Paré, Alphonse

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Né à Sainte-Anne-de-Beaupré le 13 février 1919, Alphonse Paré est le fils de Francis Paré, menuisier, et de Laura Racine.

Dixième enfant d'une fratrie de onze, Paré étudie à l'Académie Saint-Joseph, à Sainte Anne-de-Beaupré. En 1937, il amorce un cursus en art décoratif à l'École des beaux-arts de Québec, avec spécialisation en sculpture. Il reçoit son diplôme le 20 mai 1941. Vers la fin de ses études, il est sollicité par ses professeurs pour travailler à l'exécution de commandes qu'ils reçoivent. Les premiers développements de sa carrière d'artiste-sculpteur sont toutefois interrompus lorsqu'il est mobilisé dans l'armée pour la Seconde Guerre mondiale. Après un an d'entrainements militaires à Lévis et Rimouski, il se voit libéré de cette obligation, et retourne dans son village natal afin d'y installer un atelier de sculpture sur l'avenue Royale.

Paré bénéficie d'un emplacement et d'un contexte favorables par sa proximité avec la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, qui attire dans le village pèlerins et voyageurs en quantité appréciable. Il s'adonne alors à la confection de sculptures miniatures abordables, spirituelles et profanes, destinées aux touristes. L'artiste n'en retire d'abord que des revenus faibles, mais réussit éventuellement à décrocher des contrats de plus grande envergure. Il est épaulé par son épouse dans la gestion de la boutique et dans la confection de vêtements pour certaines de ses oeuvres.

Ses contrats sont diversifiés, telle la décoration d'établissements hôteliers, notamment le Reine Elizabeth à Montréal et le château Frontenac à Québec. Il fait aussi des commandes pour la Ville de Sainte-Anne-de-Beaupré, pour des écoles ainsi que pour différents lieux de la région. À Québec, il dessine les effigies des treize premières éditions du Carnaval d'hiver de la ville et confectionne des sculptures sur le thème des expositions agricoles destinées à orner l'entrée d'ExpoCité. Il compte parmi ses œuvres les plus imposantes une murale longue de sept mètres, où sont représentés des contes et légendes du folklore québécois.

Paré est aussi très sollicité par des contrats de nature religieuse. En tandem avec l'architecte Charles Michaud, il participe à la rénovation de décors de plusieurs églises et chapelles situées en majorité dans les environs de Québec, Lévis et Charlevoix. Il produit aussi des oeuvres pour des églises rwandaises et australiennes.

De 1965 à 1972, il assume la fonction de maire de la Municipalité de paroisse de Sainte-Anne-de-Beaupré. L'un de ses principaux legs est sa participation active aux fusions de plusieurs municipalités de la région pour constituer celle de Sainte-Anne-de-Beaupré.

Il est décédé le 20 novembre 2002, à Sainte-Anne-de-Beaupré. Il est inhumé dans le cimetière paroissial de Sainte-Anne-de-Beaupré.

Il avait épousé à Sainte-Anne-de-Beaupré, le 27 mai 1947, Françoise Racine, fille d'Albert Racine et de Marie Paré.

Le 6 mars 2017, Alphonse Paré a été identifié comme personnage historique en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec par la Ville de Sainte-Anne-de-Beaupré.

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Ce personnage historique est identifié par la Ville de Sainte-Anne-de-Beaupré pour les motifs suivants:

« - Alphonse Paré, maître-sculpteur, fut un personnage important de Sainte-Anne-de-Beaupré;
- [Il] est né le 13 février 1919 à Sainte-Anne-de-Beaupré et est décédé le 20 novembre 2002;
- [Il] est un artiste reconnu internationalement et [...] plusieurs de ces(sic) oeuvres perdurent et sont toujours reconnues aujourd'hui;
- [Il] fut maire de la Paroisse de Sainte-Anne-de-Beaupré de 1965 à 1972 et [...] est l'initiateur de la fusion de la paroisse et du village pour former la Ville que nous connaissons aujourd'hui;
- L'Atelier Paré, économusée de la sculpture sur bois est un lieu touristique de premier plan à Sainte-Anne-de-Beaupré pour venir apprécier et admirer ses oeuvres;
- La Ville a déjà nommé la Bibliothèque Alphonse Paré en son honneur; »

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