Maison Bachand-Larivière

La maison Bachand-Larivière est une habitation rurale en pierre d'inspiration française érigée au XVIIIe siècle. Elle comporte un corps de logis de plan carré, d'un étage et demi, couvert d'un toit à deux versants droits. Une remise en bois de plan rectangulaire coiffée d'un toit mansardé et construite vers la fin du XIXe siècle est érigée en retrait de la résidence. Les bâtiments s'élèvent sur un terrain aménagé qui comporte quelques arbres matures. La maison Bachand-Larivière se situe sur un ancien rang, dans un secteur industriel de la ville de Boucherville.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure des bâtiments.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Immeuble patrimonial	Municipalité (Boucherville)	1988-12-07

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La maison Bachand-Larivière présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. La demeure, construite au XVIIIe siècle, témoigne du développement de la seigneurie de Boucherville. Ce fief porte le nom de seigneurie des Îles Percées lorsque Pierre Boucher (1622-1717) vient s'y établir 1667. Au cours du XVIIIe siècle, les colons qui se sont d'abord établis en bordure du fleuve Saint-Laurent, dans ce qui est aujourd'hui le Vieux-Boucherville, viennent graduellement s'installer sur les terres plus au sud. Le rang en retrait duquel est érigée la maison est aménagé afin de desservir la deuxième concession. La maison Bachand-Larivière constitue aujourd'hui l'un des rares bâtiments en pierre du XVIIIe siècle à subsister pour évoquer une étape dans l'expansion de la seigneurie et son riche passé agricole.

La maison Bachand-Larivière présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle constitue un exemple de maison rurale d'inspiration française. Ce type est issu de savoir-faire et de modèles français qui ont été progressivement adaptés aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et à certaines influences stylistiques. Cette tradition architecturale se poursuit au-delà de la Conquête (1760). La maison Bachand-Larivière est une illustration de ce type par son corps de logis d'un étage et demi en pierre, bas et peu dégagé du sol, son toit à deux versants droits munis de coyaux peu saillants et la disposition asymétrique de ses ouvertures. De plus, cette résidence possède des éléments plus fréquemment associés aux maisons de la région de Montréal et des régions avoisinantes, dont un plan presque carré et l'absence de crépi sur sa maçonnerie. La maison témoigne ainsi d'un savoir-faire en usage dans les milieux ruraux au cours du XVIIIe siècle.

La maison Bachand-Larivière présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. La remise construite vers la fin du XIXe siècle évoque certains usages en pratique sur les ensembles agricoles traditionnels de Boucherville. La dépendance aux fonctions multiples a, en plus d'avoir servi à remiser des instruments aratoires, vraisemblablement logé une cuisine d'été dans l'extrémité située le plus près de la maison. Elle rappelle ainsi une pratique courante à Boucherville à la fin du XIXe siècle qui consiste à ériger une remise à proximité de la maison et à en utiliser une partie comme cuisine d'été. Cette pratique permet notamment de préserver la maison de la saleté lors des travaux dans les champs. En outre, son toit mansardé s'inspire de l'architecture Second Empire et témoigne de la vogue que connaît ce style à la fin du XIXe siècle. Il constitue un élément original, car la plupart des remises construites à Boucherville comportent un toit à deux versants droits.

Source : Ville de Boucherville, 2006.

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Les éléments caractéristiques de la maison Bachand-Larivière liés à ses valeurs historique, architecturale et ethnologique comprennent, notamment :
- sa situation en retrait de la voie publique, sur un terrain aménagé comprenant des arbres matures, dans un ancien rang de la ville de Boucherville;
- le volume de la résidence, dont son plan carré, le corps de lofis à un étage et demi et le toit à deux versants droits munis de coyaux peu saillants;
- ses matériaux, dont la maçonnerie à moellons non crépis et la couverture en tôle;
- ses ouvertures, dont la porte principale en bois à panneaux et les fenêtres en bois à battants à carreaux, leur disposition asymétrique, et les larges chambranles en bois;
- les ancrages en forme de esses au niveau du plancher des combles;
- les caractéristiques de la remise, entre autres sa situation à l'arrière de la maison, à proximité de celle-ci, et son implantation perpendiculaire par rapport à la maison et la voie publique, son volume, dont le plan rectangulaire d'un étage et demi et le toit mansardé avec retours de corniche sur les murs pignons, ses matériaux, dont les murs couverts de planches de bois verticales et la tôle couvrant le toit, ainsi que ses ouvertures, dont la disposition de la porte dans la moitié du bâtiment située le plus près de la maison et les chambranles en bois.

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La maison Bachand-Larivière se situe sur un ancien rang ouvert au début du XVIIIe siècle dans la deuxième concession de la seigneurie de Boucherville. Ce fief porte le nom de seigneurie des Îles Percées lorsque Pierre Boucher (1622-1717) vient s'y établir 1667. La deuxième concession s'est développée après que toutes les censives situées en bordure du fleuve Saint-Laurent ont été entièrement concédées. La maison, construite au cours du XVIIIe siècle, était entourée de plusieurs bâtiments secondaires à fonction agricole. Parmi les dépendances érigées à proximité de la maison figurent, notamment, une laiterie aujourd'hui disparue et la remise au toit mansardé, construite vers la fin du XIXe siècle. La partie de la remise située le plus près de la résidence a vraisemblablement servi de cuisine d'été. À Boucherville, autrefois, de telles cuisines sont fréquemment aménagées dans les remises ou autres bâtiments agricoles.

La maison Bachand-Larivière est citée en 1988. Peu de modifications sont apportées à la maison au cours de son histoire. Une restauration effectuée récemment lui a redonné son apparence d'origine.

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