Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Librairie J. et O. Crémazie

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

Joseph Crémazie fonde une librairie à Québec en 1833 puis l'année suivante, son frère Octave Crémazie s'y associe. La librairie prend alors le nom de J. et O. Crémazie. Avec l'arrivée d'Octave, intellectuel, poète et homme de lettres, la librairie se développe et devient un centre culturel important dans la ville de Québec. En 1847, la librairie déménage sur la rue de la Fabrique, dans une maison construite trois ans plus tôt. Comme plusieurs autres commerces du même type à l'époque, la librairie J.et O. Crémazie offre à sa clientèle toute une gamme de produits peu reliés au monde des livres. Les deux frères vendent, notamment des boites à ouvrage, des parapluies, des vins, des jouets, des objets religieux et du fromage.

En 1851, puis de 1853 à 1860, Octave Crémazie fait plusieurs voyages en France pour rencontrer ses fournisseurs et s'assurer de la qualité des produits que la librairie importe. Cette période correspond également à l'apogée de la société gérée par Joseph et Octave. À cette époque, et encore au tout début des années 1860, plusieurs auteurs talentueux se réunissent dans l'arrière boutique des deux frères. Parmi ceux-ci, on compte Étienne Parent, François-Xavier Garneau, l'abbé Jean-Baptiste-Antoine Ferland, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Joseph-Charles Taché, Antoine Gérin-Lajoie, l'abbé Henri-Raymond Casgrain, François-Alexandre-Hubert La Rue, Alfred Garneau, Léon-Pamphile Le May et Louis-Honoré Fréchette. Très reconnue, la librairie semble être un véritable incubateur culturel, où l'on récite les plus grands auteurs français.

Toutefois, lors de ses nombreux voyages en France, Octave Crémazie dépense plus que prévu, tant pour ses besoins personnels, que pour la librairie. Plusieurs des objets qu'il achète et qui sont destinés à la revente, sont beaucoup trop luxueux pour le marché canadien et ne trouvent pas preneur. De plus, la quantité, trop importante, des importations a pour conséquence que les deux libraires ne peuvent tout mettre en vitrine, n'ayant pas assez d'espace. Il reste donc beaucoup de marchandise en réserve.

Rapidement très endetté, Octave se voit dans l'obligation d'emprunter auprès des banques, puis de ses meilleurs amis. Il reçoit notamment des avances de fonds de Joseph-Édouard Cauchon, Augustin Côté et François Évanturel. Cependant, les problèmes financiers de Crémazie sont tels, qu'il commence à contrefaire de fausses notes de garantie où il imite la signature de ses amis puis, il les change chez des usuriers. La somme des emprunts et des fraudes qu'il commet aurait dépassé les 100 000 dollars. Quand le scandale éclate en 1862, il provoque la ruine complète d'Octave Crémazie, mais aussi la faillite de la société qu'il gérait avec son frère. Sachant tout perdu, Octave s'enfuit pour la France.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • CALDERISI, Maria. « J. & O. Crémazie ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • ROBIDOUX, Réjean et Paul WYCZYNSKI. Crémazie et Nelligan, recueil d'études. Fides, Montréal, 1981. 186 p.
  • ROBIDOUX, Réjean. « Crémazie, Octave ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013