Maison Benjamin-Tremain
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison Giguère
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1820 (Construction)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Patrimoine immobilier associé (1)
Personnes associées (1)
- Tremain, Benjamin (vers 1781 – 1861) - Promoteur(-trice) / instigateur(-trice), Propriétaire
Carte
Description
La maison Benjamin-Tremain est une résidence urbaine en rangée construite en 1820 et modifiée en 1860. Cet étroit bâtiment en pierre et brique de plan rectangulaire, à trois étages et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits de faible pente et flanqué de murs coupe-feu mitoyens. La maison Benjamin-Tremain est située immédiatement en bordure de la rue Saint-Paul, dans l'arrondissement de La Cité, dans la ville de Québec.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique seulement à l'extérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
La maison est incluse dans le site patrimonial du Vieux-Québec.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
3 ½
Groupement :
En rangée
Structure :
- Maçonnerie en brique
- Maçonnerie en pierre
Saillies :
- Balcon
- Escalier
- Mur coupe-feu
Fondations :
- Béton
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Tôle à la canadienne
Porte principale :
- bois, à panneaux et vitrage, à battants
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
Lucarne(s) :
- À fronton
Éléments architecturaux :
- Chambranle
- Corbeau
- Corniche à consoles
- Éléments polychromes
- Table décorative
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1963-06-11 |
Catégories de conservation
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Déclaration | Situé dans un site patrimonial | Gouvernement du Québec | |
Transfert de responsabilité
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Valeur patrimoniale
La maison Benjamin-Tremain présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. D'une part, ce bâtiment est représentatif des maisons urbaines de la première moitié du XIXe siècle à Québec. Son implantation en bordure de la rue, sa maçonnerie en pierre, la sobriété de son ornementation, son toit à deux versants droits percé de lucarnes, ses murs coupe-feu mitoyens et les traces à l'arrière d'une porte cochère, qui reliait la rue Sous-le-Cap à la rue Saint-Paul, sont caractéristiques de ce type de maison. D'autre part, dès sa construction, ce bâtiment était destiné à abriter des activités artisanales ou commerciales au rez-de-chaussée et des logements aux étages. Cette mixité se retrouve encore aujourd'hui.
La maison Benjamin-Tremain présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle témoigne des activités portuaires de Québec, qui demeure le seul port de mer des deux Canadas jusqu'au début des années 1850. Durant cette période, la croissance du commerce du bois et de la construction navale entraîne celle de tous les autres secteurs économiques et provoque, parallèlement, une forte poussée démographique. De cette effervescence découle, en 1816, l'ouverture de la rue Saint-Paul, qui relie le port et le faubourg Saint-Roch. Cette nouvelle artère a tôt fait d'intéresser des entrepreneurs, tel le marchand Benjamin Tremain (vers 1761-1861), qui y fait construire en 1820 quatre maisons adjacentes dont le rez-de-chaussée est destiné à abriter des ateliers et des commerces. Celle qui porte son nom témoigne du rôle des promoteurs immobiliers dans le développement urbain de Québec à cette époque.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la maison Benjamin-Tremain liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de la rue Saint-Paul, dans le site patrimonial du Vieux-Québec;
- son volume, dont le plan rectangulaire très étroit, l'élévation de trois étages et demi, le toit à deux versants de faible pente et les trois lucarnes à pignon;
- les murs coupe-feu mitoyens et l'absence de recul sur la voie publique;
- les traces de la porte cochère à l'arrière du bâtiment;
- ses caractéristiques rattachées à la mixité des fonctions, comme l'utilisation du rez-de-chaussée à des fins commerciales et des étages à des fins résidentielles.
Informations historiques
En 1820, à la suite de l'ouverture de la rue Saint-Paul, dans la basse-ville de Québec, le marchand Benjamin Tremain (vers 1761-1861) acquiert de Joseph Drapeau des terrains s'étendant de la falaise jusqu'au fleuve Saint-Laurent. Il y fait construire quatre maisons adjacentes, dont celle qui porte aujourd'hui son nom. Avant même la fin de l'année, Tremain met les quatre maisons en vente précisant que le rez-de-chaussée accueillera des ateliers et des boutiques. Un plan et un marché de construction donnent un aperçu des édifices d'origine.
Benjamin Tremain est nommé juge de paix en 1827 et devient commissaire chargé de la construction du marché de la rue Saint-Paul deux ans plus tard.
À partir de 1831, la maison change plusieurs fois de propriétaire. Elle fait l'objet de multiples transformations extérieures et intérieures entre 1862 et 1963.
La maison Benjamin-Tremain est classée en 1963. Elle conserve ses fonctions commerciales et résidentielles encore aujourd'hui.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- La Cité
Adresse :
- 137, rue Saint-Paul
- 139, rue Saint-Paul
Latitude :
- 46° 48' 58.984"
Longitude :
- -71° 12' 20.012"
Désignation cadastrale :
- Lot 1 212 725
- Lot 1 213 137
Références
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- HARE, John, Marc LAFRANCE et David-Thiery RUDDEL. Histoire de la ville de Québec, 1608-1871. Montréal, Boréal, 1987. 399 p.
- SALOMON DE FRIEDBERG, Barbara. « Maison Giguère ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 123.