Édifice Asten Hill

Asten Hill commence à construire son usine de feutres d'amiante, de toiles de formation et de toiles spécialisées pour les industries de pâtes et papiers en 1935 à Salaberry-de-Valleyfield.

Pour ce qui est de la construction de la phase initiale de l'usine, l'architecte impliqué est inconnu. L'usine est dotée d'un plan carré avec une toiture à redans partiels aussi appelée toit en shed. Les murs porteurs sont en maçonnerie de briques et la structure du toit est en acier. Les parties vitrées de la toiture sont orientées vers le nord de façon à n'avoir qu'une lumière indirecte dans l'usine pour ne pas trop augmenter la température à l'intérieur. Ce style de toit permet de maximiser l'entrée de la lumière naturelle dans le bâtiment. La façade de 1935 s'inscrit dans le mouvement Art déco. En raison de sa longueur, elle est divisée en deux : une façade correspondant aux bureaux et une à l'usine. La façade des bureaux comprend un avant-corps central où se trouve l'entrée principale. La façade de l'usine est au contraire très simple et sans décor. En 1957, la maçonnerie est refaite et les fenêtres à l'ouest donnant sur l'usine reçoivent des blocs de verre.

L'usine Asten Hill est située dans le quartier Bellerive, sur un terrain longeant le boulevard du Havre et face à la baie Saint-François à Salaberry-de-Valleyfield.

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Asten Hill Ltd s'établit sur le boulevard du Havre à Salaberry-de-Valleyfield en 1935. À son ouverture, l'usine produit des feutres d'amiante, des toiles de formation ainsi que des toiles spécialisées en polyester, nylon et acrylique. Pour des raisons environnementales et de santé, l'usine arrête d'utiliser l'amiante dans sa production en 1977.

Au début de sa production, 25 personnes sont engagées pour manufacturer des feutres sécheurs destinés à l'industrie canadienne des pâtes et papiers. En 1974, c'est 170 employés qui occupent des postes à la recherche, à la fabrication et à la vente des produits de l'usine. En tant que plus ancienne entreprise encore en activité dans ses locaux d'origine à Salaberry-de-Valleyfield, Asten Hill a peu changé ses produits depuis son installation. Cependant, les méthodes de productions ont évolué et son toujours en évolution. D'ailleurs, l'usine s'agrandit régulièrement entre 1935 et 1990. En 1948, l'architecte James Adams double la superficie de l'usine et construit une chaufferie à l'est du bâtiment. En 1957, l'agence Eliasoph et Berkowitz fait doubler la superficie à nouveau en construisant un grand bâtiment du côté ouest ainsi qu'un plus petit du côté est. En 1965, l'extension construite du côté est en 1957 est doublée. Puis, en 1990, la superficie de l'usine est encore augmentée à l'angle nord-est. Tous ces agrandissements faits à partir du noyau de l'usine créent une usine monolithique avec un espace intérieur presque totalement à aire ouverte et non plusieurs bâtiments séparés sur un territoire. De plus, à la suite de ces extensions, Asten Hill est l'une des plus grandes usines de feutres et de tissus sécheurs au Canada. Les tissus sécheurs fabriqués par l'usine sont prêts à être utilisés sur les machines à papier dans les usines de pâtes et papiers et les toiles de formation, les feutres humides, et les tissus sécheurs occupent un rôle essentiel dans le processus de soutien et de déplacement de la feuille de papier lorsqu'elle est formée, pressée et séchée.

L'usine du quartier Bellerive, portant le nom d'Asten Johnson depuis sa fusion avec la Johnson Wire de Montréal en 1999, envoie ses toiles de formation aux industries de pâtes et papiers et elle envoie ses toiles spécialisées aux industries de pâtes et papiers, ainsi qu'aux industries alimentaires et sanitaires. En 2013, l'ensemble des opérations de l'usine du quartier Saint-Henri à Montréal est transféré vers l'usine de Salaberry-de-Valleyfield pour des raisons de localisation géographique, de capacité de production et de centralisation des activités. Asten Johnson est la filiale canadienne du Groupe Asten qui opère aussi six usines aux États-Unis, une en Belgique et trois en France. En 1981, à la suite d'une entente entre la ville de Salaberry-de-Valleyfield et la compagnie, une partie du terrain entre la baie et le boulevard du Havre est maintenant converti en parc public portant le nom de Parc Asten Hill. Ce parc permet aux Campivallensiens d'accéder facilement au plan d'eau.

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