Base de rafraîchissoir à bouteille
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Base de seau à bouteille
Date :
- 1660 – 1720 (Production)
- 1713 (Contexte archéologique)
- 1989 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Service et consommation des boissons > Service et consommation des boissons alcoolisées
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La base de rafraîchissoir à bouteille en faïence sert à rafraîchir des bouteilles de boissons alcoolisées. L'objet provient d'un contexte daté de 1713. Il est incomplet, car il ne reste qu'une portion du fond avec un pied. L'artéfact mesure 6,0 cm de longueur, 4 cm de largeur et sa hauteur avec pied est de 2,7 cm.
Provenance archéologique :
- CeEt-30 > Opération 27 > Sous-opération E > Lot 55 > Numéro de catalogue 87
Site de provenance :
- Îlot des Palais
Contexte archéologique :
- Incendie
- Palais
Fonctions / usages :
Le rafraîchissoir sert à rafraîchir des bouteilles de boissons alcoolisées, notamment de vin.
Lieu de production :
- Europe > France
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Émaillé
- Moulé
Matériaux :
- Céramique - céramique altérée
- Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Technique de décoration :
- Peint
Motif décoratif :
- Végétal
Décor :
Le décor peint en bleu cobalt est altéré. De nature végétale, il se compose de feuilles ovales rayonnantes, chacune étant munie d'une tige.
Dimensions :
- Épaisseur : 0,48 centimètre(s)
- Hauteur : 2,7 centimètre(s)
- Largeur : 4 centimètre(s)
- Longueur : 6 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 12
- Numéro archéologique : CeEt-30-27E55-87
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La base de rafraîchissoir à bouteille, fabriquée entre la seconde moitié du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle, est typique de Nevers, en France.
L'artéfact est mis au jour en 1989 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec, dans la salle centrale (salle 4) des caves du premier palais de l'intendant. Cette salle est utilisée par les intendants de Nouvelle-France entre 1684 et 1713. Les artéfacts retrouvés dans ce lieu sont de deux natures différentes. Ils consistent en marchandises qui appartenaient au roi et en articles d'usage domestique utilisés par les intendants. Les marchandises, distribuées dans la colonie, servent à l'armement. Les articles d'usage domestique indiquent que les intendants se servent de cette salle des caves, du moins peu avant le feu de 1713, pour l'entreposage d'une portion de leurs biens, notamment des articles en céramique et en verre.
L'artéfact est donc probablement acquis et utilisé par l'un des intendants résidant au palais, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724). Michel Bégon perd la presque totalité de ses biens, de même que ceux de son épouse et de leurs domestiques, lors de l'incendie du premier palais de l'intendant en 1713.
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie, en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
Il est possible que les fragments de rafraîchissoir à bouteille, catalogués CeEt-30-27E55-86, soient associés à cet objet.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le rafraîchissoir fait partie de la collection de référence archéologique du Québec, car il est mis au jour dans l'une des salles des caves du palais de l'intendant, à Québec. Il témoigne de l'utilisation de cet objet par l'un des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec entre 1684 et 1713.
Emplacement
Localisation informelle :
Réserve archéologique de la Ville de Québec
Code Borden
CeEt-30 |
Références
Notices bibliographiques :
- CÔTÉ, Hélène. Le site du premier palais de l'intendant à Québec : rapport préliminaire de la huitième campagne de fouilles (1989). Rapports et Mémoires de recherche du CÉLAT, 22. Sainte-Foy, CÉLAT, Université Laval, 1992. 162 p.
- ENNÈS, Pierre, Gérard MABILLE et Philippe THIÉBAUT. Histoire de la table. Les arts de la table des origines à nos jours. Paris, Flammarion, 1994. 376 p.
- GUILLEMÉ-BRULON, Dorothée. Histoire de la faïence française : Lyon et Nevers - Sources et rayonnement. Paris, Charles Massin, 1997. 151 p.
- MOUSSETTE, Marcel. Le site du Palais de l'Intendant à Québec : Genèse et structuration d'un lieu urbain. Nouveaux cahiers du CÉLAT, 10. Québec, Septentrion, 1994. 229 p.
- ROSEN, Jean. La faïence dans la France du XIVe au XIXe siècle : histoire et technique. Paris, Éditions Errance, 1995. 215 p.