Maison Joseph-Wilfrid-Faucher

La maison Joseph-Wilfrid-Faucher est une résidence bourgeoise en brique rouge construite en 1920. C'est une demeure de plan rectangulaire, à deux étages et demi avec un toit en pavillon. La façade d'influence néogrecque, située dans un mur-pignon, possède un imposant fronton triangulaire supporté par quatre colonnes ioniques et comporte une galerie au rez-de-chaussée ainsi que deux balcons à l'étage. La maison Joseph-Wilfrid-Faucher est implantée légèrement en retrait de la voie publique, sur un terrain paysager, au centre-ville de Drummondville.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure de l'immeuble.

Haut de la page

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Immeuble patrimonial	Municipalité (Drummondville)	2002-01-27

Haut de la page

La maison Joseph-Wilfrid-Faucher présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. La résidence est une maison cubique dotée d'une imposante façade d'inspiration néogrecque. Les maisons cubiques sont érigées au Québec dès la fin du XIXe siècle et ce, jusque dans la première moitié du XXe siècle. Ce modèle résidentiel développé aux États-Unis au début des années 1890 est communément appelé « Foursquare House ». Il s'inspire des grandes résidences de style georgien du XVIIIe siècle, mais constitue une version accessible à la classe moyenne. Les modèles de maisons cubiques sont diffusés au Québec notamment par les catalogues d'architecture. Habituellement de facture sobre, il n'est pas rare que la maison cubique reçoive une ornementation qui puise à des répertoires stylistiques tels que le néoclassicisme ou l'architecture pittoresque. La maison Joseph-Wilfrid-Faucher se rattache à ce modèle architectural, entre autres par sa volumétrie cubique, sa toiture en pavillon et ses lucarnes rampantes. Son ornementation, concentrée sur la façade, est une influence du style néogrec. Elle se compose principalement d'un fronton triangulaire supporté par d'imposantes colonnes à chapiteaux ioniques. La corniche à consoles et à modillons ainsi que le portail d'entrée monumental comprenant des piliers ioniens engagés supportant un fronton triangulaire, une corniche et un tympan en hémicycle vitré complètent ce décor très élaboré. Enfin, la présence d'une galerie au niveau du rez-de-chaussée et de grands balcons à l'étage est caractéristique de ce type d'architecture et constitue un véritable symbole de confort. La maison Joseph-Wilfrid-Faucher est donc une maison cubique qui se distingue par le riche décor d'influence néogrecque qui orne sa façade principale.

Source : Ville de Drummondville, 2006.

Haut de la page

Les éléments caractéristiques de la maison Joseph-Wilfrid-Faucher liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- sa situation légèrement en retrait de la voie publique, sur un terrain paysager, au centre-ville de Drummondville;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi, le toit en pavillon au versant arrière tronqué, les lucarnes rampantes à pignon ornées de faux colombage;
- la façade avec ses colonnes à chapiteaux ioniques, son fronton triangulaire, sa corniche à consoles et à modillons;
- le portail d'entrée avec ses piliers ioniens engagés, son fronton triangulaire, sa corniche à consoles et son tympan en hémicycle vitré;
- les matériaux, dont la brique rouge de la maçonnerie, la tôle à baguettes de la couverture, le bardeau de bois découpé du fronton, le bois de l'ornementation, la pierre du soubassement;
- le porche d'entrée aménagé sur la façade latérale, comprenant un auvent en croupe supporté par des consoles et des poteaux de bois;
- les ouvertures, dont les deux portes d'entrée surmontées d'une imposte, l'oculus au rez-de-chaussée, les fenêtres à arc surbaissé à guillotine simples et jumelées ainsi que la fenêtre en demi-cercle du fronton;
- les linteaux en brique et les appuis en pierre;
- la galerie en bois du rez-de-chaussée, les deux balcons à l'étage ainsi que la terrasse aménagée à l'arrière;
- la cheminée en brique.

Haut de la page

C'est en 1888 que Drummondville acquiert le statut de ville. Jusqu'au premier quart du XXe siècle, il s'agit d'une petite agglomération qui dépasse à peine 5000 habitants et dont l'économie est axée sur l'exploitation des richesses naturelles et sur les activités industrielles légères.

Au début du XXe siècle, Joseph-Wilfrid Faucher possède une manufacture de portes et fenêtres à Drummondville. Son entreprise semble prospère en 1920, puisqu'il réside dans une majestueuse résidence au centre-ville, sur la rue Lindsay. Il est possible que son père Joseph Faucher, contracteur, dessine lui-même les plans du bâtiment aux dimensions imposantes et à la façade néogrecque. La résidence, maintenant connue sous l'appellation de maison Joseph-Wilfrid-Faucher, témoigne de la réussite de ce commerçant.

Certaines composantes de la maison, dont les galeries, les colonnes et les garde-corps, sont restaurés en 2001 dans le cadre du programme « Vieux Quartiers », volet Conservation du patrimoine.

La maison Joseph-Wilfrid-Faucher est citée en 2002.

Haut de la page

Haut de la page

Haut de la page