Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Évêché de Trois-Rivières

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Palais épiscopal

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1879 – 1881 (Construction)
  • 1926 – (Installation)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Mission curiale)
  • Patrimoine religieux (Vie quotidienne)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Évêchés)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (3)

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Inventaires associés (1)

Images

Description

L'évêché de Trois-Rivières est une résidence épiscopale construite de 1879 à 1881 dans le style Second Empire. Le bâtiment principal possède un plan rectangulaire qui s'élève sur trois étages. Il est marqué par une légère avancée au centre de la façade principale. Les façades sont revêtues de pierre à bossages alors que le toit mansardé à quatre versants est recouvert de tôle à baguettes et percé de lucarnes cintrées. L'avancée abrite l'entrée principale qui est précédée d'un grand escalier en pierre. Au-dessus de la porte avec imposte à arc surbaissé, la lucarne est plus imposante que ses voisines avec ses trois baies surmontées d'un fronton, d'un médaillon et d'une croix. Parmi les nombreux ornements ajoutant à la monumentalité du bâtiment se trouvent des chaînages d'angle, une corniche à consoles et à denticules, des linteaux et une balustrade en pierre de taille et, au niveau de la lucarne centrale, des pilastres et des ailerons. Ce palais épiscopal est adjacent à la cathédrale de l'Assomption sur la rue Bonaventure, au coeur de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Délimitation Situé dans une aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1977-09-13
 
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'évêché de Trois-Rivières témoigne de la création du diocèse de Trois-Rivières. Le XIXe siècle est marqué par une croissance démographique importante et par une augmentation notable du nombre de paroisses sur un territoire habité de plus en plus grand. Afin de tenir compte des développements régionaux et de faciliter la gestion des différentes paroisses, l'Église doit procéder au morcellement du diocèse de Québec qui couvre un territoire démesuré. La création du diocèse de Trois-Rivières s'impose en raison, notamment, de sa situation géographique à la jonction des deux diocèses existants et du rôle déjà appréciable de cette ville dans l'économie québécoise.

Le diocèse de Trois-Rivières est fondé le 8 juin 1852 par le pape Pie IX (1792-1878) qui désigne alors comme premier évêque Thomas Cooke (1792-1870), curé de la paroisse. Le diocèse compte alors près d'une quarantaine de paroisses réparties sur un grand territoire situé de part et d'autre du fleuve Saint-Laurent. La cathédrale est inaugurée en 1858. Monseigneur Cooke réside dans le Manoir de Tonnancour, car c'est le deuxième évêque, Monseigneur Louis-François Laflèche (1818-1898), qui fait construire le palais épiscopal. La construction débute en 1879, le bâtiment est inauguré en 1881 et l'évêque s'y établit après avoir résidé au séminaire. Les travaux sont effectués sous la direction de l'entrepreneur Pierre Jolette d'après les plans de l'architecte R. Caisse.

En 1912, une aile est ajoutée à l'arrière pour servir à la cure de la paroisse de l'Immaculée-Conception. Le monument à Monseigneur Laflèche, oeuvre d'Elzéar Soucy (1876-1970), est installé en 1926 devant l'évêché. En 1941, le diocèse reçoit le Congrès eucharistique diocésain. En 1948, la chapelle des Soeurs de Sainte-Jeanne-d'Arc est érigée. Cette congrégation à la fois canadienne et américaine a pour mission de servir les prêtres et les paroisses. En 1973-1974, l'évêché est rénové.

Aujourd'hui, le diocèse se compose d'une soixantaine de paroisses. L'évêché abrite les archives du diocèse dans une voûte à l'épreuve du feu ainsi qu'une bibliothèque, des peintures appartenant aux évêques et autres objets précieux dont des calices, ciboires, meubles, verrières et l'ostensoir fabriqué pour le Congrès eucharistique diocésain de 1941.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de l'évêché de Trois-Rivières repose notamment sur son intérêt historique. L'édifice témoigne de la création du diocèse de Trois-Rivières. Le XIXe siècle est marqué par une croissance démographique importante et une augmentation notable du nombre de paroisses sur un territoire habité de plus en plus grand. Afin de tenir compte des développements régionaux et de faciliter la gestion des différentes paroisses, l'Église doit procéder au morcellement du diocèse de Québec qui couvre un territoire démesuré. Les deux premières agglomérations visées, Trois-Rivières, ainsi que Saint-Hyacinthe, s'imposent en raison, notamment, de leur situation géographique à la jonction des deux diocèses existants et de leur apport déjà respectable dans l'économie québécoise. Ainsi, le diocèse de Trois-Rivières est fondé le 8 juin 1852 par le pape Pie IX (1792-1878) qui désigne alors comme premier évêque Thomas Cooke (1792-1870), curé de la paroisse. Troisième diocèse créé au Québec, il témoigne de l'importance qu'a déjà Trois-Rivières à l'époque. L'érection du nouveau diocèse favorise l'essor de la ville. En 1858, la cathédrale est inaugurée, mais Monseigneur Cooke réside au Manoir de Tonnancour, puisque c'est le deuxième évêque, Monseigneur Louis-François Laflèche (1818-1898), qui fait construire le palais épiscopal. En 1941, le diocèse est l'hôte du Congrès eucharistique diocésain. L'évêché de Trois-Rivières évoque l'importance de la création du diocèse dans l'histoire de Trois-Rivières et le rôle central que tient la ville en Mauricie.

    La valeur patrimoniale de l'évêché de Trois-Rivières tient aussi à son architecture. Il témoigne de la monumentalité généralement appliquée aux résidences épiscopales et constitue un exemple représentatif du style Second Empire. L'architecture Second Empire prend sa source dans l'architecture développée à Paris sous le règne de Napoléon III. Les formes gracieuses inspirées de la Renaissance française et les valeurs véhiculées, notamment celles de la prospérité bourgeoise et du chic parisien, expliquent la popularité de ces bâtiments. Au Québec, l'architecture Second Empire fait son apparition dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le palais épiscopal, oeuvre de l'architecte R. Caisse, est caractéristique de ce style en raison, notamment, de son typique toit mansardé à quatre versants percé de lucarnes cintrées. Son aspect monumental se manifeste dans la présence d'une avancée centrale précédée d'un grand escalier de pierre et coiffée d'une grande lucarne à fronton avec ailerons et croix. Les matériaux employés ainsi que les ornements constituent d'autres éléments qui ajoutent à la noblesse du bâtiment et témoignent de l'importance de son rôle. En somme, le style Second Empire confère à l'édifice le prestige et l'autorité recherchés par l'institution. Le palais épiscopal est un des premiers bâtiments issus du courant Second Empire à Trois-Rivières et, à ce titre, il a pu servir de modèle pour d'autres édifices de ce style. De plus, le bâtiment possède une authenticité remarquable.

    La valeur patrimoniale de l'évêché de Trois-Rivières réside également dans son implantation. Il est situé sur un vaste terrain bordé d'arbres matures et agrémenté par la présence du monument à Monseigneur Laflèche, créée en 1926, par Elzéar Soucy (1876-1970). L'environnement immédiat du palais épiscopal se compose également de la cathédrale de l'Assomption, du parc Champlain et de plusieurs bâtiments institutionnels, dont l'hôtel de ville. L'évêché est implanté au centre de Trois-Rivières, dans le noyau commercial et institutionnel.
    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 362, rue Bonaventure

    Désignation cadastrale

    Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
    Trois-Rivières Inconnue Absent Lot 1623 Ptie

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • MARCHAND, Mario. Trois-Rivières: l'histoire par le bâti. Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation du patrimoine, 1989. 61 p.
    • PANNETON, Jean. Le diocèse de Trois-Rivières, 1852-2002 : 150 ans d'espérance. Sillery, Septentrion, 2002. 256 p.
    • Patri-Arch. Églises paroissiales situées sur le territoire de la ville de Trois-Rivières. 2e partie. Inventaire et évaluation du patrimoine religieux. s.l. 2002. s.p.
    • Patrimoine trifluvien. No 8 (1998).

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 1600

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