Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Le Canadien

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Synthèse

Le journal Le Canadien est fondé à Québec, le 22 novembre 1806, par Pierre-Stanislas Bédard et d'autres membres de l'élite canadienne-française, dont Jean-Thomas Taschereau, Joseph LeVasseur Borgia et Joseph Plante. Il est créé dans le but de contrer les attaques du journal anglophone The Quebec Mercury et de défendre les intérêts politiques des classes professionnelles canadiennes-françaises. Il est d'ailleurs fondé pour devenir l'organe de la majorité à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. Au moment de sa création, Le Canadien est un hebdomadaire. Parent dirige sa rédaction et Fréchette, l'impression.

Le Canadien conteste le dispositif constitutionnel de 1791, défavorable à la majorité francophone. Ses attaques lui attirent les foudres du gouverneur James Henry Craig, qui fait interdire sa publication en 1810. Les principaux rédacteurs sont emprisonnés, les presses, saisies et les bureaux, saccagés. Plusieurs tentatives pour relancer Le Canadien échouent et il faut attendre 1831 pour que le journal soit publié de nouveau, toujours sous la direction d'Étienne Parent. Les rédacteurs du Canadien, plus démocrates et libéraux que nationalistes, adoptent des positions modérées lors des rébellions de 1837-1838. En 1832, Le Canadien paraît trois fois par semaine. Dix ans plus tard, Parent quitte la direction, mettant fin à la période la plus faste du journal.

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Le Canadien est surtout un journal conservateur. En 1874, Joseph-Israël Tarte en devient le rédacteur en chef. La même année, Le Canadien devient un quotidien. La publication suit désormais les allégeances politiques de son nouveau rédacteur en chef : d'abord ultramontain et partisan d'Hector Langevin, ancien propriétaire conservateur du journal, puis favorable à Joseph-Adolphe Chapleau et enfin, défenseur de la cause libérale.

En 1891, Tarte déménage Le Canadien à Montréal et en fait un journal du soir. Deux ans plus tard, il prend la décision de stopper la publication du quotidien. Cette décision s'explique par la forte concurrence de journaux importants comme le Star et le Herald qui bénéficient de fonds plus importants. Elle s'explique aussi par le fait que le gouvernement en place est conservateur et qu'il n'a aucune envie de commanditer un journal de l'opposition. Enfin, les libéraux préfèrent assurer la survie de La Patrie, leur organe de propagande déjà bien implanté dans la région de Montréal. Le Canadien est relancé par des intérêts conservateurs en 1906, mais il disparaît, faute de fonds, en décembre 1909.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BEAULIEU, André et Jean HAMELIN. La presse québécoise: des origines à nos jours. Vol. 1. Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, 1973. 268 p.
  • CAMBRON, Micheline, dir. Le journal Le Canadien: littérature, espace public et utopie, 1836-1845. Saint-Laurent, Fides, 1999. 418 p.
  • Collections Canada. La Confédération, Le Bas-Canada, Le Canadien [En Ligne]. http://www.collectionscanada.gc.ca/
  • FOUCHÉ, Pascal, Daniel PÉCHOIN et Philippe SCHUWER. Dictionnaire encyclopédique du livre. Vol: A-D. Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, 2002. s.p.

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