Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Duvernay, Ludger

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2023-10-26

Statuts antérieurs

  • Proposition de statut national, 2022-10-25
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Verchères le 22 janvier 1799, Ludger Duvernay est le fils de Joseph Crevier Duvernay, maître menuisier, et de Marie-Anne-Julie Rocbert de La Morandière.

Duvernay fait l'apprentissage du métier d'imprimeur à Montréal, de 1813 à 1815, dans l'atelier du Spectateur. Il travaille dans cette entreprise jusqu'en 1817, puis met sur pied une première imprimerie à Trois-Rivières. Il publie la Gazette des Trois-Rivières (1817-1821), L'Ami de la religion et du roi (1820), Le Constitutionnel (1823-1824) et L'Argus (1826).

De retour à Montréal en 1827, il fait paraître le Canadian Spectator jusqu'en 1829 et La Minerve jusqu'en 1837. La Minerve, l'un des plus importants journaux du Bas-Canada, défend alors les intérêts des Canadiens français et diffuse les idées du Parti patriote, soit des idéaux démocratiques et républicains, et notamment les principes de liberté de presse et de responsabilité ministérielle. De son imprimerie dans le quartier des affaires de Montréal, Duvernay devient le principal imprimeur de livres, de brochures et de pamphlets de la ville. Il s'affaire à éduquer la population sur les enjeux sociaux et politiques de son temps. Accusé de diffamation pour ses écrits, il est emprisonné en 1828, 1832 et 1836.

En 1834, Duvernay est l'un des fondateurs et le président de la société « Aide-toi, le Ciel t'aidera », une société nationale pour les Canadiens français dont les membres s'intéressent à la politique et à la littérature. La même année, il organise le premier banquet de la fête de la Saint-Jean-Baptiste, en vue de rassembler les Canadiens français de l'époque autour d'une fête nationale qui se veut annuelle.

Duvernay est député de Lachenaie à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada de 1837 jusqu'à la suspension de la Constitution, le 27 mars 1838. Il quitte Montréal lorsqu'un mandat d'arrêt est lancé contre lui et d'autres patriotes le 16 novembre 1837. Il dirige un groupe de patriotes à la bataille de Moore's Corner (Saint-Armand-Station) en décembre de la même année. Réfugié aux États-Unis, il fait paraître à Burlington, au Vermont, Le Patriote canadien en 1839 et 1840.

Revenu à Montréal en 1842, Duvernay reprend la publication de La Minerve jusqu'en 1852, prônant cette fois les idées des réformistes de Louis Hippolyte LaFontaine. Membre fondateur de l'Association Saint Jean Baptiste de Montréal en 1843, il en devient le président en 1851. L'organisme s'occupe notamment à l'organisation des fêtes nationales de la Saint Jean-Baptiste.

Ludger Duvernay est décédé à Montréal le 28 novembre 1852. Il est alors inhumé dans le cimetière de la rue Saint-Antoine. Ses restes sont ensuite transférés dans le cimetière de Notre Dame des Neiges en 1855.

Il avait épousé à Saint-Antoine-de-la-Rivière-du-Loup (Louiseville), en 1825, Reine Harnois, fille du capitaine Augustin Harnois et de Josephte Déjarlais.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné pour les motifs suivants:

« Figure de proue du journalisme et de l'imprimerie, Ludger Duvernay est aussi un personnage marquant du mouvement patriote ainsi qu'un acteur clé de la vie politique et intellectuelle du Bas-Canada de la première moitié du XIXe siècle. En 1827, Duvernay achète La Minerve pour en faire l'un des journaux les plus lus du Bas-Canada et la voix du Parti patriote. À ce titre, il devient l'un des principaux représentants du mouvement, défendant dans les pages de son journal des idéaux démocratiques et républicains, notamment les principes de liberté de presse et de responsabilité ministérielle. En 1834, Duvernay cofonde la société « Aide-toi, le Ciel t'aidera » dont il est le premier président. Il organise en 1834 le premier banquet de la fête de la Saint-Jean-Baptiste, en vue de rassembler les Canadiens français de l'époque autour d'une fête nationale annuelle. Il est élu député de Lachenaie en 1837, mais ne siège que brièvement à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. À la suite de la rébellion de 1837, il se réfugie aux États-Unis, mais il relance La Minerve dès son retour en 1842. La Minerve devient alors le premier grand journal de langue française à Montréal, et soutient désormais les réformistes de Louis-Hippolyte LaFontaine. Duvernay fonde ou réorganise en 1843 l'Association Saint-Jean-Baptiste (devenue la Société Saint-Jean-Baptiste). Que ce soit en tant que patriote, éditeur, imprimeur, intellectuel ou homme politique, Ludger Duvernay s'impose donc comme l'un des personnages les plus influents de son temps. Il s'est affairé à éduquer la population sur les enjeux sociaux et politiques de son temps, en plus de participer activement à façonner l'identité nationale et le sentiment d'appartenance des Canadiens français de l'époque. »

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Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Histoire: Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/
  • AUDET, Francis-J. « Ludger Duvernay ». Revue nationale. Vol. VII (s.d.), p. 133-136.
  • LEBEL, Jean-Marie. « Duvernay, Ludger ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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