Église Saint-Francis-of-the-Birds
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Laurentides
Municipalité :
- Saint-Sauveur
Date :
- 1951 – (Construction)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Anglicanisme)
Usage :
- Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)
Éléments associés
Personnes associées (3)
- Kelsey, Charles William (1877 – 1975) - Artiste / artisan(e)
- Bamberger, Erwin - Architecte / concepteur(-trice)
- Nymark, Victor (1901 – 1988) - Architecte / concepteur(-trice)
Inventaires associés (2)
Images
Carte
Statuts
| Statut | Catégorie | Autorité | Date |
|---|---|---|---|
| Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Les trains du Canadien National se dirigent vers l'ouest et atteignent Saint-Sauveur en 1907. Les Anglo-canadiens fondent Le Montreal Ski Club en 1904. On aperçoit à St-Sauveur les premiers skieurs qui traversent la vallée de la rivière du Nord. Partis de Sainte-Agathe, ils se dirigent vers Shawbridge où ils reprennent le train du Canadien Pacifique pour rentrer à Montréal. Les deux chemins de fer qui traversent le territoire de Saint-Sauveur favorisent le transport des usagers et des marchandises et deviennent un facteur de développement récréatif et touristique.
Pour assister à la messe dominicale, les anglicans doivent se rendre à Shawbridge ou à Morin-Heights et souhaitent ardemment qu'un lieu de culte soit construit à Saint-Sauveur. Lorsque le révérend Horace G. Baugh est nommé dans les Laurentides pour exercer son ministère, l'évêque anglican de Montréal, Arthur Carlisle, lui demande de prendre en charge la fondation d'une église à St-Sauveur. Le révérend Baugh demande à John Henry Molson, homme d'affaires, de contribuer financièrement à la construction d'une église vouée aux skieurs.
Molson accepte à la condition que le temple soit dédié à Saint-François d'Assise, fondateur de l'ordre qui porte son nom et passionné de la nature. Le ministre anglican Carlisle s'oppose prétextant qu'une église anglicane ne peut porter le nom d'un saint de l'Église catholique romaine. Mais l'évêque se rend à la demande de son révérend.
L'Architecte Erwin Bamberger conçoit les plans de l'église St-Francis-of-the-Birds en 1951. Grâce à l'appui financier de plusieurs citoyens, les travaux s'amorcent et le lieu est ouvert en 1951.
En 1956, on ajoute une salle communautaire adjacente à l'église et un presbytère construit dans la même typologie.
L'église est construite légèrement en retrait du chemin St-Denis. Deux colonnes de maçonnerie entourées d'une haie de cèdre délimitent le site. Un chemin de pierre mène jusqu'à l'entrée principale.
La structure du temple se compose de troncs emboîtés les uns dans les autres. Ce procédé dérive d'un concept scandinave proposé par le finlandais Victor Nymark.
Le bâtiment est coiffé d'un toit à 2 versants à pente droite, légèrement retroussé. La toiture est surmontée d'un tour clocher et d'une flèche. Un avant-toit protège l'entrée principale. Une ouverture en forme de croix éclaire le jubé. Le plan intérieur est rectangulaire avec un chœur en saillie à chevet plat et la forme de la voûte reprend un arc en mitre ou angulaire. Un chemin couvert relie l'église à la salle communautaire.
Le vitrail principal, un autre cadeau de John H. Molson, présente Saint-François entouré de 21 espèce d'oiseaux que l'on peut observer dans la région. Ce travail a été réalisé par Charles William Kelsey pour le compte du prestigieux décorateur d'églises Guido Nincheri.
Les vitraux latéraux qui représentent les 4 saisons ainsi que le jour et la nuit sont conçus par Agathe Massé et son mari, Claude Bettinger. Sculpteur et verrier, Bettinger part de l'Alsace pour émigrer au Québec en 1952. Initiée par son père à l'art du vitrail, cette passion s'est perpétuée dans la famille.
La pierre d'angle a été posée par Lucile Wheeler, la 1re skieuse canadienne en descente en ski alpin à gagner une médaille aux Jeux olympiques.
La chaire est en chêne massif tout comme la figure de proue qui sert de lutrin. L'œuvre a été sculptée dans les restes de la charpente du voilier le Nooya, ayant appartenu à la famille Molson au XIXe siècle.
La cloche de l'église est déposée sur une base de béton en face de l'église. Elle date de 1898 et provient d'une église anglicane de la région de Cowansville. Plusieurs autres donateurs ont fourni des éléments liturgiques.
Documentation
Archives de la Société d'histoire et de généalogie des Pays-d'en-Haut.
Archives du Musée du ski des Laurentides.
Archives du Musée McCord (Fonds de la famille Molson)
Inventaire des lieux de culte du Québec
Emplacement
Region administrative :
- Laurentides
MRC :
- Les Pays-d'en-Haut
Municipalité :
- Saint-Sauveur
Adresse :
- 94, avenue Saint-Denis
Latitude :
- 45° 53' 19.6"
Longitude :
- -74° 9' 12.2"
Références
Notices bibliographiques :
- ALLARD, Michel. Le coeur des Laurentides. Québec, Septentrion, 2017. 232 p.
- GALIPEAULT, Lucien. « Numéro spécial : 140e anniversaire de la Municipalité de paroisse de Saint-Sauveur ». La Mémoire. No 66 (1995), s.p.
- LAURIN, Serge, dir. Histoire des Laurentides. Sainte-Foy (Québec), Institut québécois de recherche sur la culture, 1989. 895 p.
