Nelligan, Émile

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Né le 24 décembre 1879 à Montréal, Émile Nelligan est le fils de David Nelligan, inspecteur des Postes, et d'Émilie-Amanda Hudon Nelligan.

Nelligan étudie au collège Sainte-Marie à Montréal à partir de 1896. Il abandonne ses études l'année suivante.

En 1896, Nelligan rencontre son mentor, le prêtre Eugène Seers. Il est par la suite introduit dans les cercles littéraires montréalais par Joseph Melançon. Sous le pseudonyme Émile Kovar, il publie son premier poème, Rêve fantastique, en 1896. Au cours de la même année, il publie huit autres poèmes dans les périodiques Le Samedi, Le Monde illustré et L'Alliance nationale. En 1897, cette fois sous le nom d'Émile Nelligan, il fait paraître de nouveaux poèmes. La même année, à l'invitation d'Arthur de Bussières, le poète joint l'École littéraire de Montréal. Il fait la lecture de ses poèmes au cours des réunions de ce groupe et de séances publiques. Le 26 mai 1899, il récite le poème La Romance du vin, ce qui lui vaut une ovation. Il s'agit de sa dernière apparition publique.

Nelligan est interné en 1899 refuge Saint-Benoît-Joseph-Labre, à la suite d'un diagnostic de « dégénérescence mentale » et de « folie polymorphe » posé par des médecins. En 1925, il est transféré à l'hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu. Pendant cette période, il continue à écrire, souvent pour recopier les poèmes qu'il avait déjà publiés.

L'oeuvre de Nelligan compte plus de 170 titres. En 1904, elle est éditée partiellement par Louis Dantin sous le titre Émile Nelligan et son oeuvre. Trois autres éditions sont publiées en 1925, 1932 et 1945. L'auteur Luc Lacoursière publie une édition complète de l'oeuvre de Nelligan en 1952 intitulée Poésies complètes : 1869-1899. Plusieurs réimpressions de cette édition paraissent entre 1952 et 1989.

Il est décédé à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu, à Montréal, le 18 novembre 1941.

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