Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Plessis, Joseph-Octave

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Synthèse

Né le 3 mars 1763 à Montréal, Joseph-Octave Plessis est le fils de Joseph-Amable Plessy, dit Bélair, forgeron, et de Marie-Louise Mennard.

Après ses études au séminaire de Québec de 1778 à 1780, Plessis enseigne au collège Saint-Raphaël à Montréal. À partir de 1783, il est successivement le secrétaire des évêques de Québec Mgr Briand, Mgr d'Esgly et Mgr Hubert. Ordonné prêtre en 1786, il devient curé de Notre-Dame-de-Québec six ans plus tard. À l'aise en société, il sert d'intermédiaire entre Mgr Hubert et les autorités civiles. En 1800, il est désigné coadjuteur de l'évêque de Québec, Mgr Pierre Denaut. Ce dernier, préférant demeurer dans sa paroisse de Longueuil, confie à Mgr Plessis le district de Québec et les relations avec le gouvernement colonial. À la mort de Mgr Denaut en 1806, Mgr Plessis accède à la fonction d'évêque de Québec.

Contrairement à ses prédécesseurs qui pratiquaient une résistance passive contre l'autorité britannique, la montée du laïcisme et la présence protestante, Mgr Plessis choisit plutôt de raffermir la position de l'Église catholique en visant l'augmentation du nombre de prêtres, l'obtention d'un statut légal pour l'Église canadienne, la création d'une province ecclésiastique et la promotion de l'éducation catholique. Malgré sa contribution à l'établissement de plusieurs institutions d'enseignement, dont le séminaire de Nicolet, la hausse de l'effectif clérical demeure lente. L'évêque s'efforce d'établir des liens personnels avec les prêtres et de leur assigner des paroisses qui leur conviennent. S'il ne parvient pas à obtenir la reconnaissance officielle de l'Église auprès des autorités coloniales britanniques, il acquiert cependant la légitimation de la fonction d'évêque de Québec en étant nommé au Conseil législatif en 1817. Deux ans plus tard, il devient le premier archevêque de Québec, le diocèse étant érigé en archidiocèse.

Malgré les efforts de Mgr Plessis, l'établissement d'une province ecclésiastique ne se fera que sous l'épiscopat de Mgr Signay, en 1844. Quant à la promotion de l'enseignement catholique, Mgr Plessis contribue notamment à la révision du petit catéchisme, en 1815, et à l'adoption de la loi des écoles de fabrique, en 1824. Considéré comme un bon administrateur, quelques prêtres lui reprochent cependant de ne pas déléguer suffisamment ses pouvoirs. Lors des conjonctures politiques difficiles, l'évêque évite l'affrontement en louvoyant entre le Parti canadien et le gouverneur. À partir de 1816, des problèmes de santé l'obligent à séjourner de plus en plus souvent à l'Hôpital général.

Il est décédé à Québec le 4 décembre 1825. Il est inhumé dans la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec.

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Références

Notices bibliographiques :

  • GALARNEAU, Claude. « Journal d'un voyage en Europe, de monseigneur Joseph-Octave Plessis ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, s.p.
  • LAMBERT, James H. « Plessis, Joseph-Octave ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • LEBLANC, Jean. Dictionnaire biographique des évêques catholiques du Canada. Montréal, Wilson et Lafleur, 2002. 881 p.

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