Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Marie-Pierre-Viger

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Bertrand
  • Maison Marie-Perrine-Viger

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1817 (Construction)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (6)

Images

Carte

Description

La maison Marie-Pierre-Viger est une demeure urbaine construite en 1817. Le bâtiment en pierre de plan rectangulaire, à deux étages et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits munis de murs coupe-feu. La maison Marie-Pierre-Viger est contiguë à d'autres bâtiments. Elle est située dans un milieu urbain, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain.

La maison Marie-Pierre-Viger est comprise dans le site patrimonial de Montréal.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

2 ½

Saillies :

  • Mur coupe-feu

Fondations :

  • Pierre

Élévations :

  • Toutes les façades : Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Tôle à baguettes

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage, à battants

Autre(s) porte(s) :

  • bois, à panneaux, à battants

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux

Lucarne(s) :

  • À pignon

Éléments architecturaux :

  • Chaîne d'angle
  • Chambranle
  • Corbeau
  • Esse
  • Fausse cheminée

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1967-05-19

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 6 - Intérieur notable
  • 9 - Terrain notable
  • 12 - Potentiel archéologique significatif
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec 1964-01-08

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21
    Prise d'effet : 2018-09-21
 

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Valeur patrimoniale

La maison Marie-Pierre-Viger présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs architecturales. La résidence est représentative des maisons urbaines érigées à Montréal au cours de la première moitié du XIXe siècle. Plusieurs décennies après la Conquête anglaise, la maison urbaine porte encore la marque d'un savoir-faire d'origine française, notamment en ce qui a trait au travail de la pierre. L'influence des ordonnances et des règlements émis par les intendants de la Nouvelle-France, qui visaient à prévenir les incendies mais aussi à contrôler la production architecturale, persiste dans l'architecture domestique. La maison Marie-Pierre-Viger est représentative de la maison urbaine notamment par ses murs mitoyens, sa maçonnerie de pierre, son élévation de deux étages et demi, son toit à deux versants droits, ses lucarnes, ses murs coupe-feu, sa façade de composition régulière et ordonnée ainsi que ses fenêtres à battants à petits carreaux encadrées de chambranles en pierre.

La maison présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec les Viger, une importante famille de Montréal apparentée aux Cherrier et aux Papineau. En 1814, Perrine-Charles Cherrier (1746-1825), veuve du marchand et député Denis Viger (1741-1805) et mère de l'homme politique Denis-Benjamin Viger (1774-1861), devient propriétaire par héritage, avec sa fille Marie-Pierre Viger, de terrains situés à l'arrière de la rue Saint-Paul. Afin d'en faciliter le développement, les deux femmes font prolonger la rue Saint-Amable, alors appelée ruelle Viger, jusqu'à la rue Saint-Vincent. La maison Marie-Pierre-Viger est construite en 1817 par l'entrepreneur Charles-Simon Delorme (1769-1837) pour servir d'immeuble de rapport. Les Cherrier et les Viger possédaient de nombreuses propriétés à Montréal, et notamment dans le Vieux-Montréal.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Marie-Pierre-Viger liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- sa situation au coeur du site patrimonial de Montréal;
- sa contiguïté à d'autres habitations, dont la maison Perrine-Charles-Cherrier et l'entrepôt Pierre-Del Vecchio, également classés;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi ainsi que le toit à deux versants droits percé de lucarnes à pignon;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre;
- les murs coupe-feu, supportés par un corbeau en pierre;
- ses ouvertures disposées de façon régulière et ordonnée, dont les fenêtres rectangulaires à petits carreaux, les portes rectangulaires;
- son ornementation en pierre de taille, dont la corniche ainsi que les chaînes d'angle harpées et les chambranles.

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Informations historiques

Les origines de la maison Marie-Pierre-Viger remontent au début du XIXe siècle. En 1814, Perrine-Charles Cherrier (1746-1823), veuve du marchand et député Denis Viger (1741-1805) et mère de l'homme politique Denis-Benjamin Viger (1774-1861), devient propriétaire par héritage, avec sa fille Marie-Pierre Viger, de terrains situés à l'arrière de la rue Saint-Paul. La famille Viger, aussi apparentée aux Papineau, est à cette époque une importante famille de Montréal. Les Viger et les Cherrier possèdent de nombreuses propriétés dans la ville, et notamment dans le Vieux-Montréal.

Afin de faciliter le développement de leurs terrains, les deux femmes font prolonger la ruelle Viger jusqu'à la rue Saint-Vincent. Cette ruelle était à l'origine une étroite voie de service. Parallèle à la rue Saint-Paul et commençant à la place du Marché-Neuf (aménagée en 1808 et devenue la place Jacques-Cartier en 1847), elle est partiellement ouverte vers le début du XIXe siècle afin de desservir la partie arrière des terrains ayant front sur la rue Saint-Paul. En 1842, la ruelle sera déjà désignée sous le nom de rue Saint-Amable.

Le 16 décembre 1816, Marie-Pierre Viger signe un marché avec l'entrepreneur Charles-Simon Delorme (1769-1837) pour la construction d'une maison. Celle-ci, érigée au cours de l'année suivante, fait fonction d'immeuble de rapport. L'entrepreneur avait appris le métier de menuisier probablement auprès de son père, qui portait le même nom. Dès le début des années 1790, il s'établit comme artisan autonome dans le faubourg Saint-Laurent. Il entreprend la construction de bâtiments et se fait confier, dès le début du XIXe siècle, des chantiers de plus grande importance. Il s'associe au charpentier Louis Boulardier dit Saint-Amour. Entre 1809 et 1811, ils travaillent ensemble à l'érection de trois églises paroissiales. Dès 1819, Delorme s'associe pendant plusieurs années au maçon Joseph Morin, avec qui il travaille à la reconstruction de l'ensemble conventuel des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu en 1826 et 1827 (aujourd'hui démoli).

La maison Marie-Pierre-Viger est classée en 1967. De nos jours, son rez-de-chaussée est utilisé à des fins commerciales, et les étages servent à l'habitation.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 160, rue Saint-Amable
  • 162, rue Saint-Amable

Latitude :

  • 45° 30' 26.098"

Longitude :

  • -73° 33' 10.804"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 181 771

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • NOPPEN, Luc. « Maisons La Minerve, du Patriote, Cotté, Viger et Bertrand ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 42-45.

Multimédias disponibles en ligne :

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