Usine Goodyear

La compagnie Goodyear Tire and Rubber Co. Ltd., communément appelée Goodyear s'établit à Salaberry-de-Valleyfield en 1964. Il s'agit d'une usine de fabrication de pneus de véhicules de promenade et de pneus de camions.

La base de l'usine consiste en une structure d'acier érigée sur dalle de béton. Les murs extérieurs sont faits de blocs de ciment tandis que le toit plat est formé de quatre plis de papier goudron recouverts de goudron et de gravelle. La façade de l'usine mesure 402 mètres pour une profondeur de 270 mètres. Cette dernière est composée de trois sections qui se redécoupent chacune en trois sous-sections. Des pilastres doubles en brique séparent les trois sections principales. Pour ce qui est des sous-sections elles sont séparées par des pilastres simples. Cet édifice de construction simple compte peu de fenêtres et, par conséquent, le nombre d'ouvertures est limité. La façade est composée de fenêtres en bandeaux situées en retrait par rapport à la verticale de la façade. Il y a aussi une poutre en bois lamellé et collé qui fait office de pare-soleil en reliant tous les pilastres au deux tiers de sa hauteur. De plus, la façade est munie d'une murale de briques vernissées ainsi que de blocs de ciment carrés.

Le site de la compagnie Goodyear se situe au carrefour de territoires agricole, industriel, commercial et résidentiel sur le boulevard Monseigneur-Langlois, dans le parc industriel Saranac à Salaberry-de-Valleyfield, ville appartenant à la municipalité régionale du comté de Beauharnois-Salaberry dans la région de la Montérégie.

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Goodyear, une usine de fabrication de pneus d'auto et de camion, s'établit à Salaberry-de-Valleyfield en 1964. C'est la compagnie Fraser-Brace qui obtient le contrat de construction de l'usine. La région de Salaberry-de-Valleyfield s'inscrit comme un choix intéressant pour la compagnie américaine basée en Ohio puisqu'elle requiert un grand espace. De plus, la disponibilité de la main-d'oeuvre, le fait que la ville soit majoritairement industrielle dans les années 1960 ainsi que la proximité du marché américain sont trois autres facteurs qui expliquent que Goodyear Tire and Rubber Company décide d'y construire une usine.

Le 25 octobre 1965, au moment de l'inauguration de l'usine, plusieurs personnes sont invitées, dont le maire de Salaberry-de-Valleyfield de l'époque, Robert Cauchon, dans le but d'exposer les premiers pneus produits. Son expansion s'accélérant, en 1966 la compagnie construit une deuxième bâtisse industrielle et en 1968 elle agrandit son usine de 80% doublant ainsi sa capacité de production. En 1973, Goodyear effectue un autre agrandissement représentant un investissement de 56 millions de dollars et la création de 425 emplois. Au début de 1993, la compagnie annonce l'embauche d'une vingtaine d'employés et une augmentation de 3% de sa production. Puis, un an après, la compagnie investit encore et crée 50 emplois en plus d'exporter 66% de ses pneus aux États-Unis. En 1999, à la suite du virage technologique de la compagnie, celle-ci annonce un investissement de 85 millions de dollars ainsi que l'embauche de 350 nouveaux employés.

L'usine de caoutchouc occupe une place importante dans la vie de la population locale. Goodyear représente, pendant plusieurs années, l'un des plus importants employeurs de la ville. Après seulement un an complet d'opération, c'est une centaine d'emplois qui sont disponibles pour les habitants de la région. À la fin de 1974, le nombre d'employés approche les quatre chiffres. Cependant, l'installation à Salaberry-de-Valleyfield de la compagnie Goodyear Tire and Rubber Co. Ltd. connaît aussi des coupures au fil du temps. En 1991, une trentaine d'employés perdent leur emploi. Une mise à pied de 250 employés au sein de l'usine s'effectue aussi en 2005 à la suite de la décision de l'entreprise de transférer la production de pneus fabriqués à Salaberry-de-Valleyfield vers d'autres centres d'opération en Amérique du Nord. Or, la plus importante mise à pied se produit au début de l'année 2007 lorsque l'entreprise américaine décide de mettre fin aux opérations de fabrication de pneus dans sa filiale campivallensienne, transformant l'usine en un centre de fabrication de caoutchouc. Cette fermeture représente une perte de 800 emplois. Seulement 200 employés sur les 1000 en poste conservent un emploi dans la section de production de caoutchouc destiné à l'usine de Napanee en Ontario.

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