Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Cartier, Jacques

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Données historiques

Voyage vers Hochelaga

Une hypothèse non confirmée veut que le navigateur malouin Jacques Cartier ait passé par la rivière des Prairies et le Sault-au-Récollet pour accéder au village iroquoïen d'Hochelaga en 1535.

Date :

  • – 1535‑10‑02

Emplacement :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal

Patrimoine immobilier associé :

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Synthèse

Jacques Cartier est né à Saint-Malo, en France, vers 1491.

Cartier participe probablement à des explorations maritimes avant 1532. Il dispose vraisemblablement d'une bonne connaissance des environs de Terre-neuve et il a probablement voyagé au Brésil.

Recommandé par l'évêque de Saint-Malo, Jean Le Veneur, Jacques Cartier est désigné par le roi François 1er pour diriger une expédition vers l'Amérique du Nord en 1534. La commande vise à trouver de l'or et un passage menant vers l'Asie. Il quitte Saint-Malo le 20 avril 1534 avec deux navires. Après avoir atteint le détroit de Belle Isle, il visite et nomme des lieux qui se situent sur la côte occidentale de Terre-Neuve. Il identifie ensuite les îles de la Madeleine et l'île du Prince-Édouard, puis il explore et nomme la baie des Chaleurs. Le 24 juillet 1534, il fait ériger une croix à Gaspé au nom de la France. À son retour en France, il est accompagné de deux des fils du chef iroquoïen Donnacona.

Cartier prend la tête d'une seconde expédition en 1535. Cette fois, trois navires et quelque 110 hommes l'accompagnent. Il explore la région de Natashquan et il donne à une baie le nom de Saint-Laurent. Ce même nom désignera plus tard le golfe et le fleuve. Guidé par les deux fils de Donnacona, Cartier accède à l'estuaire du Saint-Laurent, puis aperçoit l'embouchure du fjord du Saguenay. Il se rend jusqu'à Québec que l'on nomme Canada. Il atteint le village iroquois appelé Hochelaga, situé sur l'actuelle île de Montréal. Tout près du village se trouve une montagne qu'il désigne sous le nom de mont Royal. Lors de son passage, Cartier s'intéresse aux rapides de Lachine dont les Iroquois disent qu'ils mènent à une longue voie navigable. Demeurant à proximité de Stadaconé (Québec) au cours de l'hiver, il en profite pour explorer le territoire. Un climat de méfiance teinte les rapports entre Européens et Autochtones, et une épidémie de scorbut au sein de son équipage fait plusieurs morts. Au printemps, il repart en France avec le chef Donnacona. Les rapides de Lachine ainsi que le royaume de Saguenay restent à explorer et, aux dires des Iroquois, promettent notamment de riches minéraux.

À son arrivée en France, Cartier souhaite préparer une nouvelle expédition. Cependant, la guerre entre la France et l'Espagne l'oblige à repousser son départ de quelques années. En 1540, Cartier reçoit une nouvelle commission pour poursuivre les explorations en Amérique. Quelques mois plus tard, François 1er choisit plutôt le lieutenant général La Rocque de Roberval pour diriger une expédition dont l'objectif est d'établir une colonie française en Amérique du Nord. Cartier demeure maître pilote de l'expédition et, en mai 1541, le roi l'autorise à partir sans Roberval, qui subit quelques retards dans ses préparatifs. Arrivé à Stadaconé au mois d'août 1541, Cartier fixe l'établissement français à l'embouchure de la rivière du Cap-Rouge et le nomme Charlesbourg-Royal. Croyant y avoir découvert des diamants et de l'or, il envoie deux navires pour en faire rapport en France. Après avoir entrepris la construction de deux forts, il se rend à Hochelaga. Les relations avec les Autochtones se détériorent et, en juin 1542, il repart pour la France. À Terre-Neuve, il rencontre Roberval qui l'enjoint de l'accompagner sur le St-Laurent. Il repart plutôt vers la France avec un bateau chargé de minéraux. Après évaluation, ceux-ci ne s'avèrent d'aucune valeur. Cartier se retire dans son domaine de Limoilou près de Saint-Malo et ne participe plus aux expéditions royales.

Des relations des trois expéditions de Cartier ont été publiées à partir de 1545. Elles auraient été inspirées du journal de bord de Cartier. Cependant, l'identité des auteurs de ces récits n'est pas confirmée.

Cartier est décédé à Saint-Malo le 1er septembre 1557.

Il avait épousé, probablement à Saint-Malo, en 1520, Catherine Des Granches, fille de Jacques Des Granges, chevalier du roi et connétable de Saint-Malo.

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Références

Notices bibliographiques :

  • ALLAIRE, Bernard. La rumeur dorée : Roberval et l'Amérique. Montréal, Les Éditions La Presse, 2013. 159 p.
  • BERTHIAUME, André. « Bref récit et succincte narration de la navigation faite aux îles de Canada, Hochelaga et Saguenay et autres, de Jacques Cartier ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, s.p.
  • BRAUDEL, Fernand, dir. Le monde de Jacques Cartier. Montréal, Libre-expression, 1984. 316 p.
  • CARTIER, Jacques. Voyages de découvertes entre les années 1534 et 1542. Textes et documents retrouvés. Paris, Antropos, 1968. 206 p.
  • HAVARD, Gilles et Cécile VIDAL. Histoire de l'Amérique française. Paris, Flammarion, 2005. 863 p.
  • LITALIEN, Raymonde. Les explorateurs de l'Amérique du Nord, 1492-1795. Québec, Septentrion, 1993. 261 p.
  • MATHIEU, Jacques. « Napou Jacques Cartier ». Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec. No 41 (1995), p. 10-14.
  • PORTES, Jacques. « 1934 : le 400e anniversaire du voyage de Jacques Cartier en perspective ». Journal of Canadian studies/Revue d'études canadiennes. No 17 (1984), p. 207-213.
  • TRUDEL, Marcel. « Cartier, Jacques ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • TRUDEL, Marcel. Histoire de la Nouvelle-France. Tome 1 : Les vaines tentatives 1524-1603. Montréal, Fides, 1963. 307 p.

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