Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Maison Ritchie

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • vers 1917 – (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Carte

Description

La maison Ritchie est un bâtiment résidentiel isolé construit vers 1917. Le corps de logis de deux étages et demi est constitué d'un volume rectangulaire revêtu de brique et de crépi par endroits et surmonté d'un toit à deux versants à forte pente. Le bâtiment est doté de murs pignons prolongés par une souche de cheminée, en plus d'une troisième cheminée centrale. Cinq lucarnes à pignon et quatre lucarnes chatières permettant d'aérer les combles percent le toit. Une corniche et un retour de l'avant-toit ornent le haut des façades. Des portes-fenêtres de grandes dimensions prennent place au rez-de-chaussée. Les autres ouvertures sont constituées de fenêtres à guillotine et à battants à petits carreaux parfois dotées de persiennes, surmontées de platebandes en brique dont certaines sont cintrées. Un portail d'entrée classique occupe une position asymétrique sur la façade principale. La maison est implantée loin de la rue, sur un lot profond bordé de chaque côté par les petites rues de la Poudrière et de l'Hôpital. L'accès au bâtiment se fait par la rue de la Poudrière, qui tient le rôle d'entrée privée. Le parterre est garni d'une abondante végétation et d'arbres matures, et le long de la rue de l'Hôpital, le terrain est bordé d'un muret de bois et de pierre.

La maison Ritchie fait partie de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec 1964-05-06
 

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Informations historiques

La rue des Ursulines, ouverte en 1650, est la plus ancienne voie de Trois-Rivières. Elle porte tout d'abord le nom de rue Notre-Dame, avant d'acquérir son toponyme actuel en 1947, soulignant le 250e anniversaire de l'établissement des religieuses à Trois-Rivières et la présence de leur monastère sur cette voie. Arrivées en 1697, elles sont venues y prodiguer soins hospitaliers et enseignement. À la fin du XIXe siècle, les religieuses cèdent des portions de terrains vis-à-vis de leur monastère pour permettre d'élargir et de refaire le tracé de la rue. La rue de la Poudrière est ouverte en 1750 et porte d'abord le nom de rue Sainte-Ursule. Son toponyme actuel réfère à la poudrière du roi que le gouvernement y avait édifiée. La rue de l'Hôpital, ouverte en 1776 ou avant, permettait de rejoindre le fleuve Saint-Laurent à partir de l'hôpital des Ursulines qui se dressait à l'extrémité de cette rue dès 1700.

Des bâtiments liés aux activités militaires et ferroviaires sont construits sur le site bien avant la résidence actuelle. Une poudrière du roi bordée d'une palissade de pieux se serait trouvée derrière l'actuel 669, rue des Ursulines. Un cimetière militaire et anglican est aménagé après la Conquête de 1760. Les dépouilles en seront exhumées entre 1868 et 1870. Les bâtiments se trouvant sur le site sont par la suite modifiés, mais toujours en place sur le plan urbain de 1910. Ils sont sans doute démolis peu de temps après pour faire place à la construction d'une résidence de plan presque carré, figurant sur le plan de 1929, qui aurait été bâtie par Frank Ritchie en 1917 sur un terrain qu'il aurait acquis quatre ans plus tôt. Frank Ritchie est gérant de la Wayagamack, du moins dans les années 1930. Ce dernier aurait d'ailleurs utilisé des pierres de l'ancienne palissade de la poudrière pour construire sa maison. La position sur le lot et l'empreinte au sol de cette maison sur les plans urbains laissent croire qu'il ne s'agit pas de la résidence actuelle, implantée en oblique et de dimension plus grande que la précédente. Il se pourrait toutefois que cette première maison ait été agrandie et que la représentation de son implantation d'origine soit erronée sur le plan urbain. La maison actuelle figure cependant sur le plan urbain de 1955.

La maison Ritchie a connu plusieurs modifications depuis sa construction initiale, comprenant la peinture de la brique, le recouvrement de la toiture en bardeau d'asphalte, le jardin d'hiver ajouté dans le prolongement longitudinal gauche et le tambour ajouté à l'arrière. La façade donnant sur le fleuve Saint-Laurent a été considérablement modifiée.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de la maison Ritchie tient notamment à son intérêt historique et à celui de son site. Le bâtiment, qui aurait été construit par Frank Ritchie, se trouve sur la plus ancienne rue de Trois-Rivières. Il est érigé sur un site occupé de longue date, en raison de sa situation en bordure du fleuve et de la voie ferrée, notamment par le gouvernement et par un cimetière protestant. De plus, le bâtiment témoigne de l'occupation bourgeoise du secteur au début du XXe siècle.

    La valeur patrimoniale de la maison Ritchie réside également dans son intérêt architectural. Son corps de logis imposant lui confère une forte présence dans son milieu et un certain prestige. Elle possède des caractéristiques architecturales propres aux maisons coloniales françaises, telles que son volume rectangulaire allongé, son toit à deux versants à forte pente et la composition asymétrique de la façade principale. Son ornementation réfère par contre davantage à l'architecture néoclassique. Par conséquent, la résidence s'inscrit dans le courant du régionalisme québécois qui, à partir du début du XXe siècle, et ce, jusqu'en 1940, emprunte à la tradition française un langage architectural qui réfère aux sources de la colonie en réaction à l'industrialisation montante et au modernisme.

    La valeur patrimoniale de la maison Ritchie repose aussi sur l'intérêt que revêt son environnement. En plus de sa situation privilégiée en surplomb du fleuve Saint-Laurent, la maison participe à la composition de l'ensemble bâti de l'arrondissement historique de Trois-Rivières, décrété en 1964 et constituant le coeur historique de la ville. Le monastère des Ursulines se situe face à la propriété alors que leur jardin en est le voisin et plusieurs autres bâtiments d'un grand intérêt patrimonial, dont certains sont des monuments historiques classés, se trouvent dans ce secteur.

    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 693, rue des Ursulines

    Latitude :

    • 46° 20' 37.8"

    Longitude :

    • -72° 32' 7.2"

    Désignation cadastrale

    Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
    Trois-Rivières Cité de Trois-Rivières Absent 2193

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • LANDRY, Armour. Bribes d'histoire. Trois-Rivières, Éditions du Bien public, 1932. s.p.
    • Patri-Arch. Inventaire du patrimoine architectural du Chemin du Roy à Trois-Rivières . Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières, 2003. s.p.
    • Patrimoine trifluvien. No 7 (1997).
    • SULTE, Benjamin. Trois-Rivières d'autrefois. Vol. 18. Montréal, Édouard Garand, 1931. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 2360

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