Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragment de terrine

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Fragment de bol
  • Fragment de plat creux

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le fragment de terrine est lié à un récipient utilisé pour la préparation des aliments provenant d'un contexte daté entre 1624 et 1632. Le fragment est en terre cuite grossière de couleur gris pâle avec des inclusions. La surface externe est de couleur beige, alors que la surface interne est recouverte d'une épaisse glaçure au plomb de couleur verte. Le fragment correspond à une portion de la paroi qui est épaisse et inclinée ainsi que du rebord au sommet plat et large. D'après la coupe du fragment, la terrine est de forme tronconique et le rebord présente un renflement bombé au sommet de la paroi interne. Du côté externe, il est bombé en quart-de-rond. Le rebord s'élargit et se prolonge en une pointe vers le côté externe. Des gouttes de glaçure sont visibles sur le sommet et des taches se trouvent sur la surface externe. La jonction de la paroi externe et du rebord présente des coulisses de glaçure, qui ont coulé depuis la partie inférieure de la terrine vers le haut. Le fragment mesure 11,2 cm de hauteur, 8,7 cm de largeur et a une épaisseur de 1,06 cm.

Provenance archéologique :

  • CeEt-9 > Opération 1 > Sous-opération K > Lot 8 > Numéro de catalogue 1171

Site de provenance :

  • Site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain

Fonctions / usages :

La terrine est un récipient muni d'un bec verseur remplissant plusieurs fonctions liées à la préparation et à la consommation des aliments. Elle sert notamment à l'écrémage du lait. Le lait frais y est laissé à reposer afin que la crème se sépare et monte à la surface, permettant de la recueillir. Le bec verseur facilite le versement du lait.

Lieu de production :

  • Présumé : Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Tourné
  • Glaçure
  • Séché
  • Cuit

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Avec glaçure)

Dimensions :

  • Épaisseur, Paroi : 1,06 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 11,2 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 8,7 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 24
  • Numéro archéologique : CeEt-9-1K8-1171
  • Numéro précédent : CeEt-9-IK8
  • Numéro précédent : 151QU-IK8
  • Numéro précédent : CeEt-9-1K8

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-03-04
 

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Informations historiques

Le fragment de terrine est associé à un récipient qui est fabriqué en France, probablement dans la région de Honfleur, en Normandie. En effet, à cette époque, les navires à destination de Québec partent depuis le port de Honfleur. Il est donc envisageable que la terrine soit achetée dans les environs du port. Après 1660, le port d'approvisionnement devient celui de La Rochelle, et ce genre de terre cuite n'est plus disponible dans la colonie. Le fragment est en terre cuite grossière de couleur gris pâle avec des inclusions. La surface externe est de couleur beige, alors que la surface interne est recouverte d'une épaisse glaçure au plomb de couleur verte. Le fragment correspond à une portion de la paroi épaisse ainsi que du rebord.

La terrine est un récipient muni d'un bec verseur remplissant plusieurs fonctions liées à la préparation et à la consommation des aliments. Elle sert notamment à l'écrémage du lait. Le lait frais y est laissé à reposer afin que la crème se sépare et monte à la surface, permettant de la recueillir. Le bec verseur facilite le versement du lait. Ce type de terre cuite est caractérisé par sa pâte remplie d'inclusions de gravier, par la couleur et l'aspect de sa glaçure verte ainsi que par ses pointes horizontales qui garnissent son rebord. Ces pointes prennent la forme de deux extensions en forme de pointe situées de part et d'autre du bec verseur. Il pourrait s'agir d'anses horizontales. Bien que ce fragment ne comporte pas de bec verseur, sa fonction est déterminée en le comparant à d'autres fragments similaires retrouvés sur le site du fort Ville-Marie, à Montréal. La terrine a été cassée et abandonnée sur place.

Le fragment de terrine est mis au jour entre 1975 et 1976 sur le site de la seconde habitation de Québec, et est associé à la période d'occupation de l'Habitation par Champlain entre 1624 et 1632. Ce premier établissement français permanent en Amérique du Nord est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632. Quelques autres terrines similaires ont été retrouvées sur le site, mais ce fragment est le plus complet.

Les terrines sont fréquentes sur les sites de la période de Champlain. Elles rendent compte de la présence de vaches laitières et de l'exploitation de cette ressource à cette époque. Il y avait des vaches à la ferme de cap Tourmente, établie en 1626 par Champlain et détruite en 1628. Il se peut que ces vaches aient été gardées dans le secteur de l'Habitation avant 1626. Il demeure possible que cet objet ait servi à d'autres usages que l'écrémage du lait.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le fragment de terrine a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est liée à l'occupation de la seconde habitation à l'époque de Champlain, entre 1624 et 1632.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CeEt-9      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.
    • PICARD, François-Dominique. Le magasin du Roy ou seconde habitation de Champlain, rapport de fouilles archéologiques, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1976. 94 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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