Église Notre-Dame-du-Bon-Conseil

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Honfleur est officiellement la plus jeune municipalité de la MRC de Bellechasse, ce qui n'a pas empêché la paroisse de célébrer son centenaire en 2004 se référant en cela à la date d'arrivée du premier prêtre résident cent ans plus tôt. Il aura fallu une bonne quarantaine d'années de pourparlers et beaucoup de détermination pour que ce territoire, formé à même des parties de Sainte-Claire, Saint-Anselme, Saint Gervais et Saint-Lazare ne devienne paroisse. En effet des dissensions dans le milieu, parfois attisées par quelques curés de paroisses voisines eux-mêmes opposés à sa création, ont souventes fois forcé l'archevêque de Québec à intervenir pour ramener la paix et l'harmonie dans le milieu. Il a finalement tranché en décrétant l'érection canonique de la paroisse le 5 mai 1905, mais Rome, recevant encore certaines pressions, n'a corroboré sa décision qu'en octobre 1907 et demandé par la même occasion qu'on retarde l'érection de la municipalité jusqu'à l'arrêt des oppositions. Ainsi, la municipalité n'a été constituée qu'en 1915.
Mgr Bégin a donné à la nouvelle paroisse le nom de Notre-Dame-du-Bon-Conseil. Ce vocable très ancien serait originaire de Genazzano (Italie) où, changement de vocation, un sanctuaire à la Vierge fut élevé sur un ancien site de culte à la déesse Vénus. Le lieu prit de la notoriété et l'Ordre des Augustins s'y installa, propageant la dévotion à Notre-Dame-du-Bon-Conseil. Le toponyme Honfleur ferait référence à Saint-Léonard-de-Honfleur (Lisieux, France), lieu de naissance de Louis Bégin, l'ancêtre du cardinal Louis-Nazaire Bégin (1840-1925). C'est aussi le lieu d'où partit Champlain pour venir en Nouvelle-France. En 1903, malgré l'inexistence d'un statut officiel de paroisse, l'archevêque autorisa la construction d'une église et d'un presbytère pour loger le prêtre desservant, l'abbé Chabot. Le contrat fut donné à un entrepreneur de Saint-Damien et les paroissiens entendirent leur première messe dans l'église toute neuve à Noël 1904.

L'héritage patrimonial à caractère religieux des citoyens de Honfleur comprend principalement une église, érigée en 1904 par Elzéar Métivier, dont les travaux de finition intérieure furent exécutés en 1928. Son plan au sol est de forme rectangulaire avec un choeur en saillie et une abside à pans coupés.

La voûte forme un arc surbaissé. La nef comporte trois vaisseaux et une tribune arrière. Un orgue a été acquis en 1963 de la Maison Providence inc. de Saint-Hyacinthe. La finition intérieure est entièrement en bois. Deux hautes fenêtres éclairent le choeur. Une statue à la Vierge surplombe le maître-autel, encadrée de deux tableaux représentant L'Annonciation et L'Assomption de la Vierge. Le tombeau du maître-autel est décoré d'une gloire en bas-relief comprenant un agneau couché sur un livre rouge à tranche dorée, d'où sortent sept signets ou sceaux. Cette scène illustre un passage de l'Apocalypse de saint Jean. De nombreuses gloires sont fixées au plafond, dont une comporte un pélican qui, dans la symbolique chrétienne, représente le sacrifice du Christ. Deux autels latéraux trônent à la séparation de la nef et du choeur, l'un dédié à saint Joseph et l'autre à sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Le premier est surmonté d'une peinture montrant un Christ en croix et l'autre une apparition du Sacré-Coeur à une femme en prière. L'église de Honfleur se singularise par de très jolies bannières en soie suspendues aux murs du choeur et par une grande quantité de plantes vertes naturelles bien entretenues par des bénévoles sensibles à la beauté de leur lieu de culte.

La façade et les murs extérieurs sont recouverts de tôle embossée et la toiture est en bardeaux d'asphalte. Le clocher, et deux clochetons latéraux, dominent la façade. (Source : SHB)

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