Plat à barbe
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Bassin à barbe
- Plat à barbe au rebord contourné
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1750 – avant 1800 (Typologie)
- après 1753 – avant 1800 (Contexte archéologique)
- 1974 (Découverte)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Objet de toilette
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (3)
Description
Le plat à barbe en faïence blanche de grand feu est lié aux soins corporels masculins. L'objet, fabriqué au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, est complet et fragmenté. Le plat mesure 33 cm de longueur et 8 cm de hauteur.
Provenance archéologique :
- CeEt-7 > Opération 6 > Sous-opération B > Lot 4 > Numéro de catalogue 113
Site de provenance :
- Place-Royale:Îlot du Musée de la Civilisation(Maison Guillaume-Estèbe)
Contexte archéologique :
- Latrines
Fonctions / usages :
Le plat à barbe est un récipient utilisé pour les soins corporels masculins. Il est fréquemment accompagné d'un pot à eau chaude et complété par un rasoir et un bol à savon à barbe.
Lieu de production :
- Europe > France > Bretagne > Quimper
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Moulé
Matériaux :
- Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Technique de décoration :
- Peint
Motif décoratif :
- Floral
- Végétal
Décor :
Le plat à barbe est orné de décors peints en bleu rehaussés de noir. Des rinceaux fleuris ornent le fond du bassin et garnissent le marli.
Dimensions :
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 8 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 26 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 33 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 10
- Numéro archéologique : CeEt-7-6B4-113
- Numéro précédent : 132QU-6B4-113
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Trace de pernette : Au revers
Le revers comporte trois traces de pernettes (matériel d'enfournement).
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1999-03-04 |
Informations historiques
Le plat à barbe est fabriqué à Quimper, en France, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le contour ondulé du plat indique qu'il est fabriqué après 1740. Le plat à barbe présente un bassin ovale à large marli muni d'une encoche. Le pied est percé de deux trous de suspension, et le revers comporte trois traces de pernettes, des supports de cuisson. L'objet présente un décor rocaille de belle qualité peint en camaïeu bleu.
Le plat à barbe est un récipient utilisé pour les soins corporels masculins. Il est fréquemment accompagné d'un pot à eau chaude et complété par un rasoir et un bol à savon à barbe. À l'époque de la Nouvelle-France, les hommes se rendent à la boutique du barbier quelques fois par semaine pour se faire raser par un professionnel. Toutefois, certains hommes, membres de l'élite, possèdent leur propre plat à barbe, ce qui suggère qu'ils reçoivent le barbier à la maison.
Le plat à barbe est mis au jour en 1974 dans les latrines de la maison Guillaume-Estèbe, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Hôtel luxueux, ce bâtiment en pierre de trois étages est construit en 1751 par Guillaume Estèbe (1701-vers 1779), marchand et garde-magasinier du roi. Dès 1757, il est vendu et change périodiquement de propriétaire et de vocation. Devenant inhabitée à partir de 1957 et menacée de destruction, la maison est acquise en 1959 par la Commission des monuments et des sites historiques ou artistiques. Restaurée, elle contient aujourd'hui une partie de l'administration du Musée de la civilisation.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le plat à barbe a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un objet qui témoigne des habitudes et des modes de vie de la bourgeoisie du XVIIIe siècle et qu'il représente un marqueur social.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- La Cité
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
CeEt-7 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
- BERVIN, George, Céline CLOUTIER et Yves LAFRAMBOISE. La fonction commerciale à Place-Royale 1760-1820. Patrimoine, série Dossiers, 73. Québec, Publications du Québec, 1991. s.p.
- GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
- LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.
- POTHIER, Louise, dir. Fragments d'humanité : Pièces de collections. Archéologie du Québec. Montréal, Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal/Éditions de l'Homme, 2016. 151 p.