Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Taché, Eugène-Étienne

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Synthèse

Né le 25 octobre 1836 à Montmagny, Eugène-Étienne Taché est le fils d'Étienne-Paschal Taché, premier ministre de la province du Canada et père de la Confédération, et de Sophie Baucher, dit Morency.

Taché étudie à l'école de Saint-Thomas, puis en alternance entre le Petit Séminaire de Québec (1846-1847 ; 1852-1855) et le Upper Canada College (1849), à Toronto. Il perfectionne par la suite son savoir, de 1855 à 1860, auprès de Frederick Preston Rubidge et de Charles Baillairgé. En 1859, il devient arpenteur pour le Haut-Canada.

Reconnu arpenteur-géomètre, Taché entre au département des Terres de la Couronne en 1861. Huit ans plus tard, il exerce la fonction d'assistant-commissaire (sous-ministre) du département des Terres de la couronne de la province de Québec et occupe ce poste jusqu'à sa mort. Durant la cinquantaine d'années que durent ses activités professionnelles, il oeuvre comme fonctionnaire, arpenteur-géomètre, ingénieur civil, architecte, cartographe, dessinateur et héraldiste.

Outre sa carrière de fonctionnaire, Taché affectionne les arts. À la suite de leçons de peinture auprès de Théophile Hamel en 1862 et 1863, il exécute 14 dessins illustrant l'oeuvre Forestiers et Voyageurs ; étude de moeurs (1863), écrite par son cousin Joseph-Charles Taché. Cette année-là, il peint l'huile sur toile Nature morte dans l'atelier de Théophile Hamel. Il effectue aussi des dessins géologiques et cartographiques, dont certains sont présentés à l'Exposition universelle de Paris en 1867. Cette année-là, il sillonne la capitale française et s'intéresse à son architecture.

Taché réalise une courte, mais flamboyante carrière d'architecte. Il conçoit les principaux édifices institutionnels de la ville de Québec, dont l'ancien palais de justice (1883-1887), et le Manège militaire (1885). Ces réalisations témoignent d'un grand souci pour l'histoire et la culture. Son oeuvre majeure est l'Hôtel du Parlement, premier édifice de la nouvelle capitale, bâti de 1877 à 1886. L'architecte historicise le bâtiment en composant un panthéon de l'histoire canadienne sur sa façade. Panthéon volontairement incomplet, car devant être complété par les générations futures, et qui se compose largement de sculptures des personnages célèbres de l'histoire canadienne et de leurs armoiries. Au sein de ce panthéon, Taché place une nouvelle devise pour la province de Québec : « Je me souviens ».

Il est décédé à Québec le 13 mars 1912. Il est inhumé au cimetière de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Il est le grand-père d'Anne Hébert, romancière.

Il avait épousé, en 1859, Éléonore Bender; puis en 1879, Clara Juchereau Duchesnay.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BÉLAND, Mario. « Nature morte dans l'atelier de Théophile Hamel ». Cap-aux-Diamants. No 112 (2013), p. 60-61.
  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Pistard [En Ligne]. http://pistard.banq.qc.ca/
  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec [En Ligne]. http://www.memoireduquebec.com/
  • D'ORGEIX, Émilie. « L'oeuvre méconnue d'Eugène-Étienne Taché. Les ambitions artistiques d'un sous-ministre au département des Terres de la Couronne à la fin du XIXe siècle à Québec ». Bulletin de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale. Vol. 41, no 2 (2012), p. 14-18.
  • JOBIDON, Hélène, Luc NOPPEN et Paul TRÉPANIER. Québec monumental, 1890-1990. Sillery / Montréal, Septentrion / Ordre des architectes du Québec, 1990. 191 p.
  • MORISSET, Lucie K. et Luc NOPPEN. « Taché, Eugène-Étienne ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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