Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Bol

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1530 – 1620 (Importation)
  • 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
  • 2012‑08 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Service et consommation des boissons

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

Le bol en bois est un objet lié à l'alimentation servant à la prise de repas sur un navire basque au XVIe ou au début du XVIIe siècle. L'objet de petite taille est de forme hémisphérique légèrement ovale. Son diamètre mesure entre 13,6 et 14,2 cm et sa hauteur varie entre 4,4 et 6,4 cm. La petite base, qui a 6,2 cm sur 7 cm, est surélevée et légèrement ovale. Des lignes de tournage sont visibles.

Provenance archéologique :

  • EdBt-3 > Numéro de catalogue 6742

Culture :

  • Basques

Fonctions / usages :

Le bol tourné en bois est un objet lié à l'alimentation servant plus spécifiquement à la prise de repas par un seul individu. L'absence de traces de découpe sur le fond du bol pourrait indiquer que le bol servait à la prise de repas liquides ou semi-liquides, qui se mangeaient avec une cuillère ou se buvaient directement du bol.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Tourné

Matériaux :

  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)

Technique de décoration :

  • Incisé

Motif décoratif :

  • Linéaire

Marque / signe :

  • Incisé sous la base: étoile à six branches

Dimensions :

  • Diamètre de la base (Mesurée / intégral) : entre 6,2 et 7 centimètre(s)
  • Diamètre du rebord (Mesurée / intégral) : entre 13,6 et 14,2 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : entre 4,4 et 6,4 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

15

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : EdBt-3-6742
  • Numéro précédent : EdBt-3-C3-1-07
  • Numéro précédent : EdBt-3:6742

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Trou (Réparation) : Paroi et fond
    Six trous de réparation ont été percés dans l'objet.
     
  • Érosion (Immersion dans l'eau) : Partout sur l'objet
    Toute la surface de l'objet est érodée.
     
  • Tache (Contact/proximité/inclusion d'élément métallique corrodé) : Partout sur l'objet
    Des taches de rouille de couleur orangée s'observent à plusieurs endroits sur l'objet.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le bol en bois tourné est apporté à l'île du Petit Mécatina à bord d'un baleinier ou d'un navire de pêche basque au cours du XVIe ou au début du XVIIe siècle. Ce bol et d'autres objets en bois sont liés à l'alimentation et devaient faire partie de la vaisselle utilisée à bord pour la prise des repas et des boissons.

De petite taille, le bol ressemble en forme et en capacité aux écuelles en majolique et il remplit vraisemblablement les mêmes fonctions, soit la prise de repas ou de liquides par une seule personne. Le bol ne présente aucune trace d'usure ou d'incisions, ce qui laisse supposer que les repas servis étaient liquides ou semi-liquides, tels des soupes, des potages ou des ragoûts, et se mangeaient à l'aide d'une cuillère ou en buvant directement du bol. Celui-ci pouvait aussi contenir des rations individuelles de boissons comme du vin, du cidre et de l'eau. La base du bol porte une marque incisée, en forme d'étoile à six branches. Il s'agit fort probablement d'une marque de propriétaire ou d'utilisateur faite par la personne qui utilisait le bol.

D'après les sources documentaires, l'avitaillement des navires de pêche basques comprenait l'achat en grande quantité de vaisselle en bois tourné pour fournir les équipages des navires. Il est donc normal de retrouver cette vaisselle en association avec les activités de pêche, dans la mesure où ces objets en matière périssable se retrouvent dans des conditions propices à la conservation, tels les milieux humides anaérobies. Leur avantage par rapport à la vaisselle en céramique résidait vraisemblablement dans leur résistance aux chocs, plus pratique à bord d'un navire. Mais comme l'indiquent les trous de réparation de ce bol, il était vulnérable au fendillement, probablement accru par l'usage.

La fabrication des bols en bois tourné peut se faire à partir de demi-bûches d'arbres de petit diamètre, dont la longueur correspond au diamètre du tronc. La partie du bois proche du coeur de l'arbre est éliminée afin de réduire le stress et le risque de fendillement, et des préformes hémisphériques sont préparées à l'aide d'une hache. Ces préformes peuvent ensuite être tournées sur le tour à bois. L'utilisation de bois nouveau ou de bois partiellement séché peut donner un bol qui gauchit ou qui prend une forme plutôt ovale avec le temps. Tel est le cas du bol décrit ici, qui a fort probablement été fabriqué à partir d'un tronc d'arbre qui n'était pas complètement sec avant d'être transformé en vaisselle. Cette déformation peut avoir causé la fente partielle du bol durant son utilisation, fente qui aurait nécessité la réparation dont la trace est visible sous forme des deux lignes de trous effectuées de part et d'autre d'une cassure. Chacun des trous d'une ligne fait face à un trou correspondant de l'autre côté du bris et il est probable que des fibres ou des agrafes en métal ou un autre matériau aient été utilisés pour tenter de refermer le bris de la paroi. Aucune marque de telles fibres ou agrafes n'est visible sur les parois du bol aujourd'hui, et deux des trous sont partiellement bouchés, peut-être par les restes de petits goujons en bois. À en juger par la répartition des petits trous, il est possible que ce bol se soit même brisé en deux fragments séparés. Certains des trous de réparation se situent aujourd'hui sur le plan d'autres fractures ultérieures. Le fendillement de la vaisselle en bois était aussi causé par son passage fréquent d'un état humide à un état sec lié à son utilisation.

Le bol de Petit-Mécatina, une fois jugé inutilisable et jeté par-dessus bord, s'est retrouvé dans un dépôt subaquatique situé au nord des grands monticules de pierres de lest SP 4 et SP 6. Ce secteur de fouille a livré une panoplie d'autres objets qui témoignent des activités domestiques et de pêche pratiquées par les Basques à Petit Mécatina.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le bol fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car les quelques objets de vaisselle en bois conservés à l'île du Petit Mécatina sont des témoins de la complémentarité entre les objets en céramique et en d'autres matériaux dans l'alimentation quotidienne des marins-pêcheurs basques du XVIe siècle.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    EdBt-3      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BARKHAM, Michael M. « Aspects de la vie à bord des navires basques espagnols au XVIe siècle, notamment par référence aux expéditions de pêche de la baleine dans les eaux de Terranova ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 49-72.
    • FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
    • GARDINER, Julie et Robin WOOD. « Feeding the Crew ». GARDINER, Julie, dir. et Michael J. ALLEN. Before the Mast : Life and Death Aboard the Mary Rose. Archaeology of the Mary Rose, 4. Portsmouth, The Mary Rose Trust, 2005, p. 496-498.
    • GARDINER, Julie, Rosemary WEINSTEIN et Robin WOOD. « Official Issue or Personal Possession ? ». GARDINER, Julie, dir. et Michael J. ALLEN. Before the Mast : Life and Death Aboard the Mary Rose. Archaeology of the Mary Rose, 4. Portsmouth, The Mary Rose Trust, 2005, p. 489-496.
    • GUSSET, Gérard. « La vaisselle en bois et quelques menues pièces de bois ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 209-228.
    • HATHER, Jon et Robin WOOD. « The Turned Woodware from the Mary Rose ». GARDINER, Julie, dir. et Michael J. ALLEN. Before the Mast : Life and Death Aboard the Mary Rose. Archaeology of the Mary Rose, 4. Portsmouth, The Mary Rose Trust, 2005, p. 478-489.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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