Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Carré Royal

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Royal Square

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Sorel-Tracy

Date :

  • vers 1780 (Aménagement)
  • vers 1860 (Aménagement)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine militaire

Usage :

  • Fonction culturelle et récréative, loisir (Squares, parcs urbains et grands jardins)
  • Services et institutions (Bases d'entraînement militaire)

Éléments associés

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Inventaires associés (1)

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Carte

Description

Le carré Royal est un terrain aménagé en parc urbain à la fin du XIXe siècle après avoir servi de place d'armes de 1780 à 1860. Il comprend aujourd'hui de nombreux sentiers que bordent des arbres plantés régulièrement. L'ensemble des allées forme un plan radiant qui représente le drapeau britannique, l'Union Jack. Situé au coeur du secteur ancien de la ville de Sorel-Tracy, le carré forme l'îlot central du plan orthogonal de cette partie de la ville.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique au terrain et à ses structures et aménagements.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1961-03-24

Catégories de conservation

  • 2 - Extérieur supérieur
  • 7 - Terrain exceptionnel
  • 12 - Potentiel archéologique significatif
 

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Valeur patrimoniale

Le carré Royal présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. L'aménagement de la place d'armes à l'usage de la garnison britannique remonte au début des années 1780 et s'insère dans le contexte de la guerre de l'Indépendance américaine (1776-1783) et de l'établissement des Loyalistes dans la « Province of Quebec ». Pour établir ces colons de la Nouvelle-Angleterre demeurés loyaux à la Couronne britannique, le gouverneur général, sir Frederick Haldimand (1718-1791), achète entre autres une portion de la seigneurie de Sorel. En raison de la guerre qui sévit, ce lieu stratégique à l'embouchure de la rivière Richelieu, qui prend sa source dans le lac Champlain, sert de cantonnement aux régiments britanniques qui doivent contrer une éventuelle invasion américaine et assurer la sécurité des Loyalistes. Un des régiments déployés est celui de Brunswick. Formé de mercenaires allemands et suisses, il est commandé par le major général allemand Friedrich Adolph von Riedesel (1738-1800). Le carré Royal rappelle aussi le passage du prince William Henry (1765-1837), futur William IV, venu visiter la garnison en 1787. À cette occasion, le terrain est officiellement nommé « Royal Square », alors que la ville adopte le nom de son visiteur, et les rues, ceux des membres de la famille royale. Réservé aux exercices militaires durant les cent premières années, l'emplacement est utilisé comme parc urbain à la fin du XIXe siècle. Le carré évoque donc l'importance stratégique de William-Henry et les activités militaires qui s'y sont tenues jusqu'au départ de la garnison au cours des années 1860. Encore aujourd'hui, le carré sert de place publique et de lieu de détente pour les citoyens de Sorel-Tracy.

Le carré Royal présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur urbanistique. Ce terrain boisé occupe une position privilégiée dans la trame urbaine du vieux Sorel. Partie intégrante d'une planification structurée à la fin du XVIIIe siècle, il forme l'îlot central d'un plan orthogonal identifié comme l'un des premiers plans d'urbanisme au Canada. Il témoigne de la volonté du gouvernement britannique d'organiser la colonie et d'installer sa garnison. Sous le commandement du gouverneur Haldimand, le plan de la ville est conçu au début des années 1780 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général et alors agent de la seigneurie. Alignées selon les axes nord-sud et est-ouest, les rues encadrent des îlots uniformes et parfaitement carrés qui débouchent au centre sur le carré Royal. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la place d'armes est transformée en parc urbain. Des sentiers y sont aménagés selon un plan qui s'inspire du drapeau britannique, l'Union Jack. Le dessin radiant que forment les allées commémore ainsi les origines britanniques du carré Royal, la présence de la garnison britannique et l'époque durant laquelle la ville se nommait William-Henry.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés du carré Royal liés à ses valeurs historique et urbanistique comprennent, notamment :
- sa situation à proximité du confluent de la rivière Richelieu et du fleuve Saint-Laurent;
- sa position privilégiée, occupant l'îlot central de la trame orthogonale du vieux Sorel;
- les sentiers aménagés selon un plan inspiré du drapeau britannique, l'Union Jack;
- les arbres plantés à la fin du XIXe siècle qui bordent les sentiers;
- sa fonction de parc urbain.

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Informations historiques

Le carré Royal apparaît avec le plan orthogonal du vieux Sorel, conçu au début des années 1780 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général et alors agent de la seigneurie. Sous le commandement du gouverneur de la « Province of Quebec », sir Frederick Haldimand (1718-1791), ils réalisent un quadrilatère formé d'îlots parfaitement carrés qu'encadrent des rues orientées selon les axes nord-sud et est-ouest. L'îlot central est réservé comme place d'armes pour la garnison.

L'aménagement de cette place s'insère dans le contexte de la guerre de l'Indépendance américaine (1776-1783) et de la venue des Loyalistes. Pour établir ces colons de la Nouvelle-Angleterre demeurés loyaux à la Couronne britannique, le gouverneur Haldimand achète entre autres une portion de la seigneurie de Sorel. En raison de la guerre qui sévit, ce lieu stratégique à l'embouchure de la rivière Richelieu, qui prend sa source dans le lac Champlain, sert de cantonnement aux régiments britanniques qui doivent contrer une éventuelle invasion américaine et assurer la sécurité des Loyalistes. Un des régiments déployés est celui de Brunswick. Formé de mercenaires allemands et suisses, il est commandé par le major général allemand Friedrich Adolph von Riedesel (1738-1800).

En 1787, la place d'armes est officiellement nommée « Royal Square », en l'honneur du prince William Henry (1765-1837), futur William IV, venu visiter la garnison. À la même occasion, la ville adopte le nom de son visiteur et, jusqu'en 1860, elle est connue comme le bourg William-Henry. Les odonymes des rues qui encadrent le carré sont également empruntés aux membres de la famille royale. L'emplacement tient le rôle de place d'armes jusqu'au départ de la garnison au cours des années 1860. Depuis la fin du XIXe siècle, il est utilisé comme parc urbain. Des sentiers y ont été aménagés en s'inspirant du drapeau britannique, l'Union Jack, et des arbres y ont été plantés.

Le carré Royal est classé en 1961.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Pierre-De Saurel

Municipalité :

  • Sorel-Tracy

Adresse :

  • rue Charlotte
  • rue du Prince
  • rue du Roi
  • rue George

Localisation informelle :

La carré Royal occupe un îlot urbain bordé des rues Charlotte, George, du Roi et du Prince.

Latitude :

  • 46° 2' 37.7"

Longitude :

  • -73° 6' 53.5"

Désignation cadastrale :

  • Lot 4 481 856

Code Borden

CaFg-37 (en réservation)      

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • NOPPEN, Luc. « Carré Royal ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 250.

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