Réchaud de table
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Réchauffoir
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
- 2012‑08 (Découverte)
Classification :
- Bien archéologique > Ameublement > Appareil de contrôle de la température
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Médecine et psychologie
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le réchaud de table, un objet à usages multiples servant principalement à l'alimentation, est fabriqué au XVIe ou au début du XVIIe siècle. L'objet incomplet est composé d'une coupe hémisphérique surmontée de deux boutons. Une anse est attachée au corps, lequel repose sur un pied court évasé vers le bas avec une base aplatie et épaisse. La hauteur maximale du réchaud atteint 16 cm. Le diamètre de la coupe est de 16 cm, et celui du pied est de 11,7 cm.
Provenance archéologique :
- EdBt-3 > Numéro de catalogue 6559
Culture :
- Basques
Fonctions / usages :
Le réchaud de table, dont la coupe sert à contenir des braises ou de l'eau chaude, est un objet destiné principalement à la table pour la préparation et le service des aliments. Il peut par ailleurs servir à d'autres usages, notamment comme source de chaleur.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Assemblé
- Cuit
- Façonné
- Glaçure
- Lissé
- Séché
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Avec glaçure)
Marque / signe :
- Incisé sous le pied: des lignes parallèles et des « X »
- Incisé sur la face externe de la panse: des lignes indéterminées
- Incisé sur le bas de la face externe de la panse: un pentagramme (étoile à cinq branches)
- Incisé sur le pied: des lignes parallèles
Dimensions :
- Diamètre extérieur, Pied (Mesurée / intégral) : 11,7 centimètre(s)
- Diamètre extérieur, Lèvre (Mesurée / intégral) : 16 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 16 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
8
Numéro de l'objet :
- CARQ : 15
- Numéro archéologique : EdBt-3-6559
- Numéro précédent : EdBt-3:6564
- Numéro précédent : EdBt-3:6563
- Numéro précédent : EdBt-3:6562
- Numéro précédent : EdBt-3:6560
- Numéro précédent : EdBt-3-2012-SA-C3-C3
- Numéro précédent : EdBt-3:6559
- Numéro précédent : EdBt-3:6565
- Numéro précédent : EdBt-3:6566
- Numéro précédent : EdBt-3:6561
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le réchaud de table est probablement fabriqué par un artisan potier en Espagne ou en France au XVIe ou au début du XVII siècle. La coupe et le pied sont tournés séparément sur le tour de potier avant d'être assemblés. Les anses et les boutons sont aussi façonnés séparément puis ajoutés. Le fond de la coupe des réchauds à braises peut être percé, permettant l'évacuation des cendres ainsi que l'aération des braises. Ce réchaud, dont l'origine exacte demeure inconnue, est apporté à l'île du Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque. Des analyses sur plusieurs fragments tentent de déterminer l'origine des pâtes céramiques utilisées.
Conçu pour recevoir de la braise ou de l'eau chaude, le réchaud a comme fonction principale la préparation et le service des aliments à la table, tout en ayant une certaine fonction ornementale. Ce réchaud ne présente aucune trace d'altération causée par l'exposition directe à des braises. En revanche, sa paroi intérieure vernissée rend la coupe étanche, favorisant l'utilisation d'eau. Il sert donc à cuire ou à réchauffer les aliments d'un récipient posé sur les boutons au sommet du réchaud. Étant donné le caractère relativement luxueux de cet objet, il est probable que son utilisation à table soit associée aux repas des officiers ou d'autres personnes de haut rang à bord des navires plutôt qu'à ceux des marins pêcheurs. En outre, le réchaud peut également servir de source de chaleur dans les différentes pièces d'un navire ou d'une habitation. Il peut aussi combler d'autres besoins divers, par exemple ceux d'un barbier-chirurgien qui, sur les navires, agit également comme médecin et qui a, à l'occasion, besoin d'un réchaud pour chauffer ou fondre certaines matières.
À l'île du Petit Mécatina, les divers types de récipients de céramique à pâte rouge se retrouvent presque exclusivement dans les dépôts subaquatiques. Cela suggère qu'ils sont surtout utilisés à bord des navires et très peu sur le site terrestre. La raison n'est pas claire, mais elle pourrait être associée au statut des utilisateurs. Or, plusieurs marques ornent ces objets, le réchaud n'y faisant pas exception avec ses nombreuses incisions. Celles-ci se composent d'un pentagramme, de lignes parallèles ainsi que plusieurs « X ». Ces incisions, présentes également sur d'autres objets trouvés sur le site, pourraient être des marques de propriété ou celles associées à un groupe de personnes ou à certains individus à qui ces objets sont destinés. Le pentagramme en particulier, une étoile à cinq branches, est un symbole dont les multiples significations à travers le temps sont démontrées. Il est plus tard associé à l'imagerie franc-maçonnique, où il symbolise le grade de compagnon.
Probablement à la suite d'un bris, le récipient est jeté par-dessus bord lors d'une expédition de pêche ou de chasse à la baleine. En 2012, plusieurs fragments représentant plus de 75 % de l'objet sont mis au jour dans un sondage archéologique situé au nord de grands monticules de pierres de lest. Ce sondage renferme par ailleurs de nombreux autres objets de céramique, dont deux autres réchauds, des jarres à olives de terre cuite grossière ibérique, des écuelles en majolique aragonaise et des marmites. S'ajoutent à ces objets des pièces de barriques témoignant du travail des tonneliers, des restes alimentaires variés, des plats en bois, des anneaux de vannerie ou de cordage, un manche de couteau, des fragments de chaussures, des plombs de chasse, des perles en matériaux variés, une ancre de petite embarcation, des tuiles à toiture et des pierres de lest.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le réchaud de table fait partie de la collection de référence archéologique du Québec parce qu'il présente des incisions identifiant possiblement son propriétaire et l'artisan potier qui l'a fabriqué.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
EdBt-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- CHAPELOT, Jean, dir. Potiers de Saintonge : huit siècles d'artisanat rural : Musée national des arts et traditions populaires, 22 novembre 1975 - 1er mars 1976. Paris, Éditions des Musées nationaux, 1975. 127 p.
- DELMAS, Vincent. « Des Réchauds signés ». POTHIER, Louise, dir. Fragments d'humanité : Pièces de collections. Archéologie du Québec. Montréal, Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal/Éditions de l'Homme, 2016, p. 66.
- FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
- GUADAGNIN, Rémy. Fosses - vallée de l'Ysieux. Mille ans de production céramique en Île-de-France. Vol. 2 : Catalogue typochronologique des productions. Caen, Publications du CRAHM, 2007. 735 p.