Pont Galipeault

Le pont Galipeault est un ouvrage de génie civil construit en 1923. Ce pont en bois à travée unique mesure environ 44,5 m de long et 4,2 mètres de large. Sa structure de type « Town québécois » est composée de fermes à treillis ainsi que de poteaux verticaux placés entre les cordes supérieures et inférieures simples. Elle est recouverte d'un parement en planches horizontales peint en rouge. De longues ouvertures horizontales sont pratiquées sous les cordes supérieures ainsi qu'au centre du parement. La structure est couverte d'un toit à deux versants couvert de tôle. Le pont repose sur des culées de béton et sur un banc de support d'acier central. Le pont Galipeault permet de franchir la rivière Grande-Vallée, au coeur de la municipalité de Grande-Vallée.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'entièreté de l'ouvrage, ainsi qu'au terrain.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Immeuble patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2020-06-18 Prise d'effet : 2019-07-02
Catégories de conservation 1 - Extérieur exceptionnel 4 - Intérieur exceptionnel 9 - Terrain notable
Statuts antérieurs Avis d'intention de classement, 2019-04-11 Proposition de statut national, 2012-10-30
Inventorié	--

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Le pont Galipeault présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à sa représentativité comme pont couvert. Au Québec, entre le début du XIXe siècle et la fin des années 1950, environ 1500 ouvrages de ce genre ont été bâtis. Un pont couvert est une construction en bois permettant la circulation des personnes ou des véhicules au-dessus d'un obstacle, qui est dotée d'un toit et dont les fermes constituent les éléments porteurs de l'ensemble de la structure. Lieux de passage, ces ponts ont donné accès aux terres de colonisation et permis notamment la mise en marché de produits agricoles. Ils sont donc indissociables de l'histoire du Québec. Érigé en 1923, le pont Galipeault permet de franchir la rivière Grande-Vallée. Il a contribué de façon importante au développement de la municipalité au coeur de laquelle il s'élève. Il constitue encore un lieu de rassemblement pour la communauté locale, et est aussi parfois utilisé comme lieu d'exposition ou de diffusion. Il s'agit en outre de l'un des rares représentants subsistants des nombreux ponts couverts qui marquaient autrefois le paysage de la région gaspésienne.

Le pont Galipeault présente également un intérêt patrimonial pour ses valeurs technologique et architecturale. La structure reflète la popularité des ponts du type « Town québécois », aussi appelé « Town élaboré », qui fait appel à une variante de la ferme brevetée en 1820 par l'architecte américain Ithiel Town (1784-1844). La ferme Town est constituée de madriers placés en diagonale, formant un large treillis entre les cordes supérieures et inférieures, et attachés l'un à l'autre à chaque intersection par des chevilles de bois. Au Québec, cette structure, reconnue pour sa solidité, sa facilité de construction et sa légèreté, est utilisée de façon presque systématique par les ingénieurs du ministère de la Colonisation. Des modifications lui sont toutefois apportées dès le début du XXe siècle : les dimensions des pièces de charpente sont réduites, des poteaux verticaux sont ajoutés afin de compenser la perte de résistance et des clous et boulons remplacent le chevillage de bois plus complexe. Le type Town québécois, résultant de ces modifications, est plus économique, et sa simplicité permet l'emploi d'une main-d'oeuvre locale. Le pont de Grande-Vallée, possiblement nommé en l'honneur d'Antonin Galipeault (1879-1971), ministre des Travaux publics et du Travail au moment de sa construction, en constitue un bel exemple. Il se rattache notamment au type « Town québécois » par les poteaux verticaux solidifiant les fermes, les portiques à linteau à angles obliques, le parement en planches horizontales et les ouvertures latérales au milieu du lambris ainsi qu'entre les cordes supérieures. Le lambris extérieur est peint en rouge comme celui de nombreux autres ponts couverts québécois, d'où l'appellation fréquente de « ponts rouges ». Ce pont rappelle donc la diffusion très large du type Town québécois durant la première moitié du XXe siècle.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2020.

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Les éléments caractéristiques du pont Galipeault liés à ses valeurs historique, technologique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en milieu villageois, sur la rivière Grande-Vallée;
- son volume, dont la travée unique mesurant environ 44,5 m de long et 4,2 mètres de large ainsi que le toit à deux versants droits;
- les caractéristiques de la structure de type « Town québécois », dont les fermes à treillis constituées de madriers s'entrecroisant et reliés par des clous, les poteaux verticaux ainsi que les jambes de force;
- les cordes supérieures et inférieures simples;
- les glissières intérieures;
- la charpente du toit, dont les chevrons, les pièces de contreventement et les pannes;
- les matériaux, dont le parement en planches horizontales peint en rouge, le revêtement du tablier en madriers longitudinaux, la couverture de tôle, les culées en béton et le banc de support en acier;
- les ouvertures, dont les portiques à linteau à angles obliques et à jambage droit, les longues ouvertures latérales au milieu du parement ainsi que celles longeant les cordes supérieures;
- les éléments ornementaux, dont les garnitures peintes de couleur contrastante.

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Le pont serait nommé en l'honneur d'Antonin Galipeault (1879-1971), ministre du ministre des Travaux publics et du Travail au moment de sa construction en 1923. Permettant de franchir la rivière Grande-Vallée, cette nouvelle structure en remplace une autre construite en 1901. Le pont Galipeault contribue de façon importante au développement de la municipalité de Grande-Vallée, qui sera officiellement fondée en 1927.

Le pont Galipeaut est fait d'une structure du type « Town québécois », aussi appelé « Town élaboré », variante de la ferme Town, brevetée en 1820 par l'architecte américain Ithiel Town (1784-1844). La ferme Town est constituée de madriers placés en diagonale, formant un large treillis entre les cordes supérieures et inférieures, et attachés l'un à l'autre à chaque intersection par des chevilles de bois. Au Québec, cette structure, reconnue pour sa solidité, sa facilité de construction et sa légèreté, est utilisée de façon presque systématique par les ingénieurs du ministère de la Colonisation. Des modifications lui sont toutefois apportées dès le début du XXe siècle : les dimensions des pièces de charpente sont réduites, des poteaux verticaux sont ajoutés afin de compenser la perte de résistance et des clous et boulons remplacent le chevillage de bois plus complexe. Le type Town québécois, résultant de ces modifications, est plus économique, et sa simplicité permet l'emploi d'une main-d'oeuvre locale.

Vers 1985, un banc de support en acier est installé sous le centre de la structure pour empêcher son affaissement. Le parement est aussi repeint à plusieurs reprises, notamment vers 1990.

En 2016, le pont est détaché des culées et déposé sur la berge pour permettre sa restauration. Des portions de la partie inférieure de la structure ainsi que du parement sont remplacées. L'ouvrage est ensuite réinstallé sur de nouvelles culées de béton.

Le pont Galipeault est classé en 2020. Il est toujours ouvert à la circulation automobile.

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