Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Larchevêque-Lelièvre

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Marie-Joseph-Lelièvre
  • Maison Théonas

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1727 (Construction)
  • 1760 – 1787 (Agrandissement)
  • 1816 (Surélévation)
  • 1826 (Surélévation)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Plaques commémoratives associées (1)

Événements associés (2)

Personnes associées (5)

Carte

Description

La maison Larchevêque-Lelièvre est une maison-magasin érigée en plusieurs étapes à partir de 1727. Le bâtiment en pierre de plan trapézoïdal, à trois étages et demi, est coiffé d'un toit à versants droits percé de lucarnes et pourvu de murs coupe-feu couronnés de larges souches de cheminée. Il occupe entièrement un terrain à l'angle de la côte de la Fabrique et de la rue Garneau. Une étroite façade surmontée d'une croupe percée d'une lucarne donne sur la rue Saint-Jean. La maison Larchevêque-Lelièvre se situe en milieu urbain, au coeur de l'arrondissement municipal de La Cité-Limoilou de la ville de Québec.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain.

La maison Larchevêque-Lelièvre est comprise dans le site patrimonial du Vieux-Québec.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1963-06-11

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 6 - Intérieur notable
  • 9 - Terrain notable
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09
    Prise d'effet : 2017-06-09
 

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Valeur patrimoniale

La maison Larchevêque-Lelièvre présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Ce bâtiment est un exemple de maison urbaine d'inspiration française par sa maçonnerie de pierre, son élévation de plusieurs étages, son toit à versants droits, ses murs coupe-feu couronnés de larges souches de cheminée, ses fenêtres à battants et ses chambranles en pierre taillée. À l'intérieur, il conserve la lourde charpente de la toiture et un escalier tournant d'origine. Le type de la maison urbaine d'inspiration française découle d'un savoir-faire d'origine française adapté aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et de l'application des ordonnances des intendants de la Nouvelle-France en ce qui concerne la prévention des incendies et l'hygiène. Par ailleurs, le bâtiment témoigne de la période qui précède l'apparition de l'architecture commerciale rationaliste, au milieu du XIXe siècle. La maison Larchevêque-Lelièvre, construite à des fins résidentielles en 1727, est agrandie par l'adjonction, entre 1760 et 1787, d'une annexe servant de magasin. Le corps de logis est surhaussé d'un étage en 1816. Dix ans plus tard, l'annexe est surhaussée de deux étages et la fonction commerciale s'étend à tout le rez-de-chaussée. L'ajout d'une fonction commerciale à la demeure survient à une période où les magasins les plus huppés de Québec se trouvent côte de la Fabrique. Les vitrines et l'étage supérieur en attique de la maison Larchevêque-Lelièvre témoignent des modifications apportées à la demeure au XIXe siècle. En outre, le bâtiment est bien intégré au paysage urbain. L'immeuble de plan atypique épouse la forme et les dimensions d'un terrain trapézoïdal large et peu profond à l'angle de la côte de la Fabrique et de la rue Garneau et est doté d'une étroite façade donnant sur la rue Saint-Jean, surmontée d'une croupe percée d'une lucarne.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les caractéristiques de la maison Larchevêque-Lelièvre liées à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- son plan trapézoïdal, large et peu profond, occupant entièrement la parcelle;
- l'étroite façade au coin de la côte de la Fabrique et de la rue Garneau, surmontée d'une croupe percée d'une lucarne, donnant sur la rue Saint-Jean;
- ses caractéristiques rattachées à la maison urbaine d'inspiration française, dont la maçonnerie de pierre, l'élévation de plusieurs étages, le toit à versants droits couvert de tôle à la canadienne, la charpente d'origine de la toiture, les murs coupe-feu couronnés de larges souches de cheminée, les chambranles en pierre de taille ainsi que l'escalier tournant en bois;
- ses ouvertures, dont les lucarnes à pignon et les fenêtres à battants à grands carreaux;
- les modifications apportées au XIXe siècle, dont l'étage supérieur en attique et les vitrines du rez-de-chaussée.

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Informations historiques

La maison Larchevêque-Lelièvre, qui s'élève à l'angle de la côte de la Fabrique et de la rue Garneau, occupe un terrain trapézoïdal concédé en 1715 par les Jésuites à Jean-Baptiste Larchevêque (1678-1742), maître tailleur de pierre. Elle a été érigée en plusieurs étapes à partir de 1727.

La maison initiale est construite pour le chirurgien Jean-Baptiste Lelièvre dit Duval (1698-1776) et son épouse Marie-Joseph Larchevêque (1710-1759), par Joseph Morin (1682-1735) et Louis Pépin (1686-1774), maçons et entrepreneurs. Elle se compose d'un bâtiment en pierre de deux étages et demi qui occupe une partie de la parcelle. Le toit est endommagé lors de la Conquête. Une annexe en pierre à un étage servant de magasin est ajoutée à l'angle des deux rues entre 1760 et 1787; l'édifice occupe alors entièrement la parcelle. L'ajout de la fonction commerciale survient à une période où les magasins les plus huppés de Québec se trouvent côte de la Fabrique.

Durant le XIXe siècle, le bâtiment est loué à plusieurs commerçants et prend l'apparence qu'on lui connaît aujourd'hui. Le corps de logis est surhaussé d'un étage en 1816. Dix ans plus tard, l'annexe est surhaussée de deux étages et la fonction commerciale s'étend à tout le rez-de-chaussée. Sauf pour l'ajout de vitrines, l'immeuble subit peu de modifications extérieures par la suite.

La maison Larchevêque-Lelièvre est classée en 1963.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • 50, côte de la Fabrique
  • 52, côte de la Fabrique
  • 54, côte de la Fabrique
  • 56, côte de la Fabrique
  • 60, côte de la Fabrique
  • 31, rue Garneau
  • 33, rue Garneau

Latitude :

  • 46° 48' 52.683"

Longitude :

  • -71° 12' 30.963"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 212 639

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • GOBEIL-TRUDEAU, Madeleine. « Maison Théonas ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 159.
  • Groupe de recherches en histoire du Québec Inc. Étude d'ensemble : sous-secteur Hôtel-de-Ville. Synthèse. Québec, Ville de Québec, 1998. 262 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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