Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

863, rue Jacques-Bédard

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • vers 1861 – vers 1871 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Carte

Description

La maison sise au 863, rue Jacques-Bédard, citée monument historique, a été construite vers 1820. Il s'agit d'une habitation québécoise d'inspiration néoclassique de plan rectangulaire coiffée d'un toit à deux versants, dont les larmiers recourbés protègent une galerie sur toute la façade avant. La résidence est composée d'un corps de logis et d'un volume annexe. Elle est implantée avec un important recul par rapport à la voie publique, dans le secteur Notre-Dame-des-Laurentides de l'arrondissement municipal de Charlesbourg de la ville de Québec.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Québec) 2000-08-08

Statuts antérieurs

  • Citation, 1989-10-16
  • Avis de motion de citation, 1989-08-07
 

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Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la résidence sise au 863, rue Jacques-Bédard repose sur son intérêt architectural. Construite vers 1820, elle constitue un exemple de maison québécoise d'inspiration néoclassique, laquelle possède certains traits de l'architecture d'esprit français. Développée au cours du XIXe siècle, ce type d'habitation est le résultat de l'évolution de la maison d'inspiration française couplée à l'influence de l'architecture néoclassique. Son architecture illustre également une nouvelle façon d'habiter. La demeure du 863, rue Jacques-Bédard est caractéristique de cette architecture, notamment par son plan rectangulaire et son toit à deux versants, dont les larmiers retroussés se prolongent au-delà des murs et recouvrent une galerie disposée sur toute la façade avant. La présence d'un volume annexe dans l'axe longitudinal du corps de logis principal, disposé avec un léger retrait, est une composante récurrente dans cette architecture et traduit une façon particulière d'habiter ce type de demeure. D'autre part, le corps de logis peu dégagé du sol de même que la disposition asymétrique des ouvertures témoignent de l'influence de l'architecture d'inspiration française qui a dominé la période du Régime français et qui s'est perpétuée jusqu'au début du XIXe siècle. Compte tenu de sa construction vers 1820 et de la présence de traits caractéristiques de l'architecture d'inspiration française, la demeure sise au 863, rue Jacques-Bédard illustre la transition de l'architecture d'inspiration française vers la maison québécoise d'inspiration néoclassique qui s'est opérée au cours du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de la maison sise au 863, rue Jacques-Bédard repose également sur sa représentativité par rapport à la demeure rurale du XIXe siècle. Ce type d'habitat est caractérisé par son implantation en retrait de la voie publique dans un environnement où la nature est très présente. Il s'agit généralement de maisons de fermes entourées de bâtiments secondaires à fonction agricole. La présence d'une cuisine d'été située dans l'annexe est aussi une caractéristique des maisons rurales. Ainsi, en raison de son implantation, de son environnement et de son annexe, la demeure de la rue Notre-Dame est représentative de la maison rurale du XIXe siècle.

Source : Ville de Québec, 2005.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison sise au 863, rue Jacques-Bédard liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- le volume, dont le corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi et l'annexe disposée légèrement en retrait dans l'axe longitudinal du corps de logis principal;
- le parement des murs extérieurs en bardeaux de cèdre peints de couleur blanche et présentant des motifs;
- les caractéristiques propres à la maison québécoise d'inspiration néoclassique, dont le toit à deux versants aux larmiers recourbés se prolongeant au-delà des murs extérieurs et la galerie couverte sur toute la façade avant;
- les caractéristiques propres à l'architecture d'inspiration française, dont la faible surélévation du bâtiment par rapport au sol et la disposition asymétrique des ouvertures;
- les ouvertures, dont les trois lucarnes à pignon ornées de boiseries, les fenêtres en bois à battants à grands carreaux, la porte en bois à panneaux de l'annexe ainsi que les chambranles moulurés encadrant les ouvertures.

Les éléments caractéristiques de la maison sise au 863, rue Jacques-Bédard liés à sa représentativité par rapport à la demeure rurale du XIXe siècle comprennent, notamment :
- l'implantation du bâtiment, largement en retrait par rapport à la voie publique, dans le secteur Notre-Dame-des-Laurentides de l'arrondissement municipal de Charlesbourg de la ville de Québec;
- la présence d'une cuisine d'été dans l'annexe du corps de logis principal.

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Informations historiques

La maison sise au 863, rue Jacques-Bédard est construite vers 1820. Elle illustre la transition de l'architecture d'inspiration française vers la maison québécoise d'inspiration néoclassique qui s'est opérée au cours du XIXe siècle. Une cuisine d'été est présente dans son annexe.

La maison est citée monument historique en 1989.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire patrimonial de l'arrondissement de Charlesbourg de la ville de Québec, à l'extérieur du site patrimonial déclaré de Charlesbourg (2018)
    Ville de Québec


  • La maison Charles-Lafrance, implantée au 863, rue Jacques-Bédard, possède une bonne valeur patrimoniale qui repose surtout sur son ancienneté, son intérêt architectural et son authenticité.

    La maison possède une valeur d'âge supérieure. La Ville de Charlesbourg cite la maison en 1989 comme monument historique, un statut de protection dorénavant connu sous le nom d'immeuble patrimonial. Cette résidence a été construite, fort probablement, entre 1861 et 1871, mais plus particulièrement un peu après 1861. Charles Lafrance, cultivateur, est alors propriétaire de la terre, et ce depuis 1858 ou 1859. Il se marie en 1861 avec Sophie Poulin. Le couple y élève leur famille. En 1898, la maison est cédée à leur fils Charles. La maison change de propriétaire en 1933 lorsque le cultivateur William Bibeau fait l'acquisition de la ferme. Encore aujourd'hui, cette maison est entre les mains d'une descendante de William Bibeau.

    La maison présente une bonne valeur architecturale en raison de sa représentativité par rapport à la maison néoclassique québécoise. Ce style incorpore des éléments de l'architecture du Régime français et du style néoclassique importé par les Britanniques au lendemain de la Conquête. Elle se répand tout au long du 19e siècle au Québec, particulièrement entre 1830 et 1880, autant dans les régions rurales qu'urbaines. On la reconnait par la symétrie de la composition de la façade, une toiture à deux versants aux versants recourbés et un surhaussement par rapport au sol.

    La maison possède une bonne valeur d'usage. Cette ancienne maison de ferme possède toujours un usage résidentiel. Tous les bâtiments agricoles anciens, dont une grange-étable, ont aujourd'hui disparu.

    La maison présente une faible valeur d'authenticité en raison des interventions majoritairement réversibles qui ont modifié son apparence d'origine. Les principales modifications apportées sur la maison comme le remplacement de plusieurs fenêtres et des portes, la fermeture d'une galerie en solarium et le recouvrement du toit ont été réalisés récemment. Bien que ces dernières interventions soient réversibles, elles ont malheureusement altéré l'aspect de la maison. Les nouvelles portes et fenêtres actuelles ne respectent pas les modèles d'origine, le revêtement initial de la toiture de la maison a disparu et les modifications à la galerie de l'ancienne cuisine d'été brouillent la lecture architecturale de la maison. Toutefois, puisque la forme générale de la résidence, caractéristique de la maison néoclassique québécoise, a été conservée, de même que la disposition de ses ouvertures en façade, une partie de sa galerie couverte, des fenêtres à battants en bois à grands carreaux, ses fondations en pierre, le revêtement extérieur en bardeau de bois et ses chambranles, la maison possède un bon potentiel de mise en valeur. Des interventions de qualités permettraient facilement d'augmenter sa valeur patrimoniale.

    La maison possède une bonne valeur de position. Elle se trouve sur une grande parcelle gazonnée et boisée, en retrait d'un ancien rang de campagne, la rue Jacques-Bédard, devenue aujourd'hui très achalandée par le trafic routier suite à sa transformation en artère commerciale et à l'urbanisation du secteur. Son contexte agricole d'origine a été radicalement transformé avec, notamment, l'implantation d'un complexe commercial doté d'un immense stationnement asphalté, sans aucune verdure, sur le côté ouest du terrain de la résidence. À noter toutefois la présence d'une vaste terre couverte de forêt au nord du terrain de la maison. Le terrain et la maison sont à vendre. Comme le terrain possède de très grandes dimensions et qu'il se trouve en zone commerciale, la maison risque fort d'être démolie et remplacée par des commerces.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Charlesbourg

    Adresse :

    • 863, rue Jacques-Bédard

    Latitude :

    • 46° 54' 35.8"

    Longitude :

    • -71° 20' 53.5"

    Désignation cadastrale

    Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
    Québec Paroisse de Charlesbourg Absent 56 ptie

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • Patri-Arch. Maison Charles-Lafrance, 863, rue Jacques-Bédard, Québec. Québec, Ville de Québec, 2017. 41 p.
    • Patri-Arch. Patrimoine de l'arrondissement historique de Charlesbourg. Charlesbourg, Ville de Charlesbourg, Gestion du territoire, 1999. 105 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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