Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Rémi-Rinfret-Dit-Malouin

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Le Foyer

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1830 (Construction)
  • 1962 (Restauration)
  • 1996 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (7)

Images

Carte

Description

La maison Rémi-Rinfret-Dit-Malouin est une résidence urbaine érigée en 1830. Cette demeure en pierre, de plan rectangulaire à trois étages et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits percé de lucarnes. Un mur coupe-feu se prolonge au-delà du toit à l'ouest. Cette maison, qui est contiguë à d'autres édifices, est située en bordure d'une rue commerciale de la haute-ville, dans l'arrondissement municipal de La Cité-Limoilou, dans la ville de Québec.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain. Un site inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

La maison Rémi-Rinfret-Dit-Malouin est comprise dans le site patrimonial du Vieux-Québec.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1967-05-01

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 6 - Intérieur notable
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09
    Prise d'effet : 2017-06-09
 

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Valeur patrimoniale

La maison Rémi-Rinfret-Dit-Malouin présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Construit en 1830, ce bâtiment s'inscrit dans la tradition de la maison urbaine d'inspiration française, influencée par les ordonnances des intendants de la Nouvelle-France notamment en matière de protection des incendies, et intègre des apports néoclassiques. La tradition française prend forme entre autres dans la maçonnerie de pierre, le toit à deux versants droits ainsi que le mur coupe-feu qui se prolonge au-delà du toit et comprend une imposante cheminée. L'influence néoclassique se reflète dans les ouvertures disposées symétriquement et dans l'étage supérieur en attique. La maison inclut des éléments des caves voûtées de l'habitation précédente datant de 1746. Avec ses vitrines au rez-de-chaussée, elle témoigne de la fonction commerciale de la rue Saint-Jean, qui remonte à la fin du XVIIIe siècle.

La maison présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec Rémi Rinfret dit Malouin (1789-vers 1857), membre d'une dynastie de maçons qui ont exercé à Québec pendant un siècle. Rémi Rinfret dit Malouin est entrepreneur et maître maçon, à l'instar de plusieurs de ses parents, dont son grand-père Jean-Baptiste (mort en 1758) et son père Pierre-François (1754-1819), avec qui il collabore jusqu'au décès de ce dernier. Au cours de sa carrière, il effectue plusieurs travaux de maçonnerie sur des maisons de la haute-ville et du faubourg Saint-Jean-Baptiste. Pendant un certain temps, il travaille en association avec son frère Édouard (1803-après 1846), maçon et plâtrier, et Étienne Dumont, maçon. D'ailleurs, ce sont ces artisans qui construisent sa maison en 1830. À la suite du décès de Rémi Rinfret dit Malouin, la résidence demeure la propriété de ses descendants jusqu'en 1900.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Rémi-Rinfret-Dit-Malouin liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- sa situation en bordure d'une rue commerciale de la haute-ville, dans un tissu urbain dense, au coeur du site patrimonial du Vieux-Québec;
- sa contiguïté avec d'autres édifices;
- la présence d'un site archéologique;
- le volume de la résidence, dont le plan rectangulaire, l'élévation de trois étages et demi ainsi que le toit à deux versants droits;
- ses matériaux, dont la maçonnerie de pierre crépie et la couverture en tôle à la canadienne;
- le mur coupe-feu avec son imposante souche de cheminée;
- les ouvertures, dont leur distribution de façon ordonnée et régulière et diminuant en hauteur suivant les étages, les fenêtres rectangulaires à battants et à petits carreaux, les portes rectangulaires à imposte vitrée, les lucarnes à croupe, les vitrines commerciales ainsi que les chambranles moulurés;
- les éléments ornementaux, dont la corniche supérieure à modillons encadrée par des corbeaux en bois ainsi que la menuiserie décorative du rez-de-chaussée;
- les éléments des caves voûtées de l'habitation précédente.

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Informations historiques

La maison Rémi-Rinfret-Dit-Malouin occupe la partie est d'un terrain concédé au XVIIIe siècle au maître taillandier Augustin Gilbert (1697-1774) par les Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. En 1746, Gilbert y fait ériger une résidence en pierre d'un étage et demi par le maître maçon et entrepreneur Jacques Deguise dit Flamand (1697-1780). La propriété, qui comprend une maison en pierre et une étable, est acquise en 1829 par l'homme d'affaires Louis Massue (1786-1869). Ce dernier cède alors une partie du terrain (et de l'habitation occupant la largeur du lot) à Rémi Rinfret dit Malouin (1789-vers 1857).

Entrepreneur et maître maçon, Rémi Rinfret dit Malouin exerce le même métier que plusieurs de ses parents, dont son grand-père Jean-Baptiste (mort en 1758) et son père Pierre-François (1754-1819), avec qui il collabore jusqu'au décès de ce dernier. Au cours de sa carrière, il effectue plusieurs travaux de maçonnerie sur des maisons de la haute-ville et du faubourg Saint-Jean-Baptiste. Ces travaux se traduisent notamment par la construction de fondations, d'étages additionnels, de cheminées ou encore par la réfection de maçonneries existantes. En 1830, Rémi Rinfret dit Malouin fait ériger une nouvelle résidence en pierre à trois étages et demi sur son terrain de la rue Saint-Jean. Il conserve cependant des éléments de la cave voûtée de l'habitation précédente remontant au XVIIIe siècle. Les travaux sont effectués par son frère Édouard (1803-après 1846), maçon et plâtrier, et Étienne Dumont, maçon, qui sont d'ailleurs ses associés pendant un certain temps.

À la suite du décès de Rémi Rinfret dit Malouin, la maison demeure la propriété de ses descendants jusqu'en 1900. Au cours des années, elle est notamment habitée par Rémi-Ferdinand Rinfret (1819-1901), médecin et homme politique. Dès 1889, le bâtiment est toutefois loué à Charles Côté (mort en 1935), qui l'acquiert en 1900. Ce dernier y exerce son travail d'émouleur et de serrurier, puis loue le rez-de-chaussée à des commerces de restauration dès 1910. La famille Côté reste propriétaire de l'édifice jusqu'en 1963.

La maison Rémi-Rinfret-Dit-Malouin est classée en 1967, après avoir été restaurée l'année précédente.

En 1991, une devanture commerciale dans l'esprit de la période 1900 est installée. En 1996, des travaux de restauration intérieurs et extérieurs sont effectués. De nos jours, le rez-de-chaussée est utilisé à des fins commerciales.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • 1044, rue Saint-Jean
  • 1046, rue Saint-Jean

Latitude :

  • 46° 48' 43.986"

Longitude :

  • -71° 12' 43.986"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 212 995

Code Borden

CeEt-796      

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Références

Notices bibliographiques :

  • BASTIEN, Geneviève G., Doris DROLET DUBÉ, Marthe LACOMBE et Arthur John Hampson RICHARDSON. Quebec City: Architects, Artisans, and Builders. Ottawa, Musée national de l'Homme, 1984. 589 p.
  • Bergeron Gagnon, Inc. Étude d'ensemble des sous-secteurs des pauvres et Charlevoix : Section 2 : rues Saint-Jean, Saint-Stanislas et Sainte-Angèle. Vol. II. Québec, Ville de Québec, Service de l'urbanisme, 1992. s.p.
  • CHABOT, Line. « Maison Le Foyer ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 183.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • GAGNON, Jean-Pierre. « Massue, Louis-Joseph ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • GAUTHIER, Raymonde et Marthe LACOMBE. « Deguise, dit Flamand (Flamant), Jacques ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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