Le territoire de Trois-Rivières Ouest, érigé en municipalité en 1845, est à l'époque largement constitué de terres agricoles et peu densément peuplé. Ses paysages ruraux bucoliques en bordure du fleuve Saint-Laurent, situés seulement à quelques kilomètres de la ville, accueillent des estivants fortunés qui désirent fuir le tumulte urbain. Ces derniers font construire des maisons de campagne à l'architecture pittoresque dès le début des années 1900.

Une annexe arrière est ajoutée ultérieurement à la résidence pour en augmenter l'espace habitable. Entre temps, l'environnement immédiat du bâtiment se transforme et revêt un caractère de banlieue à partir du milieu du XXe siècle. La maison se distingue aujourd'hui par son intégrité exceptionnelle, ayant conservé la plupart de ses caractéristiques et ses ouvertures d'origine, mis à part le revêtement de sa toiture. Elle a récemment été rénovée et repeinte.

Haut de la page

Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 5217, rue Notre-Dame Ouest repose notamment sur son intérêt historique et sur son implantation. Probablement construite afin de servir de résidence secondaire, la demeure se trouve dans un ancien secteur de villégiature très prisé par la bourgeoisie trifluvienne au tournant du XXe siècle. Le territoire de Trois-Rivières Ouest, érigé en municipalité en 1845, est à l'époque largement constitué de terres agricoles et peu densément peuplé. Ses paysages ruraux bucoliques en bordure du fleuve Saint-Laurent, situés seulement à quelques kilomètres de la ville, accueillent des estivants fortunés qui désirent fuir le tumulte urbain. Ces derniers font construire des maisons de campagne à l'architecture pittoresque dès le début des années 1900. La résidence du 5217, rue Notre-Dame Ouest est vraisemblablement construite avant ou vers 1925. Elle est caractéristique de ce phénomène par sa position en retrait de la rue, au milieu d'un immense terrain planté d'arbres et à proximité du fleuve. Elle témoigne des anciennes activités de villégiature de Trois-Rivières-Ouest et contraste avec le lotissement actuellement dense du territoire local.

La valeur patrimoniale du 5217, rue Notre-Dame Ouest repose également sur son intérêt architectural. La facture pittoresque du bâtiment, par ailleurs très bien conservé, s'inscrit dans le style Arts and Crafts ou artisan. Ce courant naît en Grande-Bretagne au XIXe siècle, en réaction à l'industrialisation et à la standardisation des arts décoratifs et de l'architecture. Il préconise un retour à l'artisanat et aux styles d'habitations traditionnels de la campagne anglaise, dans le but de créer un milieu de vie fondé sur des principes humanistes. Le mouvement se répand aux États-Unis à la fin du siècle, où il intègre différentes influences locales. Sa portée sociale disparaît au profit de ses caractéristiques formelles, qui sont largement diffusées dans les catalogues de maisons. Au Québec, plusieurs résidences du début du XXe siècle reprennent les grandes lignes de ce courant, dont la construction avec des matériaux naturels, les toitures imposantes et débordantes, les ouvertures nombreuses et variées et les espaces extérieurs protégés tels que les perrons, galeries et vérandas. Cette maison de villégiature de la rue Notre-Dame Ouest est représentative du style Arts and Crafts par son parement en bardeaux de bois, par son toit débordant, par sa longue galerie faisant le tour de la maison et par ses larges ouvertures de formats variés. Son ornementation sobre et artisanale dont le détail principal constitue la fine dentelle de bois ornant le rebord du toit et des lucarnes, est aussi caractéristique de ce style. L'architecture de la résidence s'accorde donc avec la volonté des premiers occupants; elle s'harmonise à la nature et leur permet de jouir du paysage de par la galerie couverte et les larges fenêtres.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

Haut de la page

Haut de la page

Haut de la page