Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de vase

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Poterie amérindienne

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • vers 630 – vers 895 (Datation des éléments contenus dans l'ensemble)
  • vers 650 – vers 950 (Typologie)
  • 1992 (Découverte)

Période :

  • Sylvicole moyen tardif (1 500 à 1 000 AA)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

Les fragments de vase sont associés à un récipient servant principalement à la cuisson des aliments dont la production se situerait au cours de la deuxième moitié du Sylvicole moyen tardif (1 300 à 1 000 avant aujourd'hui). L'objet en céramique de type autochtone porte un décor sur la surface extérieure. Le vase, composé de quatre fragments, est incomplet puisqu'il ne subsiste que des tessons provenant de la panse et du rebord. L'ensemble mesure 12 cm de hauteur sur 10 cm de largeur.

Provenance archéologique :

  • FkGl-5 > Numéro de catalogue 200

Contexte archéologique :

  • Campement

Fonctions / usages :

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson. Il peut également servir à transporter l'eau et à entreposer la nourriture.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Modelé au colombin
  • Scarifié

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Céramique de type autochtone)

Technique de décoration :

  • Appliqué
  • Cordelette
  • Imprimé par estampage
  • Ponctué

Motif décoratif :

  • Géométrique
  • Linéaire

Élément décoratif :

  • Empreinte à la cordelette
  • Ponctuation à bosse

Décor :

Les fragments de vase sont décorés d'empreintes sur leur face externe, certaines réalisées à la cordelette imprimées par estampage, d'autres par ponctuations circulaires. Une première bande de 2,5 cm de hauteur est composée d'empreintes à la cordelette, formant des lignes obliques vers la gauche espacées de 1 cm. Sous cette bande se trouvent quatre ponctuations espacées de 2,5 cm et formant une bosse à l'intérieur du vase fragmentaire. En dessous, un colombin d'argile, dont il manque une partie, est orné de deux lignes d'empreintes à la cordelette. Ce dernier est appliqué à l'horizontale dans le creux du col. L'épaule et la panse sont marquées de traces de battoir de forme indéterminée. La lèvre est plate et ne porte pas de décor. La face interne de l'objet est lisse et présente de légères traces de scarification.

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,7 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 12 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 10 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

4

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 17
  • Numéro archéologique : FkGl-5-200
  • Numéro précédent : FkGl-5.200
  • Numéro précédent : FkGl-5.211
  • Numéro précédent : FkGl-5.240
  • Numéro précédent : FkGl-5.202

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

Altérations :

  • Résidu (Cuisson alimentaire) : Face interne
    Des croûtes carbonisées présentes sur la face interne témoignent de l'utilisation du vase pour la cuisson.
     
  • Brûlure (Cuisson alimentaire) : Face externe
    La face externe montre des traces de suie qui témoignent de l'utilisation du vase pour la cuisson.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les fragments de vase forment un récipient qui est probablement fabriqué au cours de la deuxième moitié du Sylvicole moyen tardif (1 500 à 1 000 avant aujourd'hui), soit entre 1 300 et 1 000 avant aujourd'hui, l'équivalent de 650 à 950 apr. J. C. Composé de quatre fragments provenant de la panse, de l'épaule et du rebord, l'objet en céramique de type autochtone porte un décor constitué d'empreintes à la cordelette et de ponctuations circulaires créant une bosse sur la face interne de l'objet. Le vase est modelé au colombin, une technique qui consiste en une superposition de boudins d'argile les uns sur les autres. Ces derniers sont ensuite modelés pour créer la forme du récipient. La face interne du vase fragmentaire porte de légères traces de scarification, des stries horizontales créées par l'usage d'un peigne.

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson des aliments. D'ailleurs, la présence d'une croute carbonisée à l'intérieur du récipient et de traces de suie sur la face externe des fragments suggère une telle utilisation. Ce type de contenant peut aussi servir au transport de l'eau et à l'entreposage des aliments.

Les fragments de vase présentent plusieurs similitudes avec des objets de type « Blackduck » découverts au lac Nemiskachi, dans le réservoir La Grande 3 ainsi que dans la région d'Alma au Saguenay–Lac-Saint-Jean. La poterie de type « Blackduck » partage plusieurs caractéristiques avec la poterie de type « Melocheville », soit une panse globulaire, un col étranglé et une décoration limitée à la face externe de la partie supérieure du vase. Cette décoration comporte surtout des empreintes à la cordelette imprimées par estampage et des ponctuations avec bosses. La face externe de la panse est traitée au battoir cordé, et la face interne est généralement lisse. Cette céramique serait fabriquée dès 1 300 avant aujourd'hui, et ce, jusqu'à la période de contact vers 450 avant aujourd'hui. L'aire de répartition de la céramique de type « Blackduck » s'étend entre le sud et le centre du Manitoba jusqu'en Abitibi.

Les fragments de vase sont mis au jour en 1992, dans une maison longue située le long de La Grande Rivière, dans la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James. Un des foyers de la maison longue est daté au carbone 14 entre 1 320 et 1 055 avant aujourd'hui, soit l'équivalent de 630 à 895 apr. J. C. Les fragments sont subséquemment recollés. Des analyses neutroniques effectuées en 1992 par l'École Polytechnique de Montréal suggèrent que le vase n'est pas modelé avec de l'argile locale de la région d'Eeyou Istchee Baie-James.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Les fragments de vase ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est possible qu'il s'agisse d'un rare exemple de céramique de type « Blackduck » découvert le plus au nord du Québec. En effet, les fragments présentent plusieurs similitudes avec ce type de céramique, et ils ont été découverts dans la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    FkGl-5      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • CÔTÉ, Marc et Leila INKSETTER. « La céramique blackduckienne des sites Réal (DdGt-9) et Bérubé (DdGt-5). Un mythe devenu réalité La céramique blackduckienne des sites Réal (DdGt-9) et Bérubé (DdGt-5). Un mythe devenu réalité ». KEENLYSIDE, David L., dir. et Jean-Luc PILON, dir. Painting the Past with a Broad Brush. Papers in Honour of James Valliere Wright. Mercury Series - Archaeology Paper, 170. Ottawa, University of Ottawa Press, 2009, p. 255-298.
    • Ethnoscop inc. Interventions archéologiques 1992, La Grande Rivière, projets La Grande-1 et La Grande-2A. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Société d'énergie de la Baie James, 1993. 174 p.
    • Ethnoscop inc. La Grande Rivière, de LG-2 à la baie James, synthèse archéologique, projets La Grande-I et La Grande-2A. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Société d'énergie de la Baie James, 1995. 116 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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