Pot à bec verseur
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Pichet
- Pot à anse
- Pot à eau
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1699 – avant 1750 (Contexte archéologique)
- vers 1730 – (Typologie)
- 1975 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Objet de toilette
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (2)
Description
Le pot à bec verseur en faïence blanche de grand feu est un récipient utilisé pour transvaser et servir des liquides. L'objet, fabriqué dans les années 1730, est fragmenté et incomplet. Des bouillonnures indiquent que la cuisson de l'objet s'est déroulée à une température trop élevée. L'artéfact orné d'un décor « a compendiario » peint en camaïeu bleu mesure 21,5 cm de hauteur et 10,5 cm de diamètre à sa base.
Provenance archéologique :
- CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 226
Site de provenance :
- Place-Royale: Maison Perthuis
Contexte archéologique :
- Latrines
Fonctions / usages :
Le pot à bec verseur est un récipient utilisé pour transvaser et servir des liquides. Celui-ci serait utilisé pour les soins du corps et serait accompagné d'une cuvette.
Lieu de production :
- Europe > France > Bourgogne > Nevers
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Moulé
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Technique de décoration :
- Peint
Motif décoratif :
- Floral
- Végétal
Décor :
Des décors sont rehaussés de noir sur la paroi extérieure du contenant et une tulipe à feuilles cassées garnit la panse et le col, sous le bec verseur. La glaçure présente des lacunes et des empâtements autour du col et sur le bord. Le dessous n'est pas glaçuré.
Dimensions :
- Diamètre de la base (Mesurée / subsistant) : 10,2 centimètre(s)
- Diamètre du rebord (Mesurée / subsistant) : 10,5 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / subsistant) : 21,5 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 10
- Numéro archéologique : CeEt-61-1L-226
- Numéro précédent : 1QU2154(b)-Il-226
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Faïençage : Sur la glaçure -
• Retirement : Sur la glaçure -
• Bouillonnure : Sur la glaçure
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1999-03-04 |
Informations historiques
Le pot à bec verseur en faïence est fabriqué en France vers 1730, car il est orné d'un décor « a compendiario » peint en camaïeu bleu rehaussé de noir qui rappelle les productions de Nevers de ces années. Il consiste en une tulipe à feuilles cassées garnissant la panse et le col, sous le bec verseur.
Le pot à bec verseur est un récipient utilisé pour transvaser et servir des liquides. Celui-ci servirait plus précisément aux soins du corps, et serait associé à une cuvette ornée d'un décor similaire. Pour son utilisation, le pot est rempli d'eau, qui est ensuite versée dans la cuvette pour la toilette matinale. L'eau provient du puits, lorsqu'il s'en trouve sur la propriété, sinon elle est puisée dans le fleuve. À l'époque de la Nouvelle-France, la toilette quotidienne se résume à laver à l'eau les parties du corps exposées, notamment les mains et le visage. Seule l'élite semble y accorder de l'importance.
Le pot à eau est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Il est retrouvé avec une cuvette ornée du même décor dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le pot à bec verseur a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple de ce type de récipient orné d'un décor de type « a compendiario ».
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- La Cité
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
CeEt-61 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
- GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
- L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
- LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.