Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Achintre, Joseph-Frédéric-Auguste

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Synthèse

Né le 19 mars 1834 à Besançon, en France, Joseph-Frédéric-Auguste Achintre est le fils de Guillaume-Auguste Achintre, pharmacien, et d'Anne-Marie Duprey.

Achintre perd son père en bas âge. Il est élevé à Aix-en-Provence par son oncle, Joseph Achintre, professeur de littérature à l'université. À l'âge de dix-huit ans, il amorce une carrière militaire qui le mène à l'école de cavalerie de Saumur. Il abandonne cependant cette voie pour étudier la littérature et les arts à Paris. Il bénéficie de leçons particulières de grands maîtres, en particulier de Charles Mondelet. Il s'inscrit également au Conservatoire royal de musique et de déclamation, où il reçoit le prix de tragédie.

Vers 1855, Achintre quitte la France pour l'Amérique et se rend à Haïti. Très actif, il fonde des journaux et publie des brochures. Emprisonné puis condamné à mort pour son engagement politique, Achintre est gracié par le nouveau président, Fabre-Nicolas Geffrard, lors de la restauration de la République haïtienne en 1859. Il est également nommé ambassadeur d'Haïti à Washington. Le navire qui le mène aux États-Unis fait cependant naufrage aux Bermudes, et lorsque le nouvel ambassadeur arrive finalement à New York, il apprend que la République haïtienne a été renversée et son mandat, annulé. À New York, il rencontre toutefois une troupe de théâtre française en tournée qui l'engage comme comédien.

C'est avec cette troupe de théâtre qu'Achintre arrive à Montréal en 1861 et s'y installe ensuite définitivement en 1866. Il se fait d'abord connaître en collaborant aux journaux L'Événement, La Minerve, La Presse et Le Pays. Il sera aussi, en 1875, rédacteur en chef de L'Opinion publique. Il n'a cependant pas de succès dans cette fonction et, déçu, il quitte le Canada pour la France en 1878. Il revient bientôt à Montréal et poursuit sa carrière journalistique.

Les plus grands succès d'Achintre au Canada sont à titre d'essayiste. Il publie notamment Manuel électoral: portraits et dossiers parlementaires du premier Parlement du Québec (1871). Outre ses essais et ses articles dans des périodiques, il écrit des librettos d'opéra et des récits de voyage. Une autre oeuvre qui marque son époque est sa cantate intitulée La Confédération (1868). Il s'agit d'un rare monument littéraire qui célèbre la Confédération. Elle est mise en musique par Jean-Baptiste Labelle et présentée à Montréal, en janvier 1868.

Il a publié, au Québec, outre les articles et les livres mentionnés, À propos: au public de Montréal, pour les adieux de la compagnie (1867), De l'Atlantique au Pacifique: voyage à l'île de Vancouver et à la Colombie anglaise (1872), L'île Sainte-Hélène, passé, présent et avenir, géologie, paléontologie, flore et faune (1876) et des nouvelles et essais parus dans les Nouvelles Soirées canadiennes (1882-1883).

Il est décédé à Montréal le 25 juin 1886.

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Références

Notices bibliographiques :

  • CHARTIER, Daniel. Dictionnaire des écrivains émigrés au Québec, 1800-1999. Québec, Nota bene, 2003. 367 p.
  • DESILETS, Andrée. « Achintre, Auguste ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • LE JEUNE, Louis. Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, moeurs, coutumes, instutions politiques et religieuses du Canada. Vol. 1. Ottawa, Université d'Ottawa, 1931. 862 p.
  • MOISAN, Clément. « La Confédération, cantate d'Auguste Achintre ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, p. 134-135.

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