Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Maison Joseph-Alfred-Mongrain

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Résidence du Notaire Lebrun

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1909 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (3)

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Inventaires associés (1)

Images

Description

La maison Joseph-Alfred-Mongrain est un édifice résidentiel construit en 1909. Il possède un plan rectangulaire, une élévation sur deux étages et un toit plat. Les façades latérales sont recouvertes de brique alors que la façade principale est revêtue d'un parement de pierre artificielle à bossages. La façade principale est divisée en trois parties, dont celle de droite est la plus reculée de la voie publique et celle de gauche, la plus avancée. Celle de gauche possède deux fenêtres par étages et est coiffée d'un toit à croupes. La partie centrale possède une entrée avec baies latérales et imposte rectangulaire qui donne sur une galerie protégée par un auvent servant de balcon à l'étage. La partie de droite possède également une porte à imposte, accessible par un escalier et un perron, au-dessus de laquelle se trouve une grande ouverture rectangulaire. Le sommet du bâtiment est orné d'amortissements. Ce bâtiment est situé sur la rue Bonaventure au centre de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Délimitation Situé dans une aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1972-04-27
 

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Informations historiques

La maison sise au 181-183, rue Bonaventure témoigne du développement de la rue Bonaventure aux XIXe et XXe siècles. Dès le début du XIXe siècle, l'élite trifluvienne s'établit dans ce secteur de la ville qui est alors inoccupé et verdoyant, à l'écart du bourg. Au fil des décennies, des bâtiments institutionnels importants sont construits à proximité, ce qui contribue à accroître le caractère élitiste de cette rue habitée par des familles influentes de la ville, dont celles d'avocats, de juges, de politiciens, de médecins et d'industriels. Ainsi, la cathédrale est édifiée en 1858, le parc Champlain est aménagé en 1869, puis l'hôtel de ville est inauguré en 1872. Après la conflagration de 1908, plusieurs résidences sont érigées sur cette rue, dont le 181-183 pour le notaire Lebrun par les architectes Daoust et Lafond vers 1908. Elle est tour à tour la propriété d'une communauté religieuse, de Joseph-Alfred Mongrain, des frères Lebrun qui sont propriétaires d'une fonderie, ainsi que d'une Dame Fetterley qui en fait une maison de chambres.

Son plus illustre occupant est Joseph-Alfred Mongrain (1908-1970). Né en 1908 à Saint-Tite en Mauricie, cet enseignant, hôtelier et agent de relations publiques est surtout connu pour avoir été un acteur politique tant sur la scène fédérale que municipale au XXe siècle. Il est maire de Trois-Rivières de 1949 à 1953 et de 1960 à 1963. En 1952, il se présente comme candidat du Parti libéral du Québec contre Maurice Duplessis qui est élu. En 1953 et 1958, il est défait sur la scène fédérale avant d'être élu à titre de candidat indépendant en 1965. En 1968, il est réélu sous la bannière libérale et décède en fonction en 1970.

La maison, dont la volumétrie et la composition générale ont été conservées, a subi le ravalement de sa façade en entier à une date inconnue. Un nouveau parement de pierre artificielle a fait disparaître quelques éléments d'ornementation, dont des bandeaux horizontaux qui rythmaient autrefois la façade. Les amortissements étaient également coiffés de petits pignons et la toiture en pavillon était recouverte de tôle. Enfin, il semble que le volume en recul à l'extrême gauche a été surhaussé.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de la maison Joseph-Alfred-Mongrain tient notamment à son architecture. Elle témoigne des imposantes maisons bourgeoises érigées au début du XXe siècle arborant à la fois le rationalisme propre à cette époque et des éléments d'ornementation hérités de l'éclectisme victorien. Le volume cubique imposant de deux étages, coiffé d'un toit plat et recouvert d'un parement de brique, est caractéristique de ces bâtiments. La superficie habitable est très grande et l'éclairage est assuré par une fenestration abondante. La rigidité de la structure est dans ce cas amenuisée par des décrochés en façade ainsi que par la galerie surmontée d'un balcon et le faux toit à croupes qui couronne la saillie de gauche. La balustrade et les amortissements agrémentent la résidence de détails ornementaux. Finalement, cette demeure possède un programme décoratif minimaliste qui la distingue de ses voisines plus éclectiques. Cette résidence est érigée en 1909 selon les plans des architectes Daoust et Lafond. Charles Lafond (1867-1937) est l'architecte concepteur de plusieurs bâtiments d'importance de Shawinigan et de Trois-Rivières dont l'église Saint-Philippe.

    La valeur patrimoniale de la maison Joseph-Alfred-Mongrain réside en outre dans l'intérêt de son emplacement. La résidence est située sur la rue Bonaventure, au coeur du vieux quartier de la ville. Cette rue bourgeoise se développe au début du XIXe siècle, alors que l'élite trifluvienne s'établit dans ce secteur de la ville encore inoccupé et verdoyant, à l'écart du bourg et près du fleuve. Au fil des décennies, plusieurs résidences cossues sont construites pour les familles influentes de la ville. La construction de bâtiments institutionnels majeurs, tels que la cathédrale et l'hôtel de ville, contribue au caractère élitiste de ce secteur qui voit naître le centre-ville. Cette résidence est située à proximité de l'arrondissement historique de Trois-Rivières (décrété en 1964).

    La valeur patrimoniale de la maison Joseph-Alfred-Mongrain repose également sur son association avec un de ses plus illustres occupants, Joseph-Alfred Mongrain (1908-1970). Né en 1908 à Saint-Tite en Mauricie, cet enseignant, hôtelier et agent de relations publiques est surtout connu pour avoir été un acteur politique tant sur la scène fédérale et que municipale au XXe siècle. Il est maire de Trois-Rivières de 1949 à 1953 et de 1960 à 1963. En 1952, il se présente comme candidat du Parti libéral du Québec contre Maurice Duplessis qui est élu. En 1953 et 1958, il est défait sur la scène fédérale avant d'être élu à titre de candidat indépendant en 1965. En 1968, il est réélu sous la bannière libérale et décède en fonction en 1970.
    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 181, rue Bonaventure
    • 183, rue Bonaventure
    • 185, rue Bonaventure

    Désignation cadastrale

    Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
    Trois-Rivières Inconnue Absent Lot 835-3

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • Le Nouveau Trois-Rivières.
    • Patri-Arch. Inventaire du patrimoine architectural du Chemin du Roy à Trois-Rivières . Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières, 2003. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 1593

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