Église de Saint-André-Avellin

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Situé dans un site patrimonial	Municipalité (Saint-André-Avellin)	2015-07-06
Inventorié	--

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« Cette église est le troisième lieu de culte ayant été érigé à Saint-André-Avellin. Sur le même site, une première chapelle a été construite en novembre 1849. Avec l'accroissement de la population, la chapelle ne répond plus aux besoins. En 1876, les marguilliers décident donc de doter la paroisse d'une église plus grande. Ce deuxième temple, une belle église de pierre, sera béni en 1879 et fera la fierté des paroissiens. Le 15 mai 1886, le feu détruit l'église. À peine une semaine après ce malheureux incendie, les marguilliers se mettent au travail pour la remplacer. Ils confient les plans et devis de la future église au père Joseph Michaud (1822-1902), professeur, clerc de Saint-Viateur, prêtre et architecte très prolifique à son époque. C'est au moyen d'une cotisation établie en fonction des revenus de chacun des paroissiens que les marguilliers réussissent à financer le projet. Un entrepreneur de Joliette, Martin d'Angeville Dostaler, construit la nouvelle église au coût de 25 000 $. L'église est prête pour la célébration de la fête de Noël 1886, même si des travaux de finition restent à compléter.

[...] La façade, grise, est en pierre calcaire taillée (dolomie de l'Ordovocien), tandis que les murs des côtés et le mur arrière sont en « pierres du pays » provenant de blocs erratiques du Bouclier canadien, des gneiss et granite principalement) [...] Ces pierres ont été recueillies à Saint André-Avellin et ont été transportées sur le site de construction au moyen de charrettes hippomobiles par les paroissiens.

Le plan de l'église est, à l'origine, un plan [récollet], composé d'une nef rectangulaire et d'une abside en demi-cercle. Derrière le maître-autel se trouve la sacristie. De 1920 à 1922, le curé Aurèle Bélanger procède à d'importants travaux d'agrandissement [...]. Le plan de l'église, à la suite de ces modifications, prendra la forme d'une croix. Les pierres employées pour l'agrandissement sont du même type que celles de la construction d'origine; elles ont été prélevées au même endroit.

D'inspiration néo-classique, la façade présente une saillie centrale et deux sections latérales. Les ouvertures, portail central, portes latérales et grande fenêtre, sont cintrées. La saillie centrale est terminée par un fronton triangulaire, surmontée par un clocher à double lanterne. Le clocher repose sur une base carrée. La première lanterne contient trois cloches. La deuxième lanterne, ou lanternon, de plus petite dimension, est polygonale. Une mince flèche pointe vers le ciel, surmontée d'une magnifique croix en fer forgé. Les trois sections de la façade sont découpées par des chaînages d'angle en blocs de pierre calcaire plus pâle, au fini lisse. Les deux sections latérales, coiffées d'ailerons qui cachent les pentes du toit, sont munies de niches qui abritaient des statues de saints, aujourd'hui disparues. Les statues de Saint-Jean, à gauche, et de Saint Pierre, à droite, fixées à la jonction de la façade et des murs latéraux subsistent toujours. Mise à part la disparition des statues des niches, l'église et ses différentes composantes ont été entretenues et restaurées de manière impeccable et conservent leur aspect d'origine.

Depuis près de 130 ans, les Avellinois se rendent, malgré une diminution marquée de la pratique religieuse, encore souvent à l'église pour y assister à la messe et y célébrer des mariages, des baptêmes et des funérailles. La population de la région, les touristes et excursionnistes la fréquentent aussi lors de la présentation de spectacles musicaux, le lieu de culte étant réputé pour la qualité de son acoustique.

En 1992, le clocher de l'église est entièrement rénové. [...] À partir de l'an 2000, [la Fabrique] fait la toiture à neuf et restaure les fenêtres [...] ».

Source: Municipalité de Saint-André-Avellin, 2019.

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