Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Maison Freeman

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • vers 1920 – (Construction)

Usage :

  • Fonction culturelle et récréative, loisir (Centres récréatifs)

Éléments associés

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Inventaires associés (1)

Images

Description

La maison Freeman est un bâtiment à vocation récréative construit vers 1920. De plan rectangulaire, ce dernier présente un volume bas et horizontal d'un étage et est coiffé d'un toit à croupes dont les larmiers sont légèrement retroussés. Les versants du toit, à faible pente, comportent des lucarnes en appentis percées d'une grille d'aération. Une longue galerie, protégée par les larmiers du toit et soutenue par des piliers en bois, parcourt trois façades du bâtiment. Les murs sont percés de fenêtres rectangulaires jumelées à carreaux; celles de la façade principale sont ornées de persiennes. Les deux entrées, aménagées en façade et sur le mur latéral droit, sont constituées d'une porte à double vantail et à imposte. Une annexe latérale plus basse, possédant les mêmes caractéristiques formelles que le corps de bâtiment principal, est accolée au mur gauche. L'édifice est implanté en bordure de la voie publique, sur un terrain paysager qui s'étend vers la droite pour former un parc. Il est situé à la limite ouest du secteur Sainte-Marthe-du-Cap de la ville de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La maison Freeman est construite vers 1920 au sein d'un développement domiciliaire aménagé par la compagnie St. Maurice Paper. Cette dernière rachète en 1916 les installations de l'usine Union Bag Pulp and Paper, établie depuis 1910 sur un vaste territoire en bordure du fleuve Saint-Laurent. La St. Maurice Paper développe l'entreprise et embauche plusieurs centaines d'ouvriers. Les patrons de l'usine, le personnel cadre et la main-d'oeuvre spécialisée, dont les ingénieurs, sont majoritairement originaires de la Nouvelle-Angleterre où est établie la compagnie mère. Pour loger cette communauté anglophone, un quartier autonome est aménagé sur des terrains situés à proximité de l'industrie, formant une sorte de « ville dans la ville ». Les résidences de la place Freeman, anciennement appelée terrasse Saint-Maurice, ainsi que celles des rues du Parc-des-Anglais et des Ancêtres sont ainsi destinées à ces employés.

La maison Freeman sert à l'origine de salle de réunion pour la compagnie et de salle communautaire pour les résidents du quartier. Dans les années 1960, elle est rénovée avec des matériaux modernes, dont le parement en vinyle des murs et le bardeau d'asphalte de la toiture. Le bâtiment abrite aujourd'hui une salle de réception et des espaces récréatifs.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de la maison Freeman repose notamment sur son intérêt historique. Le bâtiment est étroitement associé à une entreprise qui a marqué l'histoire locale et le développement du quartier, soit l'usine de pâtes et papiers St. Maurice Paper fondée en 1916. Les patrons de l'usine, le personnel-cadre et la main-d'oeuvre spécialisée, dont les ingénieurs, sont majoritairement originaires de la Nouvelle-Angleterre où est établie la compagnie mère. Pour loger cette communauté anglophone, un quartier autonome est aménagé sur des terrains situés à proximité de l'industrie, formant une sorte de « ville dans la ville ». Les résidences de la place Freeman, anciennement appelée terrasse Saint-Maurice, ainsi que celles des rues du Parc-des-Anglais et des Ancêtres sont ainsi destinées à ces employés. La maison Freeman est construite par la St. Maurice Paper vers 1920 dans le contexte de l'aménagement de ce nouveau secteur résidentiel. Le bâtiment sert alors de salle de réunion pour la compagnie et de salle communautaire pour les résidents du quartier. Il conserve encore aujourd'hui sa vocation initiale d'espace récréatif et témoigne du phénomène de l'aménagement de secteurs urbains entiers par des compagnies dans la première moitié du XXe siècle.

    La valeur patrimoniale de la maison Freeman repose aussi sur son intérêt architectural. L'édifice est conçu dans le même esprit que les résidences situées à proximité, c'est-à-dire qu'il s'inscrit dans le courant architectural appelé Arts and Crafts, ou artisan. Ce dernier naît en Grande-Bretagne au XIXe siècle, en réaction à l'industrialisation et à la standardisation des arts décoratifs et de l'architecture. Il préconise un retour à l'artisanat et aux styles d'habitations traditionnels de la campagne anglaise, dans le but de créer un milieu de vie fondé sur des principes humanistes. Le mouvement se répand aux États-Unis à la fin du siècle, où il intègre différentes influences locales. Sa portée sociale disparaît au profit de ses caractéristiques formelles, qui sont largement diffusées dans les catalogues de maisons. Au Québec, plusieurs résidences du début du XXe siècle reprennent les grandes lignes de ce courant, dont la construction avec des matériaux naturels, les toitures imposantes et débordantes, les ouvertures nombreuses et variées et les espaces extérieurs protégés tels que les perrons, galeries et vérandas. Avec son volume bas et horizontal, son toit à croupes, sa longue galerie parcourant trois façades et ses fenêtres ornées de persiennes, la maison Freeman est représentative de ce courant. Toutefois, le parement en vinyle et le bardeau d'asphalte de la toiture, installés dans les années 1960, altèrent l'authenticité du bâtiment qui était probablement recouvert de planches posées à clin et de bardeaux de bois à l'origine. Par sa volumétrie et par plusieurs de ses caractéristiques, la maison Freeman forme un ensemble somme toute harmonieux avec les maisons du secteur.

    La valeur patrimoniale de la maison Freeman repose en outre sur l'intérêt de son implantation. L'histoire et les caractéristiques architecturales du bâtiment l'associent fortement à son milieu, particulièrement à l'ensemble de résidences établi à proximité. Le terrain sur lequel est aménagée la maison Freeman comprend plusieurs arbres et un aménagement paysager en façade. Du côté droit s'étend un parc; cet espace vert, qui se prolonge de l'autre côté de la rue Notre-Dame, a été planifié dans le développement domiciliaire des années 1920. Il s'agit du « Parc des Anglais » à l'origine du toponyme de la rue qui le borde au nord-est. Cet environnement de qualité contribue à mettre en valeur l'édifice.
    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 890, rue Notre-Dame Est

    Lieux-dits :

    • Sainte-Marthe-du-Cap

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • LEBLANC, Georges. « Le Parc des Anglais ». Le nouveau Madelinois. Vol. 1, no Printemps 2009 (2009), p. 21-22.
    • Patrimoine trifluvien. No 12 (2002).

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 1847

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