Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Marquis

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

Municipalité :

  • Rivière-du-Loup

Date :

  • vers 1910 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

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Description

La maison Marquis est une résidence bourgeoise construite vers 1910. La demeure en brique, de plan rectangulaire à deux étages, est coiffée d'un toit à deux versants droits. Deux annexes de plan rectangulaire se greffent au corps de logis principal, l'une de grandes dimensions à deux étages à l'arrière et l'autre d'un étage contre la façade latérale droite. La maison Marquis est située à proximité d'autres habitations anciennes, dans le quartier Saint-Patrice de la ville de Rivière-du-Loup.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Rivière-du-Loup) 1998-11-23
 

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Valeur patrimoniale

La maison Marquis présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. La résidence s'inscrit dans le courant de l'éclectisme victorien, qui marque profondément la construction résidentielle au Québec au tournant du XXe siècle. L'éclectisme est un assemblage d'éléments architecturaux et ornementaux puisés dans les divers styles historiques et associés plus librement, dans une recherche de monumentalité et d'effets visuels nouveaux. Construite vers 1910, la maison Marquis est caractéristique de l'éclectisme victorien par son volume articulé, son parement en deux types de briques et son ornementation riche. Au plan rectangulaire du corps principal, s'ajoutent une annexe en appentis de deux étages à l'arrière et une autre d'un étage contre la façade latérale droite.

La maison Marquis présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. La résidence témoigne de la prospérité de la bourgeoisie commerçante de la ville de Fraserville au début du XXe siècle. Au milieu du XIXe siècle, un noyau villageois se développe autour du manoir seigneurial Fraser et de l'église Saint-Patrice. Après l'arrivée du chemin de fer en 1860, la croissance économique s'accélère, et Fraserville devient un carrefour d'échange majeur dans l'est du Québec. L'expansion urbaine et le lotissement progressent avec l'ouverture de nouvelles rues situées dans le secteur comprenant l'église, des institutions religieuses et le palais de justice. Les édifices publics et les grandes demeures s'y multiplient entre les années 1880 et 1920. L'architecture des résidences privées puise dans les courants architecturaux en vogue au tournant du XXe siècle. La maison Marquis, construite pour un commerçant de la ville, en est un bon exemple. En 1907, Louis Marquis (1883-1963) et son frère Samuel acquièrent le terrain de William Fraser (1830-1908), fils d'Alexandre Fraser (1763-1837), autrefois seigneur du lieu. Bouchers et commerçants, les frères Marquis possèdent l'épicerie-boucherie « Louis Marquis et frère », rue Lafontaine. En 1910, Louis rachète la portion de terrain de son frère et le commerce. Les deux frères détiennent aussi des parts dans la Compagnie de chaussures de Fraserville. Marchand et homme d'affaires prospère, Louis Marquis se fait construire une grande demeure qui témoigne de sa réussite.

Source : Ville de Rivière-du-Loup, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Marquis liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa localisation sur la rue Hôtel-de-Ville, dans le quartier Saint-Patrice;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages, le toit à deux versants droits, le solage peu dégagé, l'annexe de deux étages et de plan rectangulaire à l'arrière, l'annexe d'un étage et de plan rectangulaire contre la façade latérale droite;
- les matériaux, dont le parement en deux types de briques, la couverture en tôle à baguettes de la galerie et de l'annexe latérale, le bois des éléments architecturaux (ouvertures, galerie, balcon);
- les ouvertures, dont leur disposition symétrique, les grandes fenêtres à remplage et à arc surbaissé de la façade, les fenêtres à remplage et à arc surbaissé, étroites et hautes, des façades latérales, la porte principale à vitrage avec baies latérales et imposte à remplage, la porte-fenêtre du balcon avec ses baies latérales et son imposte cintrée, les oculus à motifs géométriques;
- l'ornementation, dont les arcs au-dessus des ouvertures et les chaînes d'angle en brique rouge et brique jaune, les insertions en brique jaune au-dessus et au-dessous des fenêtres des murs pignons ainsi que sous les grandes fenêtres de la façade, le fronton en façade;
- la galerie ceinturant une partie de la façade principale et la façade latérale gauche, dont ses colonnes jumelées à embases carrées ainsi que les colonnes engagées de l'entrée principale, le garde-corps à motifs géométriques, la main courante;
- le balcon, dont son garde-corps à motifs géométriques.

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Informations historiques

Au milieu du XIXe siècle, un noyau villageois se développe autour du manoir Fraser et de l'église Saint-Patrice. Après l'arrivée du chemin de fer en 1860, la croissance économique s'accélère, et Fraserville devient un carrefour d'échange majeur dans l'est du Québec. L'expansion urbaine et le lotissement progressent avec l'ouverture de nouvelles rues situées notamment dans le secteur comprenant l'église, des institutions religieuses et le palais de justice. Les édifices publics et les grandes demeures s'y multiplient entre les années 1880 et 1920. L'architecture des résidences privées puise son inspiration dans les courants en vogue au tournant du XXe siècle.

En 1907, Louis Marquis (1883-1963) et son frère Samuel, originaires du comté de Rimouski, achètent un terrain de William Fraser (1830-1908), fils d'Alexandre Fraser (1763-1837), autrefois seigneur du lieu. Bouchers et commerçants, les Marquis possèdent l'épicerie-boucherie « Louis Marquis et frère », rue Lafontaine. En 1910, Louis Marquis rachète la portion de terrain de son frère et le commerce. Les deux frères détiennent aussi des parts dans la Compagnie de chaussures de Fraserville. Homme d'affaires prospère, Louis Marquis se fait construire vers 1910 une grande demeure témoignant de sa réussite. La résidence s'inscrit dans le courant de l'éclectisme victorien, qui marque profondément la construction résidentielle au Québec au tournant du XXe siècle. La maison se distingue notamment par son volume articulé, par son parement en deux types de briques et par son ornementation élaborée.

Louis Marquis exploite son commerce jusqu'au milieu des années 1950, puis il se retire pour vivre à Notre-Dame-du-Portage. Il vend sa maison à la Commission scolaire de la ville de Rivière-du-Loup en 1958.

La maison Marquis abrite, à partir de 1958, les membres de la communauté des Frères des écoles chrétiennes, qui enseignent au Collège Saint-Patrice.

La maison Marquis est citée en 1998. Elle sert aujourd'hui de résidence privée.

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Emplacement

Region administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

MRC :

  • Rivière-du-Loup

Municipalité :

  • Rivière-du-Loup

Adresse :

  • 35, rue de l'Hôtel-de-Ville

Latitude :

  • 47° 50' 14.0"

Longitude :

  • -69° 32' 4.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Témiscouata Ville de Fraserville Absent 346-1
347-2
362-346-1-8

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Références

Notices bibliographiques :

  • Comité du livre de Rivière-du-Loup. Du souvenir au devenir. Rivière-du-Loup, 2000. Montmagny, Éditions La Plume d'Oie, 2000. 566 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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