Monastère des Oblats
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Résidence des Oblats
Région administrative :
- Mauricie
Municipalité :
- Trois-Rivières
Date :
- 1902 – 1904 (Construction)
- 1926 – (Construction)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Mission curiale)
- Patrimoine religieux (Vie quotidienne)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Presbytères et bâtiments associés > Presbytères)
Patrimoine immobilier associé (1)
Groupes associés (1)
- Oblats de Marie-Immaculée (1841 – ) - Occupant(e)
Personnes associées (1)
- Tanguay, Georges-Émile (1858 – 1923) - Architecte / concepteur(-trice)
Inventaires associés (1)
Description
Le monastère des Oblats est un édifice conventuel monumental dont la partie centrale est érigée de 1902 à 1904. Le vaste bâtiment en pierre grise comprend un corps de logis principal de plan en « H » ainsi que deux ailes latérales de plan en « L ». Le volume principal s'élève sur quatre étages et est coiffé d'un toit plat. Il possède une saillie centrale coiffée d'un toit en pavillon et surmontée d'une croix. Les deux volumes secondaires, dont l'aile gauche aménagée en 1926, s'élèvent sur deux étages et sont aussi coiffés d'un toit plat. Le monastère est situé à proximité de la basilique Notre-Dame-du-Cap, de plusieurs bâtiments religieux et de divers aménagements paysagers. Il fait partie du site du sanctuaire marial de Notre-Dame-du-Cap, qui est implanté en bordure du fleuve Saint-Laurent dans le secteur Cap-de-la-Madeleine de la ville de Trois-Rivières.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Situé dans un site patrimonial | Municipalité (Trois-Rivières) | 2017-06-19 |
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le monastère des Oblats marque la présence de la communauté religieuse des Pères Oblats de Marie-Immaculée à Cap-de-la-Madeleine. Cette communauté a notamment participé au développement du sanctuaire marial de Notre-Dame-du-Cap, de 1902 jusqu'à aujourd'hui.
Dès la fin du XIXe siècle, l'affluence des pèlerins au sanctuaire est considérable. La gestion du lieu de pèlerinage est devenue une charge trop lourde pour le curé de la paroisse de Sainte-Marie-Madeleine. L'évêque du diocèse de Trois-Rivières fait alors appel aux pères oblats pour assumer un double rôle : gérer le site du sanctuaire et la paroisse. En 1902, les Oblats s'installent au presbytère à Cap-de-la-Madeleine et entreprennent la construction du monastère. Le bâtiment est conçu par l'architecte de Québec Georges-Émile Tanguay (1858-1923).
Dès leur arrivée, ils prennent en charge la réfection de l'église paroissiale et du « petit sanctuaire » (église érigée de 1717 à 1720), de même que de nombreux travaux d'aménagement du terrain. En 1904, la communauté déménage au monastère actuel, la construction de la partie centrale étant terminée. L'aile gauche du bâtiment est ajoutée en 1926.
Jusqu'aux années 1930, les Oblats travaillent au long processus d'embellissement et d'aménagement du site du sanctuaire. Ils sont notamment responsables de l'édification de monuments au Rosaire, de l'aménagement d'une grotte de la Pieta, de la construction d'un pont sur la rivière, du creusage d'un lac artificiel, de la plantation d'arbres et du nivellement du terrain. En 1949, le monastère est déplacé de son lieu initial d'une distance de 79 mètres pour permettre l'érection de la basilique Notre-Dame-du-Cap (1954-1965). C'est vraisemblablement lors de ce déplacement que l'entrée principale du monastère est réaménagée au rez-de-chaussée de l'édifice. Elle était auparavant située au premier étage et accessible par un grand escalier.
En 2002, la Ville de Cap-de-la-Madeleine est incorporée à la grande Ville de Trois-Rivières.
Le monastère des Oblats conserve encore aujourd'hui sa vocation d'origine.
Évaluation d'inventaire
Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010) Ville de Trois-Rivières
La valeur patrimoniale du monastère des Oblats repose sur son intérêt historique. Le bâtiment rappelle l'importance de la communauté religieuse des Pères Oblats de Marie-Immaculée dans le développement du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap à Cap-de-la-Madeleine. Dès la fin du XIXe siècle, l'affluence des pèlerins au sanctuaire est considérable. La gestion du lieu de pèlerinage est devenue une charge trop lourde pour le curé de la paroisse de Sainte-Marie-Madeleine. L'évêque du diocèse de Trois-Rivières fait alors appel aux pères oblats pour assumer un double rôle : gérer le site du sanctuaire et la paroisse. En 1902, les Oblats s'installent au presbytère à Cap-de-la-Madeleine et entreprennent la construction du monastère. Dès leur arrivée, ils prennent en charge la réfection de l'église paroissiale et du « petit sanctuaire » (église érigée de 1717 à 1720), de même que de nombreux travaux d'aménagement du terrain. En 1904, la communauté déménage au monastère actuel, la construction de la partie centrale étant terminée. L'aile gauche du bâtiment est ajoutée en 1926. Jusqu'aux années 1930, les Oblats travaillent au long processus d'embellissement et de développement du site du sanctuaire. Ils sont notamment responsables de l'édification de monuments au Rosaire, de l'aménagement d'une grotte de la Pieta, de la construction d'un pont sur la rivière, du creusage d'un lac artificiel, de la plantation d'arbres et du nivellement du terrain. En 1949, le monastère est déplacé de son lieu initial d'une distance de 79 mètres pour permettre l'érection de la basilique Notre-Dame-du-Cap (1954-1965). Tant l'oeuvre des pères oblats en tant que gardiens du sanctuaire est grandement reconnue, que le rayonnement du site et les incidences économiques de la présence de ces religieux à l'échelle locale. Le monastère en témoigne.
La valeur patrimoniale du monastère des Oblats repose également sur son intérêt architectural. Son aspect monumental et ses caractéristiques formelles sont typiques de l'architecture conventuelle du tournant du XXe siècle au Québec. Ses dimensions imposantes, ses façades en pierre à bossages, l'élévation de quatre étages et la saillie centrale du volume principal de même que l'ornementation sobre consistant essentiellement en une corniche à modillons et des bandeaux de pierre lisse sont notamment des composantes communes à plusieurs couvents et monastères de cette époque. La disposition symétrique des ouvertures, la corniche, les ouvertures cintrées de la partie inférieure du bâtiment et l'oculus sont des éléments qui témoignent de la persistance des formes classiques dans l'architecture institutionnelle au début du XXe siècle. Par ailleurs, le toit plat et les façades épurées, voire austères du bâtiment tendent vers un rationalisme davantage associé aux édifices modernes. Le monastère des Oblats est conçu par un architecte de renom, Georges-Émile Tanguay (1858-1923), qui pratique surtout à Québec. À Trois-Rivières, il a conçu la chapelle du Séminaire Saint-Joseph (1902-1903), l'agrandissement du sanctuaire Notre-Dame-du-Rosaire (1903) ainsi que le parachèvement de la cathédrale (1904-1905). Le monastère des Oblats illustre ainsi une période de transition entre les formes traditionnelles classiques et l'architecture religieuse moderne.
La valeur patrimoniale du monastère des Oblats repose en outre sur l'intérêt de son implantation. Le lieu de pèlerinage du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, aménagé en bordure du fleuve, se trouve dans le noyau villageois et historique de Cap-de-la-Madeleine. Le monastère est adjacent à la basilique et à proximité d'un vaste parc comprenant un lac artificiel, des arbres matures, des jardins, des pavillons et un chemin de procession. Le bâtiment forme avec toutes les composantes du site un ensemble lié par leur valeur symbolique et esthétique.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.
Emplacement
Region administrative :
- Mauricie
MRC :
- Trois-Rivières
Municipalité :
- Trois-Rivières
Adresse :
- 626, rue Notre-Dame Est
Lieux-dits :
- Cap-de-la-Madeleine
Désignation cadastrale :
- Lot 2 300 854
Références
Notices bibliographiques :
- CAMBRAY, Alfred. Bribes d'histoire du Cap-de-la-Madeleine, 1634-1947. Cap-de-la-Madeleine, 1947. 54 p.
- LAGRAVE, François de. Cap-de-la-Madeleine, 1651-2001 : Une ville d'une singulière destinée. s.l. Les éditions du 350e anniversaire, 2002. s.p.
- LORANGER, Maurice. Histoire de Cap-de-la-Madeleine (1651-1986). Cap-de-la-Madeleine, 1987. s.p.
- Patri-Arch. Inventaire du patrimoine architectural du Chemin du Roy à Trois-Rivières . Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières, 2003. s.p.
- s.a. Aperçu historique 300e de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine. s.l., s.n., 1978. s.p.
- s.a. L'histoire de Cap-de-la-Madeleine, ses origines à 1983 : rapport synthèse. Cap-de-la-Madeleine, Chambre de commerce de Cap-de-la-Madeleine, 1983. 423 p.