Église de Saint-Mathieu

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Immeuble patrimonial	Municipalité (Saint-Mathieu)	2013-02-12
Statuts antérieurs Avis de motion de citation, 2012-12-11
Inventorié	--

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L'église de Saint-Mathieu présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. « Même si Saint-Mathieu constitue le noyau de développement de la Seigneurie de Lasalle à partir de 1750, les seigneurs successifs (Simon, Christophe Sanguinet) ne réussiront pas à obtenir une église et des services religieux dans leur seigneurie. Le diocèse jugeait alors que la paroisse de Saint-Constant et de Saint-Philippe pouvaient très bien desservir la communauté de Saint-Mathieu. Au début du XXe siècle, un groupe de citoyens habitant la périphérie des paroisses de Saint-Constant, Saint-Philippe, Saint-Édouard et Saint-Michel se mobilisent avec comme objectif de fonder une nouvelle paroisse près de chez eux. Déterminés, ils adressent en 1912 une première requête allant dans ce sens à l'archevêque de Montréal. Quelques années passent sans nouvelles, mais ces derniers gardent leur objectif en tête et ne baissent pas les bras. Ainsi, ils célèbrent une première messe en 1914 au deuxième étage du magasin général et font don en 1916 des futurs terrains de l'Église et du général et font don en 1916 des futurs terrains de l'Église et du cimetière. Après sept années d'attente, une réponse positive leur parvient finalement. La paroisse de Saint-Mathieu est officiellement fondée en 1919. L'église est mise en chantier deux ans plus tard et sa construction est terminée l'année suivante, soit en 1922. »

L'église de Saint-Mathieu présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. « Construite à l'image de ses paroissiens, l'église de Saint-Mathieu se démarque par sa simplicité. De style canadien avec un vocabulaire classique, celle-ci se caractérise principalement par la sobriété de ses surfaces et de ses plans, la symétrie de ses ouvertures et l'aspect économique de ses matériaux. À l'extérieur, ce style architectural se traduit plus en détail par l'emploi de tôle, pour couvrir le toit et de briques pour recouvrir les murs, deux matériaux traditionnels au Québec. Les murs sont toutefois recouverts de crépi au tournant des années 1970. Le clocher, logeant deux cloches, témoigne aussi du style architectural en se juchant sur le pignon de la façade. À l'intérieur, l'architecture classique de l'église, en forme de rectangle avec le choeur en saillie, une nef à trois vaisseaux et une tribune à l'arrière, est constatée notamment par la présence d'une voûte en forme d'arc en plein centre et d'une ornementation sobre. »

Source : Municipalité de Saint-Mathieu, 2013

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« 8- Tous les travaux affectant le monument historique cité doivent favoriser le maintien des éléments historiques essentiels de l'église qui comprennent, notamment :
a) le toit de charpente d'environ 35 degrés recouvert d'un revêtement de tôles posées à la canadienne;
b) le clocher à une seule flèche sur le pignon Est;
c) la charpente de type ciseau qui supporte un plafond voûté plein cintre logeant la travée du centre de la nef;
d) les volets intérieurs et les fenêtres parées de vitraux installés par les ateliers Bettinger en 1936-37, et qui sont classés « oeuvre d'art » par le Gouvernement du Québec (1977);
e) les murs intérieurs et les plafonds constitués de plâtre sur lattis avec un lambris de bois au bas des murs de la nef;
f) les portes et menuiseries intérieures d'assemblage de pin, teints couleur noyer d'origine;
g) les planchers constitués de solives de bois recouverts de deux rangs de planches embouvetées de merisier teint couleur noyer;
h) les fondations de l'église construites sur une semelle de béton continue d'environ 36 pouces par 8 pouces d'épaisseur avec murs de fondation d'environ 12 pouces d'épaisseur avec les quatre fenêtres-soupiraux éclairant le sous-sol par des margelles;
i) les fondations de la sacristie reposant sur une semelle d'environ 16 pouces de largeur par 8 pouces d'épaisseur constituées de quatre rangs de brique jusqu'à la mi-hauteur puis diminuant à trois briques d'épaisseur avec les deux soupiraux qui éclairent le sous-sol;
j) les colonnes de bois carrées et surmontées par des chapiteaux d'ordre corinthien qui divisent les vaisseaux;
k) l'escalier hélicoïdal conduisant au jubé construit selon une combinaison de bois et de matériaux ouvrés.
9-Sont également autorisés les travaux suivants :
a) les travaux qui favorisent le retour à un état historique :
i- la remise en état des matériaux de revêtements extérieurs constituée de 3 ou 4 rangs de briques d'argiles porteuses;
ii- le remplacement des portes extérieures érigées en 1989 par des portes de bois;
iii- la remise en état des contrefenêtres d'aluminium avec vitrage double scellés installés à l'extérieur dans les années 1990 par les cadrages des fenêtres d'origine;
b) les modifications à la volumétrie ou ajouts d'éléments tels que galerie ou terrasse aux conditions suivantes :
i- toute modification à la volumétrie ouajout doit être justifié par l'adaptation du bâtiment à un usage compatible avec ses qualités et caractéristiques, et ce, en vue d'en assurer la pérennité;
ii- toute modification à la volumétrie ou ajout doit respecter l'implantation initiale et ne pas altérer la lecture d'ensemble de la volumétrie. L'élément ajouté doit apparaître comme secondaire par rapport au corps principal du bâtiment;
iii- toute modification à la volumétrie ou ajout doit s'harmoniser avec le bâtiment original, s'inspirer du processus traditionnel d'agrandissement et de transformation des églises et s'inspirer des façons de faire traditionnelles, et ce, tant dans les formes que les détails, les matériaux et les techniques mises en oeuvre;
iv- l'intégration doit porter la marque de son époque pour subtilement la distinguer de la construction initiale; »

Source : Municipalité de Saint-Mathieu, 2013

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