Maison Louise-Pariseau
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Lanaudière
Municipalité :
- Saint-Jacques
Date :
- 1905 (Construction)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Personnes associées (5)
- Aumont, Joseph - Occupant(e)
- Aumont, Salomé - Occupant(e)
- Lépine, Céline - Occupant(e)
- Pariseau, Louis-Philippe - Occupant(e)
Carte
Description
La maison Louise-Pariseau est un édifice résidentiel construit en 1905. Le bâtiment en brique rouge, de plan rectangulaire à deux étages, est couvert d'un toit à pente unique. Il présente une saillie abritant des entrées secondaires sur la façade latérale gauche. Deux galeries de pleine largeur se superposent en façade; celle du deuxième étage se prolonge sur l'élévation gauche. La maison Louise-Pariseau est située face à l'église paroissiale, sur la rue principale du noyau villageois de Saint-Jacques.
Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Immeuble patrimonial | Municipalité (Saint-Jacques) | 2008-03-17 |
Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
La maison Louise-Pariseau présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle s'inscrit à la fois dans le courant « boomtown » et celui de la maison cubique. De l'architecture « boomtown », elle retient principalement le volume simple et la façade couronnée d'un parapet. La maison Louise-Pariseau s'apparente également à la maison cubique, aussi dite « Four Square House ». Ce type est mis au point aux États-Unis dans la dernière décennie du XIXe siècle. Il se diffuse rapidement grâce aux catalogues de plans très en vogue à l'époque, et aussi parce que son volume simple est facile à construire. Ses multiples déclinaisons s'adressent à la classe moyenne et peuvent rejoindre une clientèle, soit villageoise, rurale ou urbaine. De la maison cubique, la résidence de Saint-Jacques retient le volume à deux étages et sa composition symétrique des ouvertures en façade. Le décor architectural de même que la qualité de l'huisserie des ouvertures en façade confèrent à cette habitation villageoise la prestance d'une maison de notable.
La maison Louise-Pariseau présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. Elle témoigne d'une coutume autrefois répandue dans le monde rural. Au moment de leur retraite, les agriculteurs aisés cèdent leurs fermes, généralement à un membre de la famille. Ils s'établissent alors au village pour y vivre en « bourgeois » selon l'expression de l'époque. La maison Louise-Pariseau en constitue un exemple. Elle est bâtie en 1905 pour servir de résidence à Joseph Aumont, un cultivateur retraité, et à Céline Lépine, son épouse.
Source : Municipalité de Saint-Jacques, 2008.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison Louise-Pariseau liés à ses valeurs architecturale et ethnologique comprennent, notamment :
- sa situation légèrement en retrait de la rue principale du noyau villageois de Saint-Jacques, face à l'église paroissiale;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages, le toit à pente unique, la saillie sur l'élévation gauche abritant des entrées secondaires;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre des fondations, la maçonnerie en brique rouge du parement, la tôle de la couverture, la pierre de taille des appuis et linteaux des baies, le bois des galeries, de la corniche et des ouvertures;
- ses deux galeries avec leurs poteaux et balustres tournés;
- ses ouvertures, dont, en façade, les portes vitrées à deux battants et à impostes et les quatre grandes fenêtres triples (partie centrale encadrée de colonnettes), celles de l'étage étant légèrement moins hautes, les fenêtres à guillotine des murs latéraux, les portes secondaires à vitrage et imposte, la petite fenêtre éclairant le toit dans la partie latérale du parapet, les soupiraux;
- son ornementation, dont les dentelles en bois bordant les toits plafonnés des galeries, les élégantes consoles de bois ouvragé soutenant la partie latérale de la galerie supérieure, la corniche moulurée et à consoles couronnant la façade.
Informations historiques
Saint-Jacques-de-la-Nouvelle-Acadie est fondée au début des années 1770 par des Acadiens revenus de leur déportation en Nouvelle-Angleterre. Au début du XXe siècle, l'endroit, rebaptisé Saint-Jacques-de-l'Achigan, possède un gros bourg offrant tous les services d'utilité publique. Son nom est abrégé en Saint-Jacques, en 1920.
La maison Louise-Pariseau y est bâtie en 1905 pour Joseph Aumont, un cultivateur retraité, et Céline Lépine, son épouse, enseignante dans sa jeunesse. Agriculteur aisé, Aumont vient s'établir au village pour y vivre sa retraite « en bourgeois », selon l'expression et la coutume de l'époque. La maison est une résidence individuelle de 16 pièces, dont l'architecture s'inscrit à la fois dans le courant « boomtown » et celui de la maison cubique.
Au moment du décès de Joseph Aumont, sa fille, Salomé, son époux, le notaire Louis-Philippe Pariseau, et leurs trois enfants, habitent à proximité de la maison paternelle. Céline Lépine, la veuve de Joseph Aumont, invite alors le couple Aumont-Pariseau à s'installer avec elle. Le couple y élève leurs six enfants. À part une courte période où le notaire Pariseau y possède son bureau, cette maison est toujours utilisée comme résidence.
La maison Louise-Pariseau (du nom d'une des filles du couple Aumont-Pariseau) est citée en 2008. Elle conserve aujourd'hui la plupart de ses éléments d'origine, dont les fenêtres triples à colonnettes et les portes à deux battants en façade. Les galeries sont refaites à l'identique depuis quelques années, mais les consoles soutenant la partie latérale sont celles d'origine.
Emplacement
Region administrative :
- Lanaudière
MRC :
- Montcalm
Municipalité :
- Saint-Jacques
Adresse :
- 107, rue Saint-Jacques
Latitude :
- 45° 56' 54.0"
Longitude :
- -73° 34' 17.0"
Désignation cadastrale :
- Lot 3 024 871
Références
Notices bibliographiques :
- LANOUE, François. Une nouvelle Acadie, Saint-Jacques de l'Achigan, 1772-1972. Joliette, Mise à jour, 1972. 410 p.