Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue du Séminaire de Saint-Hyacinthe

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Saint-Hyacinthe

Date :

  • 1926 – 1927 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Chapelles conventuelles)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (1)

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Inventaires associés (1)

Images

Carte

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Saint-Hyacinthe) 2024-04-02

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2024-01-22
 
Inventorié --
 

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Valeur patrimoniale

La chapelle Saint-Antoine-de-Padoue du Séminaire de Saint-Hyacinthe présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Cette chapelle de collège classique érigée en 1927-1929 remplace une première chapelle édifiée en 1884-1886 ne répondant plus aux besoins de l'époque. Par sa monumentalité et ses dimensions imposantes, elle témoigne de l'importance de l'institution dans les sphères de l'éducation et de la religion pour Saint-Hyacinthe et la région maskoutaine. Fondé par le curé Antoine Girouard (1762-1832) en 1811 , le Collège de Saint-Hyacinthe, devenu ensuite un Séminaire, est l'un des premiers établissements d'enseignement offrant le cours classique au Québec. Il a été pendant longtemps l'un des principaux foyers de la vie religieuse et intellectuelle de la province. La chapelle Saint-Antoine-de-Padoue rappelle donc le rôle joué par le Séminaire dans l'histoire de Saint-Hyacinthe et du Québec.

La chapelle Saint-Antoine-de-Padoue du Séminaire de Saint-Hyacinthe présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. La chapelle est marquée par l'architecture néogothique et s'inspire directement de la cathédrale d'Amiens en France. La chapelle reproduit, à échelle réduite, l'intérieur de ce chef-d'oeuvre médiéval par sa voûte nervurée qui repose sur une rangée de fines colonnes séparant la nef des bas-côtés. Les fenêtres hautes en arc en ogive, le triforium aveugle, ainsi que les chapiteaux et moulures en pierre artificielle rappellent toute la symbolique de l'art gothique dans la chrétienté. Par ses prouesses techniques et matérielles, en alliant savoir-faire dans son style néogothique et modernité pour sa structure, cette oeuvre est parfaitement en lien avec la formation de l'École des Beaux-Arts offerte aux architectes à cette époque. La chapelle Saint-Antoine-de-Padoue est également liée à l'architecte René Richer (1887-1963) qui a conçu dans les moindres détails tous ses aspects constructifs. Ce prolifique architecte maskoutain a dessiné de nombreux édifices religieux, institutionnels et commerciaux de Saint-Hyacinthe entre 1920 et 1950, mettant ainsi son talent au service de la collectivité tout en marquant de façon indélébile le paysage bâti de la région. La chapelle Saint-Antoine-de-Padoue constitue l'une de ses oeuvres maîtresses. Ses qualités en font une des grandes chapelles du Québec dont il existe peu d'exemples comparables.

La chapelle Saint-Antoine-de-Padoue du Séminaire de Saint-Hyacinthe présente un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Le décor intérieur est orné de plusieurs oeuvres d'art, de pièces de mobilier et de vitraux réalisés par des artistes de talent, qui forment un ensemble d'une grande cohérence. D'abord, la sculpture sur bois occupe une place de choix avec diverses oeuvres des sculpteurs Pierre Valentin, Elzéar Soucy (1876-1970) et Olindo Gratton (1855-1941) qui agrémentent le maître-autel, la chaire et les autres meubles liturgiques de statues, d'ornements et de haut-relief. À cela s'ajoutent l'orgue Casavant et d'autres pièces de mobilier réalisées par la compagnie Paquet & Godbout, par l'abbé Raoul Martin (1898-1981) et par la Maison Casavant & Frères, conformément aux plans de l'architecte René Richer. La chapelle compte également plusieurs vitraux de grande valeur réalisés par les ateliers de Guido Nincheri (1885-1973) et de José Osterrath (1933-2010) qui décorent les fenêtres hautes du choeur et de la nef ainsi que les rosaces du transept. Enfin, quelques pièces importées d'Europe et d'Asie, rapportées lors de voyages d'ecclésiastiques, tels le grand crucifix reliquaire, le chemin de croix et des statues, complètent le décor tout en se mariant à l'architecture
néogothique. Cette ornementation d'une grande richesse artistique confère au lieu beaucoup de prestance.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques clés de la chapelle Saint-Antoine-de-Padoue du Séminaire de Saint-Hyacinthe liés à sa valeur historique, architecturale et artistique comprennent, notamment :
- son plan en forme de croix latine et au chevet arrondi doté d'un toit plat ainsi que ses bas-côtés et sa sacristie, de hauteur plus faible, dotés de toitures à faible pente recouvertes de cuivre à baguettes;
- sa façade principale en pierre de taille lisse dotée d'un portail monumental en saillie dont l'embrasure en ogive est ornée de colonnettes et de voussures moulurées. Cette façade est également ornée de contreforts, d'une rangée de cinq baies, de bas-reliefs sculptés et d'un gable triangulaire situé au sommet qui encadre une grande rosace;
- ses autres façades extérieures, plus sobres, revêtues de pierre de taille à bossages et rythmées par des contreforts et de grandes fenêtres en ogive éclairant le haut de la nef et du choeur ainsi que les bas-côtés. Le sommet des murs est doté d'un parapet sculpté;
- son volume intérieur avec la nef centrale, le transept et le choeur en hémicycle dont la hauteur est accentuée par l'élan vertical des colonnes à faisceaux qui viennent supporter la voûte nervurée éclairée par les fenêtres hautes, les bas~côtés abritant des chapelles latérales ainsi que le jubé principal de l'orgue surmontant le petit« Jubé des Soeurs de Sainte-Marthe »;
- son décor de style néogothique caractérisé par l'emploi généralisé de l'arc brisé que l'on retrouve dans la voûte, les arcades qui ceinturent le lieu de culte, le triforium aveugle et les ouvertures, ainsi que par des ornements typiques de l'art gothique tels des chapiteaux, des colonnettes, des moulures et des bas-reliefs. L'ensemble est formé de pierre artificielle moulée qui imite parfaitement la pierre taillée et sculptée et qui recouvre une structure en acier à l'épreuve du feu;
- ses boiseries décoratives de style néogothique, dont le maître-autel exécuté par la Maison Casavant & Frères, conformément aux plans de René Aicher et orné d'un haut-relief du sculpteur Olindo Gratton représentant la Dernière Cène et des statues du sculpteur Elzéar Soucy, la chaire, l'ange à la trompette ornant l'abat-voix du sculpteur Pierre Valentin, les deux autels latéraux dédiés à la sainte Vierge et à saint Joseph réalisés par la Maison Casavant & Frères et prenant place au fond des bras du transept avec quatre statues en bois placées dans des niches représentant saint Ignace de Loyola, saint François d'Assise, saint Dominique et saint Benoît, toutes sculptées par Elzéar Soucy;
- ses autres pièces du mobilier liturgique en bois sculpté, dont la balustrade, les stalles du choeur, les confessionnaux de style néogothique et les bancs de la nef fabriqués par la compagnie Paquet & Godbout, les bénitiers, les chandeliers et la banquette du choeur réalisés par l'abbé Raoul Martin, les autels latéraux dédiés à saint Prosper et saint Louis-de-Gonzague et les confessionnaux de style néoclassique récupérés de la chapelle précédente, les meubles de rangement en bois se trouvant dans la sacristie;
- ses vitraux, dont les sept grandes verrières du choeur représentant la vie de saint Antoine de Padoue créées par le maître verrier Guido Nincheri ainsi que les rosaces du transept dédiées à Marie et à Joseph réalisées par le maître verrier José Osterrath;
- son chemin de croix formé de moulages de plâtre importés d'Italie dont les encadrements en bois sont l'oeuvre de l'abbé Raoul Martin;
- son grand crucifix reliquaire provenant de la terre sainte et ornementé par la Maison Casavant & Frères;
- son orgue Casavant (Opus 1313, 1929) comptant quatre buffets, 45 jeux, 48 rangs et 3 109 tuyaux, quatre claviers et un pédalier radiant.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Les Maskoutains

Municipalité :

  • Saint-Hyacinthe

Adresse :

  • 1090, avenue Pratte
  • 650, rue Girouard Est
  • 660, rue Girouard Est
  • 700, rue Girouard Est

Latitude :

  • 45° 38' 2.7"

Longitude :

  • -72° 56' 36.2"

Désignation cadastrale :

  • Lot 6 376 485 Ptie
  • Lot 6 376 486
  • Lot 6 396 188

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Références

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013