653, rue des Ursulines

Le 653, rue des Ursulines est un bâtiment résidentiel isolé construit en 1923. Son corps principal de deux étages et demi consiste en un volume quadrangulaire de plan presque carré auquel se jouxtent deux annexes latérales d'un seul étage; la petite annexe ouest-est en retrait de la façade principale alors que l'annexe est, de plus grande dimension, s'aligne au mur de façade. Le bâtiment en brique est coiffé d'un toit à croupe recouvert de bardeaux d'asphalte et percé d'une lucarne également à croupe, centrée sur chaque versant sauf l'arrière. Une corniche à denticules souligne le débord de toit. La façade principale est divisée en trois travées séparées par des pilastres de brique. Le porche d'entrée, positionné au centre de la façade, comporte une marquise à fronton triangulaire soutenue par des colonnes et des pilastres classiques. La porte de bois est vitrée et surmontée d'une imposte. Les fenêtres, à guillotine, sont disposées symétriquement et ornées de volets décoratifs. Elles comportent des linteaux et des allèges en pierre. Celles se trouvant de part et d'autre de l'entrée sont flanquées de baies latérales et surmontées d'une platebande arquée en brique avec clé de voûte en pierre, alors que celles au-dessus de l'entrée sont jumelées. Le bâtiment est implanté avec une grande marge de recul avant, laissant place à un parterre planté et à une allée pavée formant un « U » et contournant la maison jusqu'à un garage se trouvant dans la cour arrière. Un muret de pierre et une clôture de fer ornemental délimitent l'avant de la propriété.

Le 653, rue des Ursulines fait partie de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec	1964-05-06

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La rue des Ursulines, ouverte en 1650, est la plus ancienne voie de Trois-Rivières. Elle porte tout d'abord le nom de rue Notre-Dame, avant d'acquérir son toponyme actuel en 1947, soulignant le 250e anniversaire de l'établissement des religieuses à Trois-Rivières et la présence de leur monastère sur cette voie. Arrivées en 1697, elles sont venues y prodiguer soins hospitaliers et enseignement. À la fin du XIXe siècle, les religieuses cèdent des portions de terrains vis-à-vis de leur monastère pour permettre d'élargir et de déplacer le tracé de la rue.

Un plan de 1815 montre la présence de bâtiments, probablement des maisons ouvrières, sur la rue Notre-Dame (l'actuelle rue des Ursulines). Ils sont vraisemblablement démolis peu après et, en 1827, deux magasins à poudre sont érigés sur l'emplacement actuel du 669, rue des Ursulines, qui forme alors avec l'emplacement du 653, rue des Ursulines un seul lot s'étendant jusqu'au chemin de fer qui longe le fleuve Saint-Laurent. Aucun bâtiment n'occupe le site du 653, rue des Ursulines. Vers le tournant du XXe siècle, un remblai éloigne la rive du chemin de fer et au cours des années 1910, les bâtiments sont démolis et le lot est subdivisé.

La résidence actuelle est construite en 1923, dont l'adresse initiale était le 57, rue Notre-Dame. Elle est plus tard agrandie par un volume annexe d'un étage se trouvant sur son côté est. Outre le remplacement du recouvrement de toiture, l'extérieur du bâtiment ne présente pas d'autres modifications apparentes.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 653, rue des Ursulines tient notamment à son intérêt historique. Ce bâtiment, situé sur la plus ancienne rue de Trois-Rivières, est implanté dans un site occupé de longue date en raison de sa position en bordure du fleuve Saint-Laurent et ayant servi notamment à des fins militaires. De plus, cette résidence témoigne de l'occupation bourgeoise du secteur au début du XXe siècle.

La valeur patrimoniale du 653, rue des Ursulines réside également dans son intérêt architectural. Le bâtiment présente une architecture d'inspiration néoclassique dont il constitue un exemple tardif. Cette influence stylistique se reflète notamment dans le toit à quatre versants de faible pente, la symétrie de la façade principale, le portail à fronton et les arcs en plein-cintre au-dessus des fenêtres. Le style néoclassique, d'origine britannique, est utilisé dans plusieurs bâtiments institutionnels, mais également dans l'architecture résidentielle, surtout au XIXe siècle. La combinaison du néoclassicisme et de l'architecture issue de la tradition française donnera naissance à la maison traditionnelle québécoise.

La valeur patrimoniale du 653, rue des Ursulines repose également sur l'intérêt que revêt son environnement. En plus de sa situation à proximité du fleuve Saint-Laurent, la maison participe à la composition de l'ensemble bâti de l'arrondissement historique de Trois-Rivières, décrété en 1964 et constituant le coeur historique de la ville. Le monastère des Ursulines se situe de biais à la propriété et plusieurs autres bâtiments d'un grand intérêt patrimonial, dont certains sont des monuments historiques classés, se trouvent dans ce secteur. De plus, le bâtiment forme un ensemble avec la résidence voisine (669, rue des Ursulines), construite au cours de la même période et dont l'architecture est similaire.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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