Calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Calvaire de Notre-Dame-de-Portneuf
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Portneuf
Date :
- 1885 (Construction)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Calvaires, croix de chemin et chemins de croix)
Patrimoine mobilier associé (1)
Personnes associées (1)
Carte
Description
Le calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs a été érigé en 1885. C'est un Christ en croix grandeur nature, en bois sculpté et peint, abrité par un édicule ouvert en bois peint en blanc. Ce monument se situe au bout de l'allée centrale du cimetière de la paroisse de Notre-Dame-de-Portneuf, dans la ville de Portneuf.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à la sculpture et à l'édicule, et pas au terrain.
Plan au sol :
Carré
Nombre d'étages :
1
Groupement :
Détaché
Structure :
- Bois
Fondations :
- Béton
Toit :
-
Forme : À croupes
Matériau : Asphalte, bardeaux
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1974-09-16 |
Catégories de conservation
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Valeur patrimoniale
Le calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs présente un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique liée la notoriété de son créateur, le statuaire Louis Jobin (1845-1928), figure marquante de la sculpture au Québec. Cette oeuvre de Jobin est représentative du corpus de calvaires (80 lui sont attribués), qui forme une partie importante de sa production. Les caractéristiques formelles du Christ du calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs permettent de reconnaître le modèle de Christ en croix que le statuaire a utilisé à plusieurs reprises au cours de sa carrière. La facture de Jobin se voit particulièrement dans le traitement du perizonium (le vêtement attaché à la taille du Christ), le rendu de l'anatomie et l'expression du visage.
Le calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Il témoigne du courant de dévotion envers les images d'un Christ souffrant ou mort. L'intérêt grandissant des fidèles pour les expressions dramatiques de la Passion, de la crucifixion, de l'Ecce Homo et de la Pietà suscite la création de nombreux calvaires extérieurs, qui se substituent aux croix de chemin à partir des années 1850. Exposés aux intempéries, plusieurs calvaires extérieurs en bois ont disparu au fil des ans et peu subsistent au Québec aujourd'hui. Le calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs constitue donc un témoin précieux du phénomène de l'édification de calvaires au Québec.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs liés à ses valeurs artistique et historique comprennent, notamment :
- la situation dans l'axe principal, au bout de l'allée centrale du cimetière de la paroisse Notre-Dame-de-Portneuf;
- les caractéristiques de l'édicule, dont le bois peint en blanc, le plan carré, le grillage ornemental en lattes de bois et la croix blanche le surmontant;
- le Christ en croix grandeur nature, en bois sculpté et peint, notamment la position du corps (la tête penchée sur l'épaule droite, les yeux fermés ainsi que les pieds cloués côte à côte sur le suppedanum), les clous sculptés à même les membres, les bras joints aux épaules par des chevilles de bois, le traitement du perizonium, ajusté à la taille, noué du côté droit, les plis tombant du noeud jusqu'à la hauteur des genoux et disposés en éventail dans le drapé, le titulus en forme de parchemin déroulé, portant l'inscription I.N.R.I., posé sur la partie supérieure de la croix, les fleurs de lys aux extrémités de la traverse et l'ornementation aux angles.
Informations historiques
Le calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs date de 1885. Bien qu'il ne comprenne aucune signature ni date, son origine est retracée dans les archives de la fabrique de Notre-Dame-de-Portneuf, qui possèdent un livre de comptes et de délibérations mentionnant un paiement de 110 dollars pour un crucifix et une statue au cimetière au cours de cette année.
Son auteur, Louis Jobin, natif de Portneuf, est l'un des statuaires québécois les plus célèbres de son temps. Continue au cours de ses soixante ans de carrière, la production de Jobin demeure la plus abondante de l'époque. Elle est constituée d'environ un millier de sculptures profanes et religieuses retrouvées à travers le Québec, au Maryland et au Michigan. Jobin a exécuté le calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs lors de son séjour à Québec (1875-1896), période durant laquelle il travaille d'après modèles vivants dans le but de rendre avec réalisme l'anatomie de ses Christ en croix.
Le calvaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est classé en 1974. Le corpus auparavant polychrome est peint en blanc à une date indéterminée entre 2003 et 2016.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Portneuf
Municipalité :
- Portneuf
Adresse :
- rue Notre-Dame
Latitude :
- 46° 41' 52.0"
Longitude :
- -71° 53' 14.107"
Désignation cadastrale :
- Lot 2 980 987
Références
Notices bibliographiques :
- BÉLAND, Mario. « Calvaire du cimetière Notre-Dame-de-Portneuf ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 312.
- BÉLAND, Mario. Louis Jobin, maître-sculpteur. Québec / Montréal, Musée du Québec / Fides, 1986. 199 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990. 540 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.