634, rue des Ursulines

Le 634, rue des Ursulines est un bâtiment résidentiel en brique rouge de style Boomtown, construit vers la fin du XIXe siècle. Son corps principal consiste en un volume rectangulaire de deux étages et demi coiffé d'un toit en appentis, auquel se jouxte une annexe latérale d'un étage, de construction plus récente, coiffée d'un toit à deux versants. Une galerie ouvragée en bois, soutenue par des piliers et couverte par un auvent, est aménagée au rez-de-chaussée à l'avant. Elle donne accès à l'entrée principale, située au centre et constituée d'une porte en bois à baie et à imposte. La façade est percée de plusieurs ouvertures disposées symétriquement, tandis que les murs latéraux sont aveugles. Les fenêtres rectangulaires, à guillotine, sont surmontées d'un appui en forme d'entablement au rez-de-chaussée et d'un fronton tronqué à l'étage. Trois autres ouvertures en losange, dont celles des deux extrémités sont ornées de vitraux, marquent l'entretoit. Une corniche à denticules et à consoles ainsi qu'une délicate frise soulignent le couronnement de l'édifice. Ce dernier est implanté en bordure d'une voie publique ancienne, à proximité du fleuve Saint-Laurent, à quelques mètres à l'est de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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L'édifice résidentiel situé au 634, rue des Ursulines est érigé à la fin du XIXe siècle, vraisemblablement vers 1890 sur la plus ancienne voie publique de Trois-Rivières. Cette rue, qui porte d'abord le nom de rue Notre-Dame, est ouverte en 1650. La communauté des Ursulines s'établit dans le secteur en 1697 afin d'y prodiguer soins hospitaliers et enseignement; leur monastère est d'ailleurs situé à proximité. À la fin du XIXe siècle, les religieuses cèdent des portions de terrain pour permettre d'élargir et de déplacer le tracé de la rue. Plusieurs bâtiments résidentiels sont construits par la suite dans le secteur, dont cet édifice en brique. La rue des Ursulines est ainsi renommée en 1947 pour souligner le 250e anniversaire de l'établissement de la communauté en ces lieux.

Ce bâtiment abrite aujourd'hui un gîte. Une annexe latérale de construction récente jouxte le corps principal. Mis à part cet ajout, l'édifice semble avoir été conservé intact et présente donc une excellente intégrité architecturale.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 634, rue des Ursulines repose sur son intérêt architectural. Le bâtiment figure parmi les meilleurs exemples trifluviens du style appelé « Boomtown ». Ce dernier est caractéristique du phénomène de la standardisation des matériaux et de l'essor démographique et industriel des villes nord-américaines à la fin du XIXe siècle. Il se répand au Québec au début du siècle suivant, non seulement dans les « villes-champignons », mais également à la campagne. Les édifices liés à ce courant propre à l'architecture résidentielle et commerciale se remarquent notamment à leur volume de deux étages coiffé d'un toit plat ou à faible pente vers l'arrière, à leur parement en planches ou en brique, à leur galerie frontale et à leur ornementation sobre concentrée dans la partie supérieure du bâtiment. Plusieurs possèdent en outre de petites fenêtres au niveau de l'entretoit et une composition symétrique de la façade, comme cet exemple de la rue des Ursulines. Cet édifice se distingue aussi par ses ornements particulièrement délicats et raffinés, comme les boiseries de sa galerie, sa corniche et sa frise.

La valeur patrimoniale du 634, rue des Ursulines tient également à son intérêt historique et à son implantation. Le bâtiment se trouve sur la plus ancienne voie publique de Trois-Rivières, sur un site occupé de longue date en raison de sa position en bordure du fleuve Saint-Laurent et ayant servi notamment à des fins militaires. La rue des Ursulines est ouverte en 1650; elle porte tout d'abord le nom de rue Notre-Dame. La communauté des Ursulines s'établit dans le secteur en 1697 afin d'y prodiguer soins hospitaliers et enseignement. Leur monastère est d'ailleurs situé à proximité de cette propriété, de même que plusieurs autres bâtiments patrimoniaux dont certains sont des monuments historiques classés. À la fin du XIXe siècle, les religieuses cèdent des portions de terrain près de leur monastère pour permettre d'élargir et de déplacer le tracé de la rue. Plusieurs bâtiments résidentiels sont construits par la suite dans le secteur, dont cet édifice en brique érigé à la fin du XIXe siècle.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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