Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison à l'Enseigne-du-Patriote

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison du Patriote

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1814 (Construction)
  • 1966 – 1967 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction commerciale (Commerces de vente au détail > Magasins et grands magasins)
  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (2)

Images

Carte

Description

La maison à l'Enseigne-du-Patriote est une demeure urbaine à fonction mixte érigée en 1814. L'édifice en pierre de plan rectangulaire, à deux étages et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits et flanqué de murs coupe-feu couronnés de souches de cheminée doubles.. La maison à l'Enseigne-du-Patriote se situe dans un milieu urbain, dans l,arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain.

La maison à l'Enseigne-du-Patriote est comprise dans le site patrimonial de Montréal.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

2 ½

Groupement :

En rangée

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Saillies :

  • Cheminée
  • Escalier
  • Mur coupe-feu
  • Perron
  • Porche

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Tôle à baguettes

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage, à imposte

Autre(s) porte(s) :

  • bois, à panneaux, à battants
  • bois, à panneaux, à imposte
  • bois, à panneaux et vitrage, à battants

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
  • Rectangulaire, D'aération
  • Rectangulaire, Vitrine

Lucarne(s) :

  • À pignon

Éléments architecturaux :

  • Chambranle
  • Clé
  • Linteau
  • Portail

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1965-03-16

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 6 - Intérieur notable
  • 9 - Terrain notable
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec 1964-01-08

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21
    Prise d'effet : 2018-09-21
 

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Valeur patrimoniale

La maison à l'Enseigne-du-Patriote présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle constitue un exemple représentatif de maison urbaine à fonction mixte du début du XIXe siècle. Construite en 1814 à des fins locatives, cette demeure accueillait un commerce au rez-de-chaussée et un logement à l'étage supérieur. Elle s'inscrit dans la tradition de la maison urbaine d'inspiration française par ses murs coupe-feu mitoyens, sa situation en bordure de la rue et son toit à deux versants droits percé de lucarnes. La maison à l'Enseigne-du-Patriote illustre un type courant à l'époque, qui précède l'apparition de l'architecture commerciale proprement dite au milieu du XIXe siècle.

La maison à l'Enseigne-du-Patriote présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Son rez-de-chaussée a été occupé par l'entreprise Alexis Dubord and Co., fabrique et magasin de tabac, pendant plus de 80 ans. À partir de 1849, le commerce utilise en guise d'enseigne la figure d'un patriote sculptée en ronde-bosse. Toujours visible pendant le premier quart du XXe siècle, cette enseigne est à l'origine de la désignation. Par ailleurs, la valeur historique de la maison à l'Enseigne-du-Patriote repose aussi sur son association avec les Viger, une importante famille de Montréal apparentée aux Cherrier et aux Papineau. La maison est construite pour Périne-Charles Cherrier (1746-1823), veuve de Denis Viger (1741-1805), marchand et homme politique, et mère de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), figure principale de cette famille. La carrière politique de ce dernier, qui est aussi avocat et journaliste, s'étend de 1808 à 1858. Il est l'un des principaux inspirateurs de l'idéologie du parti canadien, puis du parti patriote. Au moment des rébellions de 1837 et de 1838, il fait partie des chefs patriotes qui sont emprisonnés de manière préventive. Ayant hérité de la maison, Denis-Benjamin Viger la conserve jusqu'à son décès. Les Viger et les Cherrier possédaient de nombreuses propriétés à Montréal, et notamment dans le Vieux-Montréal.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison à l'Enseigne-du-Patriote liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de la rue, au coeur du site patrimonial de Montréal;
- ses murs coupe-feu mitoyens couronnés de souches de cheminées doubles;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi ainsi que le toit à deux versants droits;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre, les chambranles en pierre de taille et la couverture en tôle à baguettes;
- ses ouvertures disposées de façon régulière en façade, dont les deux portes en bois surmontées d'impostes, les fenêtres à battants à petits carreaux et les lucarnes à pignon.

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Informations historiques

La maison à l'Enseigne-du-Patriote a été construite en 1814. Elle fait partie des édifices bâtis à des fins locatives pour Périne-Charles Cherrier (1746-1823) pendant cette décennie. La propriétaire est la veuve de Denis Viger (1741-1805), marchand et homme politique, et la mère de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), figure principale de cette famille. La famille Viger, aussi apparentée aux Papineau, est à cette époque une importante famille de Montréal. Les Viger et les Cherrier possèdent de nombreuses propriétés dans la ville, et notamment dans le Vieux-Montréal.

Héritier de la maison, Denis-Benjamin Viger la conserve jusqu'à son décès. La carrière politique de ce personnage, qui est aussi avocat et journaliste, s'étend de 1808 à 1858. Il est l'un des principaux inspirateurs de l'idéologie du parti canadien, puis du parti patriote. Au moment des rébellions de 1837 et de 1838, il fait partie des chefs patriotes qui sont emprisonnés de manière préventive. Plus tard, Viger travaille à l'obtention du gouvernement responsable pour le Canada-Uni. Pendant sa carrière publique, Viger se distingue par ses connaissances en droit constitutionnel.

À partir de la fin des années 1840, le rez-de-chaussée est loué à Alexis Dubord and Co., pour servir de fabrique et de magasin de tabac. L'entreprise occupe la maison pendant plus de 80 ans. À partir de 1849, elle utilise en guise d'enseigne la figure d'un patriote sculptée en ronde-bosse. Toujours visible pendant le premier quart du XXe siècle, cette enseigne est à l'origine du nom de l'immeuble.

La maison à l'Enseigne-du-Patriote est classée en 1965. Elle est restaurée en 1966 et 1967. Le rez-de-chaussée sert à des fins commerciales.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 165, rue Saint-Paul Est
  • 167, rue Saint-Paul Est
  • 169, rue Saint-Paul Est

Latitude :

  • 45° 30' 26.041"

Longitude :

  • -73° 33' 10.085"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 181 775

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • LEFORT, André et Fernand OUELLET. « Viger, Denis-Benjamin ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • NOPPEN, Luc. « Maisons La Minerve, du Patriote, Cotté, Viger et Bertrand ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 42-45.
  • PINARD, Guy. Montréal, son histoire, son architecture. Vol. 2. Montréal, Les Éditions La Presse, 1988. 421 p.
  • ROBICHAUD, Léon et Alan STEWART. Recherche dans le cadre de la révision toponymique des biens culturels sur l'île de Montréal. Volet 1. s.l. 1999. 34 p.
  • Société de développement de Montréal. Vieux-Montréal [En Ligne]. http://www.vieux.montreal.qc.ca

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