Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Façades de la Terrasse-Clapham

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • vers 1832 (Construction)
  • 1961 (Démolition)
  • 1961 (Reconstruction)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (2)

Images

Carte

Description

Les façades de la Terrasse-Clapham caractérisent deux anciennes résidences urbaines à mur mitoyen érigées vers 1832 et réunies en un seul édifice reconstruit en 1961. Les deux façades en pierre, l'une étant crépie, sont hautes de trois étages et demi et comportent cinq travées. Elles sont coiffées d'un toit à versants droits percé de lucarnes. Les façades de la Terrasse-Clapham sont situées à l'extrémité est d'un ensemble de six bâtiments, à une intersection de la Grande Allée Est, en retrait de celle-ci, dans un secteur commercial et institutionnel de l'arrondissement municipal de La Cité-Limoilou, dans la ville de Québec.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique seulement à la façade de l'immeuble.

Plan au sol :

Carré

Nombre d'étages :

3 ½

Groupement :

Adossé

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : Mansardé
    Matériau : Tôle à baguettes

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À guillotine

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1966-05-11

Catégories de conservation

  • 2 - Extérieur supérieur

Statuts antérieurs

  • Classement, 1960-05-24
 

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Valeur patrimoniale

Les façades de la Terrasse-Clapham présentent un intérêt patrimonial pour leur valeur historique. Elles rappellent le développement de la Grande Allée, artère importante de la ville de Québec. Au XVIIe siècle, ce chemin débutant à la porte Saint-Louis et conduisant à Sillery et à Cap-Rouge est une route bordée de quelques maisons dispersées. Au XVIIIe siècle, le nom de Grande Allée ne s'applique que jusqu'à l'actuelle avenue des Érables. Après 1760, le gouvernement britannique s'approprie à des fins militaires une partie des terres situées du côté sud de la Grande Allée. Les terres situées du côté nord sont détenues essentiellement par les Ursulines ainsi que par les Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Ces communautés religieuses morcellent leur propriété à partir de 1790. Toutefois, la densification du peuplement dans ce secteur ne s'affirme que durant la décennie 1830, alors que les épidémies incitent les plus fortunés à quitter le coeur de la ville. La terrasse Clapham, érigée en 1832 pour le marchand John Greaves Clapham (1792-1874), témoigne de cette vague de construction résidentielle. Les façades classées constituent l'extrémité est d'un ensemble de six maisons en rangée d'influence néoclassique à deux ou trois étages, première construction en terrasse de la Grande Allée. Popularisées en Angleterre par l'architecte John Nash (1752-1835), les terrasses sont constituées de plusieurs résidences unifamiliales contiguës, souvent semblables, érigées par un seul promoteur. Les besoins croissants de l'administration publique durant les années 1960 entraînent la transformation et la démolition de nombreux édifices situés à proximité de l'Hôtel du Parlement. En 1961, les deux maisons associées aux façades de la Terrasse-Clapham sont réunies et modifiées afin d'abriter des bureaux. Cette reconstruction rappelle ainsi les transformations de la Grande Allée corollaires à la création de la colline Parlementaire.

Les façades de la Terrasse-Clapham présentent également un intérêt patrimonial pour leur valeur architecturale, en tant qu'essai d'intégration dans un cadre bâti ancien de fonctions nouvelles. Ainsi, elles respectent le gabarit des immeubles voisins ainsi que l'ordonnance régulière et les dimensions des ouvertures des façades originelles. Pour le reste, il s'agit d'une interprétation épurée de l'architecture néoclassique des années 1830.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés des façades de la Terrasse-Clapham liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- leur situation en retrait de la Grande Allée, à une intersection, dans un secteur commercial et institutionnel à proximité de l'Hôtel du Parlement;
- la contiguïté avec la maison Houde;
- l'élévation de trois étages et demi, la division en cinq travées et le toit à deux versants droits;
- les matériaux, dont la maçonnerie en pierre, l'enduit recouvrant la partie est, la couverture en tôle à la canadienne et le bois des éléments architecturaux et ornementaux;
- les ouvertures, dont leur ordonnance régulière, les dimensions réduites des fenêtres de l'étage supérieur ainsi que les lucarnes à croupe;
- les détails architecturaux, dont la corniche.

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Informations historiques

Les façades de la Terrasse-Clapham appartiennent à deux édifices formant l'extrémité est d'une construction en terrasse bordant la Grande Allée. Au XVIIe siècle, ce chemin débutant à la porte Saint-Louis et conduisant à Sillery et à Cap-Rouge est une route bordée de quelques maisons dispersées. Au XVIIIe siècle, le nom de Grande Allée ne s'applique que jusqu'à l'actuelle avenue des Érables. Après 1760, le gouvernement britannique s'approprie, à des fins militaires, une partie des terres situées du côté sud de la Grande Allée. Les terres situées du côté nord sont détenues essentiellement par les Ursulines ainsi que par les Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Ces communautés religieuses morcellent leur propriété à partir de 1790, mais ce n'est qu'après 1830 que le caractère résidentiel du secteur s'accentue. Les épidémies incitent les plus fortunés à fuir les principaux foyers de contamination et à s'installer hors de la ville fortifiée et des faubourgs plus densément peuplés. Le marchand John Greaves Clapham (1792-1874) fait ainsi ériger en 1832 six maisons à murs mitoyens de deux ou trois étages formant alors une terrasse. Clapham est élu député de Mégantic en 1834, fonction qu'il occupe jusqu'à la suspension de la Constitution en 1838. Il est réélu en 1851, puis défait en 1854.

La terrasse Clapham constitue l'une des premières terrasses construites à Québec. Popularisées en Angleterre par l'architecte John Nash (1752-1835), celles-ci sont constituées de plusieurs résidences unifamiliales contiguës, souvent semblables, et érigées par un seul promoteur.

Les six résidences de la terrasse Clapham subissent diverses modifications au fil du temps et acquièrent un caractère individuel. Durant les années 1960, les besoins croissants de l'administration publique entraînent la transformation et la démolition de nombreux édifices à proximité de l'Hôtel du Parlement. En 1961, les deux demeures situées à l'extrémité est de la terrasse Clapham sont démolies et reconstruites pour ne former qu'un seul édifice de bureaux. Leurs façades, classées une première fois l'année précédente, sont alors modifiées en conservant certains éléments d'origine, tels que la disposition des fenêtres. Les travaux de reconstruction sont effectués selon les plans de l'architecte Maurice Mainguy (1910-1979).

Les façades de la Terrasse-Clapham sont classées en 1966. L'édifice change de fonction au cours des années 1970 et connaît quelques modifications à la suite de l'aménagement d'un café-terrasse et de restaurants.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • 690, Grande Allée Est
  • 1198, rue D'Artigny

Latitude :

  • 46° 48' 25.107"

Longitude :

  • -71° 12' 56.709"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 213 174

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Références

Notices bibliographiques :

  • BLANCHET, Danielle. Découvrir la Grande Allée. Québec, Musée du Québec, 1984. 177 p.
  • BLANCHET, Danielle. Montcalm, Saint-Sacrement. Nature et architecture: complices dans la ville. Les quartiers de Québec. Québec, Ville de Québec, 1988. 75 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • GOBEIL-TRUDEAU, Madeleine. « Façade extérieure de la maison d'Artigny ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 206.
  • NOPPEN, Luc, Claude PAULETTE et Michel TREMBLAY. Québec : trois siècles d'architecture. Montréal, Libre expression, 1979. 440 p.
  • THIBAULT, Marie-Thérèse. Monuments et sites historiques du Québec. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1977. 250 p.

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