Maison Étienne-Marchand
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison Marchand
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1721 – 1722 (Construction)
- 1722 – 1746 (Agrandissement)
- 1971 (Restauration)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Patrimoine immobilier associé (1)
Personnes associées (4)
- Marchand, Étienne (1683 – 1734) - Constructeur(-trice) [Présumé(e)]
- Routhier, Joseph - Constructeur(-trice) [Présumé(e)]
- Marchand, Nicolas (1712 – 1759) - Occupant(e), Propriétaire
- Marchand, Pierre - Occupant(e), Propriétaire
Carte
Description
La maison Étienne-Marchand est une résidence urbaine construite en 1721-1722. L'habitation en maçonnerie de pierre de plan rectangulaire, à deux étages et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits. Une cage d'escalier en bois est annexée du côté sud. La maison Étienne-Marchand est située en contrebas du Séminaire de Québec, dans l'arrondissement municipal de La Cité-Limoilou de la ville de Québec.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain.
La maison Étienne-Marchand est comprise dans le site patrimonial du Vieux-Québec.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
2 ½
Groupement :
Détaché
Annexes :
- Agrandissement
Saillies :
- Balcon
- Cheminée
Fondations :
- Béton
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Tôle à la canadienne
Porte principale :
- bois, à panneaux et vitrage, à imposte
Fenêtre(s) :
- carrée, À battants, à petits carreaux
- Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
Lucarne(s) :
- À croupe
- À pignon
Éléments architecturaux :
- Chambranle
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1963-05-14 |
Catégories de conservation
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Déclaration | Situé dans un site patrimonial | Gouvernement du Québec | |
Transfert de responsabilité
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Valeur patrimoniale
La maison Étienne-Marchand présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative de la maison urbaine d'inspiration française. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'affirme surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention contre les incendies. Cette maison, construite en 1721-1722, en est une illustration, entre autres par l'utilisation de la pierre (de moellons pour la maçonnerie et de pierre de taille pour les chambranles), son élévation de deux étages et demi, son toit à deux versants couvert de tôle à la canadienne et ses larges souches de cheminée en pierre au-dessus des murs pignons. Depuis sa construction, l'habitation a été adaptée aux besoins des occupants, comme en témoigne la cage d'escalier en bois du côté sud ajoutée entre 1810 et 1815. À l'intérieur, les portes d'armoires encastrées de style Louis XV sont des composantes exceptionnelles dénotant l'influence française, l'ancienneté de la maison, l'aisance du propriétaire et l'habileté du menuisier.
La maison Étienne-Marchand présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Construite à partir de 1721, elle témoigne d'une époque durant laquelle la ville de Québec connaît une certaine croissance démographique. L'expansion résidentielle à la haute-ville est alors limitée par la présence des communautés religieuses dont les propriétés occupent la plus grande partie de la superficie disponible, mais le Séminaire de Québec commence à vendre des lots sur ses propriétés. Le maître charpentier Étienne Marchand (1683-1734) acquiert un de ces lots en août 1721. La maison Étienne-Marchand figure donc parmi les premières résidences érigées à la haute-ville à proximité du Séminaire de Québec.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison Étienne-Marchand liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- son implantation sur un coin, sans recul par rapport à la rue, et la petite cour arrière;
- son volume, dont l'élévation de deux étages et demi et le toit à deux versants droits;
- ses matériaux, dont les murs en moellons, les chambranles en pierre de taille, la couverture en tôle à la canadienne et les larges souches de cheminée en pierre au-dessus des murs pignons;
- ses ouvertures, dont leur disposition régulière en façade, la porte dans le mur pignon et les lucarnes à pignon et à croupe;
- sa non-mitoyenneté;
- certaines particularités de son aménagement intérieur, dont des portes d'armoires encastrées de style Louis XV, la quincaillerie de fer forgé et la charpente à croix de Saint-André;
- les ajouts, dont la cage d'escalier en bois du côté sud;
- sa situation en contrebas du Séminaire de Québec, dans le site patrimonial du Vieux-Québec.
Informations historiques
Cette maison aurait été construite par le maître maçon Joseph Routhier et le maître charpentier Étienne Marchand (1683-1734), à qui le Séminaire de Québec vend un terrain en août 1721, à condition d'y ériger une maison logeable dans un intervalle d'un an. À cette époque, la construction dans les villes est déjà réglementée par des ordonnances promulguées par les intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent des mesures de prévention contre les incendies. Entre 1722 et 1746, le bâtiment est agrandi pour former une maison jumelée, propriété de Nicolas et Pierre Marchand. Par la suite, des travaux transforment l'habitation en une résidence unifamiliale à laquelle est annexée, entre 1810 et 1815, une cage d'escalier du côté sud.
La maison Étienne-Marchand est classée en 1963. Elle est restaurée en 1971 afin de lui rendre son apparence initiale.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- La Cité
Adresse :
- 33, rue des Remparts
- 1, rue Sainte-Famille
- 3, rue Sainte-Famille
Latitude :
- 46° 48' 57.558"
Longitude :
- -71° 12' 23.147"
Désignation cadastrale :
- Lot 1 212 663
Code Borden
CeEt-360 |
Références
Notices bibliographiques :
- CAMERON, Christina et Monique TRÉPANIER. Vieux-Québec, son architecture intérieure. Ottawa, Musée national de l'Homme / Parcs Canada, 1986. 537 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- GOBEIL-TRUDEAU, Madeleine. « Maison Marchand ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 180.