Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Maison Siméon-Lacroix

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1910 – (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

La maison Siméon-Lacroix est une résidence bourgeoise de style éclectique érigée en 1910. La maison en brique présente un plan en « L » et une élévation de deux étages et demi. Le volume principal est coiffé d'un toit en pavillon tronqué et surmonté d'une terrasse faîtière, tandis que le volume latéral est coiffé d'un toit à deux versants. Une galerie couverte par un avant-toit et soutenue par des colonnes en bois est aménagée à l'angle de la façade et du mur latéral gauche. En tout, quatre frontons ornent le bâtiment, soit un sur la couverture de chaque volume et deux petits frontons sur l'avant-toit de la galerie. Le portail d'entrée, en façade, est flanqué de pilastres et surmonté d'un fronton brisé. La porte possède encore une imposte, tout comme celle de l'entrée latérale et presque toutes les fenêtres de la maison. L'extrémité droite de la façade, au rez-de-chaussée, est marquée par une fenêtre en saillie. Tous les éléments architecturaux en bois, tels que les colonnes et balustres de la galerie, les portes et les chambranles des fenêtres, sont blancs. Cette résidence se dresse sur un terrain aménagé et planté d'arbres, en bordure d'une voie publique ancienne. Elle est située dans le secteur Cap-de-la-Madeleine de la ville de Trois-Rivières.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Informations historiques

La maison Siméon-Lacroix figure parmi les demeures bourgeoises anciennes qui se distinguent dans le paysage bâti du chemin du Roy. Elle témoigne également de l'implantation d'une bourgeoisie industrielle locale au tournant du XXe siècle. Elle est construite pour Siméon Lacroix, important propriétaire terrien de Cap-de-la-Madeleine et l'un des fondateurs de la Caisse populaire Sainte-Madeleine.

Cap-de-la-Madeleine connaît un développement plutôt lent de type rural entre le début de son exploitation seigneuriale, en 1651, et l'établissement d'usines sur son territoire à la fin du XIXe siècle. En 1909, la compagnie Gres Falls Co. s'installe au Cap et est suivie quelques années plus tard par la Wayagamack Pulp and Paper Co. L'établissement de ces entreprises spécialisées dans les pâtes et papiers ainsi que de quelques industries du textile favorise l'essor économique et l'expansion résidentielle de l'ancien village.

La rue Notre-Dame, nommée chemin du Roy à l'époque seigneuriale, demeure la voie de passage principale et son lotissement s'accélère. De nouveaux types de construction apparaissent alors, dont des demeures cossues appartenant à la classe aisée largement formée de dirigeants d'usines. Cette maison centenaire de la rue Notre-Dame, érigée au début du XXe siècle, est certainement la demeure de l'une de ces familles bien nanties, à l'époque. Elle est par ailleurs située en face de l'ancienne usine Union Bag Pulp and Paper Company, jadis importante entreprise locale peut-être associée au premier propriétaire de la maison.

En 2002, la Ville de Cap-de-la-Madeleine est incorporée à la grande Ville de Trois-Rivières.

Malgré quelques modifications mineures, comme la modernisation du soffite et le remplacement des portes, la résidence conserve un très bon état d'authenticité.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de la maison Siméon-Lacroix repose notamment sur son intérêt historique. La résidence témoigne de l'implantation d'une bourgeoisie industrielle à Cap-de-la-Madeleine au tournant du XXe siècle. Elle est construite pour Siméon Lacroix. Cette localité connaît un développement plutôt lent et de type rural entre le début de son exploitation seigneuriale, en 1651, et l'établissement d'usines sur son territoire à la fin du XIXe siècle. En 1909, la compagnie Gres Falls Co. s'installe au Cap et est suivie quelques années plus tard par la Wayagamack Pulp and Paper Co. L'établissement de ces entreprises spécialisées dans les pâtes et papiers ainsi que de quelques industries du textile favorise l'essor économique et l'expansion résidentielle de l'ancien village. La rue Notre-Dame, nommée chemin du Roy à l'époque seigneuriale, demeure la voie de passage principale et son lotissement s'accélère. De nouveaux types de construction apparaissent alors, dont des demeures cossues appartenant à la classe aisée largement formée de dirigeants d'usines. Cette maison centenaire de la rue Notre-Dame, érigée au début du XXe siècle, est certainement la demeure de l'une de ces familles bien nanties, à l'époque. Elle est par ailleurs située en face de l'ancienne usine Union Bag Pulp and Paper Company, jadis importante entreprise locale peut-être associée au premier propriétaire de la maison.

    La valeur patrimoniale de la maison Siméon-Lacroix tient également à son intérêt architectural. La demeure, d'esprit éclectique, est représentative de l'architecture résidentielle du tournant du XXe siècle. Celle-ci amalgame divers styles et puise dans le répertoire ornemental des époques précédentes pour créer des compositions uniques et originales. Les maisons éclectiques sont reconnaissables à leur plan irrégulier, à leurs nombreuses saillies, à leurs façades asymétriques, à leurs galeries et balcons ouvragés et à leur profusion d'ornements. Cette résidence de la rue Notre-Dame est caractéristique du courant éclectique notamment par son volume articulé en « L », ses deux types de toitures, sa galerie à colonnes, sa fenêtre en saillie et ses ornements multiples, comme les frontons et la terrasse faîtière. Certains détails de la maison présentent un raffinement appréciable, tels que le délicat portail d'entrée et les fenêtres à imposte, qui sont d'origine. Ce bâtiment figure donc parmi les demeures patrimoniales qui se démarquent dans le paysage de l'ancien chemin du Roy.

    La valeur patrimoniale de la maison Siméon-Lacroix réside en outre dans l'intérêt de son implantation. La résidence borde une voie ancienne de peuplement et se trouve par conséquent à proximité du fleuve Saint-Laurent. Elle est aussi érigée près du sanctuaire marial de Notre-Dame-du-Cap, un lieu de pèlerinage parmi les plus importants en Amérique du Nord, et en face d'une industrie ayant joué un rôle majeur dans l'histoire de Cap-de-la-Madeleine. Enfin, l'aménagement paysager de son terrain, fortement arboré, contribue à mettre la maison en valeur.

    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 687, rue Notre-Dame Est

    Lieux-dits :

    • Cap-de-la-Madeleine

    Haut de la page

    Références

    Notices bibliographiques :

    • BINETTE, Gérald. Répertoire des édifices anciens. Historique des noms de rues de Cap-de-la-Madeleine. Cap-de-la-Madeleine, Société d'histoire du Cap-de-la-Madeleine, 2000. 138 p.
    • LAGRAVE, François de. Cap-de-la-Madeleine, 1651-2001 : Une ville d'une singulière destinée. s.l. Les éditions du 350e anniversaire, 2002. s.p.
    • Patri-Arch. Inventaire du patrimoine architectural du Chemin du Roy à Trois-Rivières . Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières, 2003. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 1840

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013